ENCYCLOPEDIE -DE--LA--LANGUE -FRANCAISE
 

-ABEILLE

LES ABEILLES ET LES HOMMES
( VI )

croyances,
savoirs
et
apiculture


LA TH
ÉRIAQUE
D'ANDROMAQUE
( 5 )

 


    COMPOSITION DE LA THERIAQUE D'ANDROMAQUE,
    rapportée par galien
    termes cités dans l'ordre d'énumération de la traduction de
    Iano Cornario (Janus Cornarius, 1500-1558).
 
 TERMES LATINS (traductions latines de Galien)
 
TERMES COMMUNS FRANÇAIS 
NOM SCIENTIFIQUE 
 COMMENTAIRE
 quinque solis radicis, Radici pentaphylli

Ce quinque ou pentaphyllus est le quinquefolium (cinq feuilles) des Romains (Pline, Histoire Naturelle, Livre XXV, chap. 62), calqué sur le pentaphullon grec (Dioscoride, Materia Medica, IV, 42) comme la pempedula gauloise (de pempe et dula : cinq feuilles)

latin médiéval : pentaphyllum, pentaphillum, quinque folium
 racine de quintefeuille (quinte-feuille)
ou potentille rampante,
(pour 6 drachmes, voir note*)
 
Potentilla reptans L.
manuscrit cité, voir réglisse
folio 83v, quintefeuille
On peut lire en "rubrique" le mot ΠΕΝΤΕΦΥΛΛΟΝ, PENTEPHULLON, au début de la 8e ligne à partir du bas

 

polii (sing. polium), on trouve aussi, dans un latin semble t-il plus tardif : polium Montanum (polium des monagnes), comae polii montani,

C'est le πόλιον, polion, grec (Dioscoride, Materia medica, III, 110). D'autres termes était utilisés pour désigner d'autres espèces de germandrée : voir scordium

 
germandrée tomenteuse ou germandrée
polium
Teucrium Polium, L

manuscrit cité, voir réglisse
folio 23, germandrée
A la sixième ligne, on peut lire la mention ΠΟΛΙΟΝ, POLION
Chamaepiteos, chamaepitys (Pline, Histoire Naturelle, Livre XXI, ch. 103) chamaepityos, chamaepitis 

latin tardif : abiga, ibiga, aiuga, iva muscata, ivam muscatam (Dictionarium latinogallicum de Robert Estienne (1552) et Thresor de la langue françoyse (1606) de Jean Nicot
bugles
genre Ajuga
en particulier : bugle-ivette (yvette)
ancienne ive musquée, ive arthritique :
Ajuga iva Linné
bugle petit-pin :
Ajuga chamaepytis
manuscrit cité, voir réglisse
folio 69v, bugles
Une page sur les bugles, où Dioscoride parle de ΧΑΜΑΙΠΙΤΙσ, CHAMAIPITYs, en "rubrique", au début de la 14e ligne à partir du bas
 styracis (sing. styrax, dans Pline, Histoire Naturelle, X, 90, II ; XXIV, 24 ; XXVI, 30), Styracis calamitae
en grec στύραξ, στύρακος : styrax, styrachos
"On l'apportoit autrefois de Pamphilie dans des roseaux [cala, NDE], selon le témoignage de Galien; c'est ce qui fait qu'on l'a nommé calamite: il étoit très - estimé." encyclopédie de Diderot et D'Alembert, article STORAX SOLIDE

    styrax désignait à la fois la résine et l'arbre dont elle est tirée, de la famille des Styracées et des Hamamélidacées. Plusieurs espèces sont concernées :
    1) Styracées
    - Styrax benzoin (styrax ou benjoin de Siam, de Sumatra) et Styrax tonkinensis, dont nous nommons les exsudats " benjoin", qui exsude de l'arbre après incision de l'écorce.

    - Styrax officinalis (aliboufier). Son parfum est proche du benjoin et on en tire aussi un baume.

    2) Hamamélidacées
    - Liquidambar orientalis (copalme d'Orient), peut-être le styrax de Celse (III.21.7.1)
on trouve storax en larmes, calamite chez Moyse Charas voir sources, astorac et lebni chez Avicenne (Ibn Sîna) 

 Amomi, amomis (sing. amomum) racemosi, grec amômon

Pline, Histoire Naturelle XII. 28 ; Dioscoride I, 14 ; V, 18, VII : où la traduction latine dit cite...cardamomi, amomi", qui distingue la cardamome vraie et verte (Elettaria cardamomum, ancienne cardamomi minoris) de l'amome, la grande cardamome ou cardamome brune (Amomum subulatum Roxb.)
grande cardamome ou
cardamome noire
Amomum subulatum  
ancienne amome.
Amomum racemosum et
solanum fruticosum, bactiferum
chez Diderot et D'Alembert
 

 

 

VUAE (?)

 

une vraie colle !
meu, meum Athamanticum, meum
(Pline, Histoire Naturelle, XX, 94)

"Le meum n'étoit pas inconnu aux anciens Grecs; ils l'appellent oethamantique, ou parce qu'il a été inventé par Athamas, fils d'Eole & roi de Thebes, ou parce qu'on regardoit comme le plus excclient celui qui naissoit sur une montagne de Thesialie appellée athamante." 
Encyclopédie de Diderot et D'Alembert, article MEUM (Mat. méd.).
Fenouil des Alpes, Baudremoine,
Cistre

Meum athamanticum, Jacq.

on utilise la racine

ancien Mehon Athamantic, Meü Athamantique de Moyse Charas : voir sources
NOTES

 
* DRACHME : la drachme antique grecque égale 4.32 grammes.
 
selon la traduction de Pierre Pomet (1658-1699), Histoire générale des drogues, traitant des plantes, des animaux et des minéraux, Paris, 1696 (recette galénique de la thériaque). A son époque, une once vaut à peu près 26 g.
 
 

 
 
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