ENCYCLOPEDIE -DE--LA--LANGUE -FRANÇAISE
		-ABEILLE
----			- LES ABEILLES ET LES HOMMES ( VIIIb ) -croyances, savoirs et apiculture
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Celtes et Germains

 




Il ne faudrait pas oblitérer le fait que le christianisme, de la Gaule, à l'Irlande s'installe en terre celte, prend racine en terre germanique, et que les Celtes ou les Germains de tous horizons n'ont pas attendu le christianisme pour symboliser l'abeille ou les produits qu'elle fabrique. S'agissant des Celtes ou des Germains, l'abeille ou la ruche ne paraît pas figurer sur des objets retrouvés par l'archéologie, à l'exception, nous le verrons plus loin, des sépultures. L'archéologie est malheureusement à peu près la seule source directe de connaissance des civilisations celtiques ou germaines avant leur christianisation. En effet, ces civilisations n'ayant eu qu'une utilisation restreinte de l'écriture (emprunté à des systèmes étrangers à leur culture), les seuls témoignages de seconde main que nous ayons sont ceux de leurs envahisseurs Romains (qui ne nous apportent rien sur notre sujet) et, bien plus tard, ceux des légendes celtiques ou germaniques, où divers héritages se mêlent, en particulier celui du christianisme. Celles-ci ne paraissent pas éclairer sur la relation de l'abeille ou de son miel avec les croyances d'immortalité ou de résurrection des peuples celtes. En conséquence, nous éviterons ici, comme à notre habitude, de reprendre des propos trouvés (de manière redondante) sur internet ou dans les livres qui ne sont jamais étayés par des témoignages historiques. En revanche, le miel, et surtout l'hydromel apparaît bien dans les textes médiévaux qui ont recueilli les légendes celtiques en particulier.


Dans le conte de Taliesin* (Taliesin Hanes), le Chant pour l'Hydromel (XIX, Kanu y Med, The Song to Mead) dit que les abeilles récoltent le miel : "Depuis que les abeilles récoltent [le miel] et n'ont pas d'amusements...", " Les abeilles récoltent le miel, les vers rampent, chacun travaille pour obtenir sa nourriture...". Le texte fait penser que les Celtes non plus n'imaginaient pas les abeilles créatrices de leur miel.


Mais bien plus que l'abeille, c'est l'hydromel, la fameuse boisson au miel, qui apparaît comme un breuvage, sinon divin, exceptionnel, aux pouvoirs merveilleux. Quant aux symboles qu'on lui prête un peu partout dans des ouvrages ou sur des sites internet, qui ont trait à la mort, l'immortalité, la résurrection, nous n'en ferons pas cas ici faute d'avoir trouvé des sources significatives sur le sujet, au contraire de l'abeille elle-même, nous allons bientôt le voir. Signalons seulement que, les Gallois, par exemple, semblent avoir transmis parfois par la langue leurs vieilles croyances : "cwyraidd, de cwyr "cire", signifierait "parfait, accompli, et l'Irlandais moderne céir-bheach, littéralement "cire d'abeille", désignerait aussi la perfection. Mais cela ne nous conduit pas à la question de la vie dans l'au-delà.




Dans le Chant pour l'Hydromel, toujours, l'ydromel est une "pure liqueur du meilleur choix", bue dans des cornes (meadhorn, en anglais, dont on se servait comme coupe pendant que les copistes des monastères s'en servaient comme encrier. Aucun texte médiéval, peut-être ne contient autant de fois le mot hydromel que le Gododdin d'Aneirin*. Tout d'abord, l'hydromel est célébré pour ce qu'il est, une boisson délicieuse, belle à voir et très ennivrante :




"Des hommes vinrent à Catraeth à l'aube :
Leur grand cœur abrégea l'empan de leur vie.
Ils burent l'hydromel, doré et doux, ce leurre"




"Pourtant aux chandelles nous avions bu cet hydromel éclatant,
Malgré sa saveur agréable, longtemps détesté."




"Un homme vint à Catraeth au matin.
Il buvait avidement l'hydromel à minuit."




"Resplendissant le seigneur
Dans la grand-salle d'Eidin,
Magnifique sa gloire.
Son hydromel enivrait les hommes,
Il buvait du vin de grand cru.
Un moissonneur dans la guerre,
Il buvait le vin doux."



