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- LETTRE A | |||||
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En ALCHIMIE, on se sert du A, AA, surtout du AAA, pour signifier amalgame, amalgamer,
"amalgamation".
Dans l'ART
L' A dit de Charlemagne ( avec détail au sommet ) 171 172 jpg
"Malgré son nom, ce reliquaire ne date que du début du XIIe siècle. Une inscription précise en effet que «l'abbé Bégon fit façonner cet objet et y plaça des reliques» , peut-être des fragments du bois de la Vraie Croix déposés alors derrière le gros cristal de roche bombé qui, au sommet, fait office de loupe (voir détail). Chaque jambage de ce triangle évidé possède un petit ergot interne qui amorce effectivement la traverse horizontale de la lettre A , ou de l'alpha majuscule. Cet aspect insolite pour un reliquaire pourrait avoir été inspiré par une lettre ornée de manuscrit.
La chronique de Conques rédigée à l'époque de la confection du reliquaire fait état d'une tradition selon laquelle Charlemagne, fondateur d'une vingtaine d'abbayes, aurait envoyé à chacune un reliquaire en la forme des lettres de l'alphabet. Le A fut donc pour Conques, «le premier de ces monastères»*. "Extrait de : http://www.conques.com/visite.tresor.reliques.html#A_CHARLEMAGNE
- images : http://www.insecula.com/oeuvre/O0008270.html
- http://www.tourisme-conques.fr/fr/histoire-patrimoine/tresor/orfevrerie.php
* CONQUES : Conques a peut-être été "refondée" par Charlemagne, mais un monastère existait déjà : voir Le temps des Carolingiens
En ARGOT SCOLAIRE, mois d'octobre dans l'argot des corniches et de Saint-Cyr (les mois sont appelés d'après les lettres d'Austerlitz, les mois d'août et septembre correspondant aux vacances sont omis)
En BIBLIOGRAPHIE, on se servait du A pour parler de la première feuille d'un volume, avant de se servir du 1, ou pour indiquer un renvoi aux notes.
Dans l' HUMOUR
En INFORMATIQUE, voir l' A commercial
En LANGUE FRANCAISESachons le, L'A ne prend jamais d's au pluriel, quelles que soient les circonstances. On dit: des petits a, des a légers, etc...
"La manière la plus sûre de distinguer l'édition originale de Boccace de 1527 de celle qui est contrefaite c'est de prendre garde aux A, qui ont la tête en pointe dans la première". (Cailleau)
"Homère ne s'assujettit pas à cette règle de l'harmonie qui rejette le concours des voyelles, et surtout des A".(Voltaire)
Lorsque deux A figurent au tout commencement d'un mot, on n'en prononce qu'un seul: Aaron, Aarbourg par exemple. Par contre, au milieu d'un mot les deux A forment deux syllabes distinctes, quelque peu fondues à l'énoncé: Baal ou Isaac par exemple.
Un proverbe et une expression...
...que je n'ai retrouvés dans aucun dictionnaire du XXe siècle et dont je n'ai jamais entendu parler. D'où leur intérêt, pour nos lectures du temps jadis!
"C'est un homme marqué à l'A" se dit de quelqu'un de bonne probité, de noble caractère, et d'une intelligence distinguée. L'étymologie de ce proverbe est donnée dans le chapitre suivant.
La panse d'A est, nous l'avons déjà vu, la partie ventrue du a. On disait: "Faire panse d'A", ou à l'inverse, "Ne faire, n'écrire panse d'A", pour faire une partie d'un travail quelconque, y mettre la main, et même "ne savoir panse d'A", être ignare. Enfin, "Pas une panse d'A" signifie, par extension, pas la moindre partie.
En LITTERATURE
Texte extrait d'Alpes et Pyrénées, Victor Hugo, Paris,
1839.
"En sortant du lac de Genève, le Rhône rencontre la longue
muraille du Jura qui le rejette en Savoie jusquau lac du
Bourget. Là, il trouve une issue et se précipite en France.
En deux bonds il est à Lyon."Au loin sur les croupes âpres et vertes du Jura les lits
jaunes des torrents desséchés dessinaient de toutes parts
des Y." Avez-vous remarqué combien lY est une lettre
pittoresque qui a des significations sans nombre ?
