Dès l'antiquité, les copistes altèrent la lettre A par souci de rapidité. On en a une idée sur les graffiti de Pompéï : , où l'on voit qu'ils n'hésitaient pas à en ôter la barre. Et même, plus tard, au Vème siècle, le montant de gauche n'était souvent plus qu'un léger trait. Dans l'écriture dite onciale (écriture romaine en capitales arrondies), la barre réunie au montant de gauche va former une espèce de panse au VI ème siècle, qui s'amenuisera les siècles suivants: au VIIème, au VIIIème. Elle évoluera différemment jusqu'au XIème siècle: IXème, Xème, et XIème. C'est au VIIIème siècle que ce trait s'accentue dans l'écriture semi-onciale: , et d'avantage dans la minuscule : , un a très proche de celui de nos caractères romains d'imprimerie. Dans l'écriture cursive (écriture à main courante), la panse reste ouverte par le haut et se confond avec l'U: dans l'antiquité, voire un w au VIème siècle. Il a coexisté longtemps avec les autres formes du a et on le trouve jusqu'au XIIIème siècle. Comme les autres formes du A, la cursive va se transformer aussi. On le voit sur ces exemples du VIIème au XIème siècle, dans l'ordre: .

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