"Brève leur vie, enivrés de pur hydromel,
La troupe de Mynyddawg, renommée au combat.
Pour un festin d'hydromel ils donnèrent leur vie"




Il est très souvent bu avant les combats pour la puissance qu'il est censé conférer au guerrier :


"Il n'épargnait ni cotte de mailles ni bouclier ;

Nul ne pouvait, d'hydromel il était nourri,

Se garder des coups de Cadfannan."




"Des hommes vinrent à Catraeth, troupe nourrie d'hydromel,
Grande la disgrâce si je ne les célébrais pas."




"...Après avoir tenu l'hydromel éclatant en main,
Pas un seul ne vit son père."




"Les hommes se lancèrent à l'assaut, avançant comme un seul.
Brève leur vie, enivrés de pur hydromel,..."



Apparemment, il fallait mériter cette boisson exceptionnelle, par des hauts faits. Est-ce à dire qu'elle était réservée aux guerriers, aux hommes ?




"Les hommes de Mynyddawg méritèrent le don d'hydromel."




"Des hommes vinrent à Catraeth, ils étaient renommés.
Vin et hydromel dans des coupes d'or, leur boisson,
Une année de cérémonial noble."

 




Traduction Erik Stohellou

D'après l'édition de Joseph Clancy, The Earliest Welsh Poetry

extraits de :

http://perso.orange.fr/sejh/keltia/version-fr/gododdin_fr.html

 



* TALIESIN : Deux textes principaux constituent les sources de la légende de Talisesin, le barde gallois supposé actif au VIe siècle. Le premier date de la seconde moitié du XIVe siècle, écrit par un scribe, très probablement de Glamorgan et s'intitule (depuis le XVIIe siècle seulement) Llyfr Taliesin (Book of Taliesin). Il n'en reste qu'un unique manuscrit, endommagé, appelé le Peniarth 2, car conservé d'abord à la Peniarth Library de Meirioneth. Il demeure maintenant à la National Library of Wales (Librairie Nationale Galloise), à Aberystwyth. Ce texte est un des témoignages les plus anciens de poèmes gallois.




Le second est l'Ystoria Taliesin (Hanes Taliesin, chwedl Taliesin), qui mélange prose et vers en gallois, censé être écrits par Taliesin lui-même. Une vingtaine de manuscrits demeurent de ce texte, plusieurs fragmentaires, dont le plus ancien date de la première moitié du XVIe siècle (National Library of Wales MS 5276). C'est celui d'Elis Gruffydd, un soldat gallois en garnison à Calais (ville anglaise à l'époque), dont le conte représente deux épisodes de sa Chronicle of the Six Ages of the World (Chronique des Six Âges du Monde).




* GODDODIN d'ANEIRIN : Pour certains, le poème élégiaque Y Gododdin ou Canu Aneirin aurait été écrit autour des IXe/ Xe siècle au pays de Galles, pour d'autres, dans le sud de l'Ecosse, juste après une bataille (autour de 600) que le poète célèbre à travers l'hommage successif de quelques grands guerriers. Le lieu de cette bataille, que le poème nomme Catraeth (vraisemblablement Catterick, North Yorkshire), a peut-être été alors investi par des Brittons (Brittonniques) de Goloddin (au sud de l'Ecosse, les Votadini romains) venus combattre les Angles de Deira et de Bernicia.

Une fois encore, ce poème n'aura été transmis que par un seul manuscrit, de la seconde moitié du XIIe siècle, écrit en écriture du moyen-gallois et, partiellement, en ancien gallois. S'il était daté du VIe siècle disent certains spécialistes, il aurait dû être écrit en gallois primitif (cumbric), appelé aussi "Néo-Britonnique archaïque". Cette datation basse intéresserait en tout cas les "celtisants arthuriens", ou autres fanas de la Table Ronde : en effet, une stance évoquant le Roi Arthur, cela ferait sauter de plusieurs siècles en arrière le premier témoignage écrit à son sujet.