Larbre est un Y ; lembranchement de deux routes est un
Y ; le confluent de deux rivières est un Y ; une tête dâne
ou de buf est un Y ; un verre sur son pied est un Y ; un
lys sur sa tige est un Y ; un suppliant qui lève les bras au
ciel est un Y." Au reste cette observation peut sétendre à tout ce qui
constitue élémentairement lécriture humaine. Tout ce qui
est dans la langue démotique y a été versé par la langue
hiératique. Lhiéroglyphe est la racine nécessaire du
caractère. Toutes les lettres ont dabord été des signes et
tous les signes ont dabord été des images." La société humaine, le monde, lhomme tout entier est
dans lalphabet. La maçonnerie, lastronomie, la
philosophie, toutes les sciences ont là leur point de départ,
imperceptible, mais réel ; et cela doit être. Lalphabet est
une source." A, cest le toit, le pignon avec sa traverse, larche, arx ;
ou cest laccolade de deux amis qui sembrassent et qui
se serrent la main ; D, cest le dos ; B, cest le D sur le D,
le dos sur le dos, la brosse ; C, cest le croissant, cest la
lune ; E, cest le soubassement, le pied-droit, la console et
larchitrave, toute larchitecture à plafond dans une seule
lettre ; F, cest la potence, la fourche, furca ; G, cest le
cor ; H, cest la façade de lédifice avec ses deux tours ; I,
cest la machine de guerre lançant le projectile ; J, cest le
soc et cest la corne dabondance ; K, cest langle de
réflexion égal à langle dincidence, une des clefs de la
géométrie ; L, cest la jambe et le pied ; M, cest la
montagne, ou cest le camp, les tentes accouplées ; N,
cest la porte fermée avec sa barre diagonale ; O, cest le
soleil ; P, cest le portefaix debout avec sa charge sur le
dos ; Q, cest la croupe avec sa queue ; R, cest le repos,
le portefaix appuyé sur son bâton ; S, cest le serpent ; T,
cest le marteau ; U, cest lurne ; V, cest le vase (de là
vient quon les confond souvent) ; je viens de dire ce quest
lY ; X, ce sont les épées croisées, cest le combat ; qui
sera vainqueur ? on lignore ; aussi les hermétiques ont-ils
pris X pour le signe du destin, les algébristes pour le signe
de linconnu ; Z, cest léclair, cest Dieu." Ainsi, dabord la maison de lhomme et son architecture,
puis le corps de lhomme, et sa structure et ses
difformités ; puis la justice, la musique, léglise ; la guerre,
la moisson, la géométrie ; la montagne, la vie nomade, la
vie cloîtrée ; lastronomie ; le travail et le repos ; le cheval
et le serpent ; le marteau et lurne, quon renverse et quon
accouple et dont on fait la cloche ; les arbres, les fleuves,
les chemins ; enfin le destin et Dieu, - voilà ce que contient
lalphabet."
sources : http://www.bnf.fr/web-bnf/pedagos/dossiecr/atelier/antho/hugo.htm
En MUSIQUE, la notation grecque utilise l'alpha pour désigner le la le plus bas. La notation en lettres, dite béotienne, était utilisée par les théoriciens et compositeurs du moyen-âge pour indiquer la même note que les Grecs. Ci-dessous, une illustration de l'Antiphonaire de Montpellier:
Aux premiers siècles du moyen-âge, on ajouta le gamma grec dans les notations musicales et le A servit à désigner la deuxième lettre de cet alphabet. Vinrent les neumes (notation de la fin du moyen-âge) et l'a disparut à peu près jusqu'au XVe siècle, où il reprit son ancienne place au détriment du gamma.
L'A désigne sur les partitions certaines cordes pincées ou grattées à vide: la deuxième du violon après la chanterelle, les chanterelles de l'alto, la troisième corde de la contrebasse. Il indique aussi les différents la de l'échelle musicale sur les instruments à nombreux tuyaux ou nombreuses cordes (piano, orgue, harpe).
Dans le monde anglo-saxon, il désigne encore le la
Dans les NOBILIAIRES, "A" se note pour Altesse, "V.A" votre Altesse, "S.A" Son Altesse, etc...
En NUMISMATIQUE: Sur les monnaies de France, il désignait la ville de Paris (parfois celle de Marseille) depuis l'édit de François Ier, en 1539, ville considérée comme première fabrique d'état. Cette pratique a une lointaine origine. Déjà, dans la numismatique grecque, la lettre A était souvent l'initiale de la ville qui avait frappé la monnaie. Sur les monnaies romaines, elle n'est que l'indication d'un atelier monétaire.
En PAPETERIE, l'A désigne une série normalisée de format de papier, en mm : L'article suivant est extrait de la page : http://perso.wanadoo.fr/p.sallent/p.sallent/papier/ft_papier.html
" Une décision parue au J.O. du 17/08/1969 précise qu'à dater du 1er janvier 1970 les formats ISO (International Standard Organization) - DIN étant usité pour les formats européens -, série A et B, sont appliqués en France et sont obligatoirement utilisés par les administrations d'État.
Le format de base retenu est une feuille de 1 m2, désigné par l'appellation A0. Ces deux côtés sont dans le rapport de :
Longueur/largeur =
soit une dimension de 1189 x 841 mm pour le A0, format fini.
Ces deux séries, A et B, ont en commun le rapport des côtés longeur/largeur.
Dans la série A, trois dimensions de bases sont prévues :A0 841 x 1189 mm, format fini RA0 860 x 1220 mm, format brut de stock, série principale SRA0 900 x 1280 mm, format brut de stock, série complémentaire La série B, auxiliaire de la précédente B0 1000 x 1414 mm, format fini
- La série RA0 a été établie pour permettre la réalisation d'un format fini après massicotage
- La série SRA0 a été introduite pour permettre la réalisation de certains travaux plein format
n
Nb plis et Formats DIN ou ISO subdivision A B C 0 841 x 1189 1000 x 1414 917 x 1297 1 594 x 841 707 x 1000 648 x 917 2 420 x 594 500 x 707 458 x 648 3 297 x 420 353 x 500 324 x 458 3 + 329 x 483 4 210 x 297 250 x 353 229 x 324 5 148 x 210 176 x 250 162 x229 6 105 x 148 125 x 176 114 x 162 7 74 x 105 88 x 125 81 x 114 8 52 x 74 62 x 88 57 x 81 9 37 x 52 10 26 x 37 La série C est uniquement utilisée pour les enveloppes et les articles de papeterie. Il est également possible de rencontrer des appellations des formats au double ou quadruple du format de base 0
Nb plis et subdivision A B C 0 - 1A0 1682 x 2378 0 - 2A0 1189 x 1682 0 - 4A0 1682 x 2378 0 - A0 841 x 1189
Principe de construction
du format DIN