Passons maintenant aux témoignages germaniques de l'abeille, mais ils ne concernent que les sépultures. On a en effet retrouvé des ornements d'abeilles dans diverses tombes franques de l'époque mérovingienne, que ce soit à Corseuil (Aisne, image 1), à Molain (Somme, image 2) ou, bien plus célèbres, à Tournai, où l’ouvrier maçon Adrien Quinquin a découvert le fameux tombeau de Childéric, chargé qu'il était par le curé-doyen Gilles Patte (Aegidius Pattus) de creuser de nouvelles fondations près des bâtiments de l’église : voir ABEILLE - LE TOMBEAU DE CHILDERIC.




1	2
Corseuil, boucle de ceinturon, Ve - VIIe s.	Molain, boucle de ceinturon, VIe - VIIIe s.




Les archéologues ont répertorié ce type d'ornements en Grèce, en Crète, nous l'avons vu, dans la région du Danube, jusqu'en Crimée. Hérodote (Histoires I, 198) et Strabon (Géographie, XVI, 20), d'ailleurs, nous avaient appris qu'en Assyrie et en Babylonie le corps de personnalités importantes pouvaient être ensevelis dans du miel, non sans les avoir couverts de cire au préalable. Il y aurait donc une unité assez étonnante de l'imaginaire antique de l'abeille, autour de son miel et de sa cire, dont le symbolisme principal est la perfection, la résurrection est la vie éternelle.







 

Cultures d'Islam

 




"Le miracle des abeilles", enluminure d'un manuscrit arabe du XVIe siècle, Collections du Musée du Louvre, Paris.




LE CORAN




Sourate 16 "L'ABEILLE AN-NAHL1 68. Ton Rabb a révélé2* aux abeilles: « Prenez demeure dans les montagnes, les arbres ou les ruches. »   69. Elles consomment de tous les fruits et suivent le sentier de ton Rabb, docilement. Il sort de leur abdomen une boisson de couleur changeante, un remède pour les humains. C’est en cela un Signe pour un peuple qui médite." traduction du Coran d'André Chouraqui extrait de : http://nachouraqui.tripod.com/id18.htm

Sourate 47 "MUHAMMAD 15. Image du Jardin promis aux frémissants: là, il est des fleuves d’une eau sans pollution, fleuves de lait au goût inaltérable, fleuves de vin, volupté des buveurs, fleuves de miel pur..." NOTES :   1. le terme "an-nahl" désignerait une espèce d'abeilles 2. "Dans le Coran le terme wahy (« révélation ») revient plus de soixante-dix fois, alors que celui de ilhâm (« inspiration ») ne figure qu’une fois. En fait, la notion d’inspiration apparaît avec les commentateurs du Coran, et va se développer avec les théologiens et surtout les mystiques de l’islam, les soufis. Les premiers commentateurs remarquent que bien souvent dans le Coran le terme wahy est appliqué à des êtres qui ne sont pas des prophètes : il peut s’agir de la mère de Moïse, des apôtres de Jésus, des abeilles... Pour les commentateurs, il s’agit là davantage d’inspiration que de révélation. À leurs yeux, le wahy est investi d’une mission, celle de délivrer un message prophétique." extrait de : http://www.eric-geoffroy.net/article.php3?id_article=21

Traduction du Coran d'André Chouraqui * le terme "an-nahl" désignerait une espèce d'abeilles




Ce sont là, sauf erreur, les seules mentions de l'abeille et du miel dans le livre sacré des Musulmans. Comme les hommes de son époque, Mahomet (Mohammed, Muhammad) avait un savoir très empirique, mais il faut relever qu'au contraire de la croyance grecque, transmise à la culture latine, du miel venant du ciel sous forme de rosée, nous l'avons-vu, le père de l'Islam, et probablement les Arabes de son temps avec lui, savent qu'il est fabriqué par l'abeille. Cependant, ce savoir est très approximatif, comme tous les savoirs médiévaux. Mahomet croit à tort que le miel sort tout droit du ventre de l'abeille ou que les abeilles se nourrissent de fruits, ce qui pourtant, est contraire à toute observation élémentaire de cet animal, qui ne visite que les fleurs. Que le miel puisse couler à flots dans le Paradis musulman (sourate 47, 15, voir encadré) ne doit pas nous étonner. Nous avons déjà vu que les Hébreux répétaient à l'envi que le pays que Dieu leur avait donné était un pays ruisselant de lait et de miel. C'est un thème probablement très ancien dans la tradition orale orientale, et on sait que l'islam, comme le judaïsme, a recueilli une longue tradition orale, un folklore, comme le rappelle justement Jean-Pierre Digard commentant Catherine Mayeur-Jaouen :




"Dans le cinquième et dernier chapitre, consacré aux rapports entre les animaux, les prophètes et les saints, C. Mayeur-Jaouen rappelle opportunément que la culture animalière de l’Islam a résulté de la fusion, dans des proportions variables, de plusieurs traditions – bédouine, iranienne, chamanique (par les Turcs), bouddhique (de l’Inde), animiste (d’Afrique) – dont l’islam a été le réceptacle et le creuset (cf. les tribulations entre différentes langues et cultures du recueil de sagesses en sanskrit Kalîla et Dimna). Elle rappelle également qu’avant de s’inscrire dans des textes, cette culture animalière a été longtemps portée par des savoirs et des traditions orales. Elle rappelle enfin les explications qui ont été proposées pour expliquer l’importance de la place de l’animal dans le folklore du monde musulman : ce folklore s’est formé dans des sociétés agropastorales centrées sur les animaux domestiques, dans un environnement où la faune sauvage était omniprésente ; l’islam, résultant plus de la transformation de survivances préislamiques que d’innovations véritables (hypothèse « continuiste » de Edward Westermarck et Ignatz Goldziher), a repris et assimilé ce folklore.




Article paru dans "L'Homme", revue d'anthropologie française, commentant "L’Animal en islam" de Mohammed Hocine Benkheira, Catherine Mayeur-Jaouen & Jacqueline Sublet, Paris, Les Indes Savantes, 2005.

extrait de : http://lhomme.revues.org/document3018.html



Plus d'un siècle après, le témoignage de l'imâm Ach Châfei (Chafii, 767 - 820) est bien plus correct et confirme, en quelques mots, un plus grand savoir sur le sujet que celui d'Isidore de Séville. Cependant, les mots de l'imâm sont rapportés par Ibn Kathîr († 774 de l'Hégire/ 1373), plusieurs siècles après et le doute est forcément permis, même si la solidité des sources de ce maître est reconnue. La citation suivante est extraite de son Tafsîr ( Exégèse, Commentaire du Coran) :


" Quand à l'Imâm Ach Châféï (rahimahoullâh), lorsqu'on lui avait questionné concernant le Créateur, il avait répondu en substance : "La fleur du mûrier sert d'aliment à la chenille du bombyx, qui l'utilise pour produire de la soie. Elle est butinée par l'abeille qui en produit du miel. Elle est broutée par les moutons, les bœufs et le bétail, qui la rejette sous forme d'excréments. Le cerf la mange également et se forme alors en lui du musc. Pourtant, il s'agit à chaque fois d'une seule et unique chose…




(Tafsîr Ibn Kathîr - Volume 1 / Pages 59 et 60)"




extrait de : http://medersa.com/index.php?option=com_content&task=view&id=28&Itemid=31




Nous venons parler de Tafsîr, mais il faut parler aussi des hadîths, les "propos" du prophète, qui avec ses actes composent la Sunna (Sounnah, Sunnah, plur. Sunnan) la Tradition, c'est la seconde source de connaissance de l'Islam après le livre du Coran. Celle-ci est assurée par l'établissements des isnâd, qu'on nomme "chaînes des garants" ou "chaînes de transmission", censées transmettre la parole du prophète de manière la plus authentique possible. Ainsi, les hadîths rapportés par Ibn Abbas († 69 H./687) ou Ibn Massoud (converti par Mahomet) ne peuvent être être contestés car il font partie des premiers compagnons du Prophète. Et ce n'est pas parce qu'Ibn Abbas est lui-même cité par Al-Boukhari (256 H./ 870) qu'il faut mettre sa parole en doute, son recueil fait l'unanimité dans le monde musulman, de par une isnâd solide :


"Ibn Abass rapporte que le Prophète lui a dit : « la guérison réside dans 3 choses : une gorgée de miel, une scarification, ou un point de feu ; et je défends ma communauté du feu »...

Ibn Massoud lui rapporte ce que lui a dit le Prophète : « contentez-vous des deux remèdes, le miel et le Coran »




extrait de : http://www.arabecontact.com/spip/spip.php?article137




C'est encore Ibn Abbas qui rapporte que le Prophète a interdit de tuer sans raison quatre animaux particuliers : la fourmi, l'abeille, la huppe et la pie-grièche. Ses propos (récit 4583) ont été transmis par Abou Dawoud (Abu Dawud, Daud, † 202 H/ 818), auteur célèbre d'une collection de hadiths (Sunan, Sunnan appelée Shia, Shi'ah par les Chiites, tradition ou parti d'Ali).




C'est cette tradition chiite (Shia), a recueilli un certain nombre de hadiths traitant de l'abeille ou du miel :



"Un bon croyant est pareil à une abeille qui ne mange que ce qui est bon et qui ne dépose que ce qui est bon." Charh al-Chahâb": 731.


"L'alcool pervertit la foi tout comme le vinaigre avarie le miel."




Cité dans l'Uçûl al-Kâfî (Usul al-Kafi, Oussoul al-Kafi) : 2/302.

L'Usul al-Kafi est la première partie du Kitab al-Kâfî, célèbre shia de Mohammad Ya'qub Kulainy († 328/329 H./950), recueil important écrit sur vingt années. Les deux autres parties sont le Furu al-Kafi et le Rawdat al-Kafi.



"Quelle bonne boisson que le miel! Il soigne le coeur et éloigne le froid de la poitrine"

Cité dans les Makârim al-Akhlâq* du Cheikh (Shaykh) Radhiy-l-Dîn al-Tabrasî, 2e partie, chapitre 9, page 165.




* MAKÂRIM AL-AKHLÂQ (nobles caractères) : "L’obligation [al-Wâdjib] pour le musulman est qu’il adopte dans son comportement les nobles caractères [Makârim al-Akhlâq], c’est-à-dire, ce qu’il y a de meilleur. La noblesse [al-Karîm] de chaque chose est ce qui est bon [Tayb] en chaque chose et ce qui en émane."




"Quiconque boit le miel une fois par mois pour se conformer à la recommandation du Coran, il sera épargné de 77 maladies."

source : idem que le précédent




extraits du site :

http://www.bostani.com/Had-Proph.htm#N_503_




 

MEDECINE et CUISINE




Avec la découverte du raffinage du sucre, que les savants des civilisations islamiques ont emprunté aux Perses qu'ils ont colonisé, la culture arabe médiévale a expérimenté les techniques de cristallisation qui ont conduit a révolutionné la confiserie. En conséquence, le miel a été remplacé progressivement par le sucre (tardivement dans l'Al-Andalûs, l'Andalousie) dans beaucoup de recettes gastronomiques. Les auteurs islamiques recensent leur pharmacopée dans des aqrabadin (akrabadin, agrabadin), que les auteurs latins médiévaux nommeront antidotarium ou dispensatorium, qui deviendront grabadins ou antidotaires




Parmi les premiers grands grabadins figurent ceux du grand scientifique et médecin Abu Bakr Mohammad Ibn Zakariya al-Razi (865-925), le Razes (ou Rhazes) des auteurs latins. Parmi ses nombreux écrits figurent le Soodhayeh Serkangabin ( سودهاى سركنگبين , en persan) :

Les bénéfices du miel et des vinaigres.




VOIR AUSSI, entre autres :

 

LA CUISINE ET LE MIEL

L'ALAMBIC

 




sources :




- http://www.llgc.org.uk/index.php?id=llawysgrifaupeniarth (Peniarth)

- http://www.digitalmedievalist.com/faqs/taliesin.html (Taliesin)

- http://www.sacred-texts.com/neu/celt/fab/fab108.htm (Taliesin, hydromel)

- http://web2.bium.univ-paris5.fr/livanc/?p=102&cote=00055x02&do=page

(Horatianus)

- http://liberfloridus.cines.fr/photos_pres/C034813.jpg (manuel philes)




Le Bestiaire du Christ, Louis Charbonneau-Lassay, Archè - Milano, 1940 (boucles mérovingiennes)

 

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