ENCYCLOPEDIE -DE--LA--LANGUE -FRANCAISE
 

-ABEILLE

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LES ABEILLES ET LES HOMMES

croyances,
savoirs
et
apiculture

récolte de miel de rhododendron au Népal.
Voir détails plus bas, images 2 à 9
 
 
 

----APICULTURE TRADITIONNELLE----
et PATRIMOINE---

LE NÉPAL
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A
B
 A. Carte de distribution géographique des abeilles mellifères au Népal.
B. Carte détaillée du Népal, avec toponymes cités encadrés en rouge

 ESPECE

 ORIGINE

  HABITAT

 NOM COMMUN
 Apis laboriosa (Smith 1871)  native 850 - 3500 m  Bhir Mauri
Apis dorsata (Fabricius 1793)    native 10 - 1100 m   Khad mauri, Khago mauri, Singkushe 
Apis florea (Fabricius 1787)   native  10 - 1000 m  Kathori mauri, Kathyori mauri,
Apis cerana (Fabricius 1793)
Sous-espèces :
Apis cerana cerana,
Apis cerana himalaya, Apis cerana indica
(VERMA, 1990).
  native  60 - 3500 m  
 

LE MIEL SAUVAGE
 

Les quatre espèces d'abeilles mellifères du Népal sont des espèces natives (autochtones). Seule A.cerana est élevée pour l'apiculture, comme A. mellifera (voir aussi ABEILLES - APIDAE - LE GENRE APIS - DORSATA FLOREA et CERANA). Le miel des autres espèces font l'objet de récoltes par des collecteurs de miel, célèbres de par leur travail impresionnant d'équilibriste, à vingt mètres au-dessus du sol. Ils appartiennent aux peuples nomades Gurung (bouddhistes et animistes) ou Raji (Razis, Rais, hindouistes et animistes), vivant à cheval sur le Népal et l'Uttar-Pradesh indien, où on les appelle aussi Vanrawats, "seigneurs de la forêt". Ce sont les hommes-tigres des textes sacrés des Vedâs, descendants de chasseurs-guerriers Kiriatis de qui sont issus les premiers rois connus de Khatmandou. Les Rajis récoltent le miel de rhododendron (une trentaine de variétés au Népal), mais aussi de bikh (Aconitum spp., aconit), Pangra (Entada scandens, l’entade grimpante, Mimosaceae) et de niramasi (?) produits par A. laboriosa, dont les nids sont accrochés en hauteur, pendant l'été à des falaises escarpées des contreforts himalayens  (images 5 à 7) et en hiver à des arbres des forêts tropicales du Terai (images 9 à ). Ces miels sont plus ou moins toxiques à l'état brut, à cause des grayanotoxines (andromédotoxines, acétylandromedol, rhodotoxines) que leur nectar contient. Ils sont tout de même réputés pour leurs qualités médicinales (l'Ayurveda le préconise contre la toux et pour obtenir des boissons rafraîchissantes). On prélève aussi le pollen et la cire, pour des besoins médicinaux (voir plus loin) mais aussi (concernant la cire) pour les bougies taillées dans le bambou (image 22), mais aussi, dans l'industrie de transformation, des lotions, des savons ou des cires de parquet. La cire est entreposée dans des pots en bois, appelés donga. Les régions principales de chasse au miel des Gurungs se situent autour des Annapurnas, dans les districts de Kaski et Lamjung, particulièrement autour de Ghachok (Ghachowk), Ghandruk (Ghandrung), Landruk et Lumle. Dans la même région on trouve une autre ethnie de chasseurs de miel sauvage, les Pun Magars (en particulier le clan Gharti), dont les activités tournent autour de Baglung, Landruk (Landrung), Siklis, Ghana Pokhara (Ghanpokhara), ou à l'ouest de Pokhara, à Baglung ou à Nangi, un village tout près de Beni. Les Gurung et les Pun Magars connaissent des règles de purification par la fumée (Artémise, Artemisia, chez ces derniers) mais aussi en éloignant les femmes qui sont dans leur période de menstruation, tout ceci basé sur une sensibilité supposée des abeilles à la pureté des hommes, à défaut de laquelle elles seraient amener à user de leurs dards. Par ailleurs, des offrandes sont faites au pied des falaises occupées par les abeilles, destinées aux dieux et esprits qui sont leurs gardiens.

--Carte des districts du Népal. Ceux cités dans le texte sont encadrés en rouge.

Dans les Vedâs, le miel de rhododendron passe pour un élixir d'immortalité (voir LES ABEILLES ET LES HOMMES : Egypte, Crète, Hittites, Inde) et sa fleur est devenue l'emblème national du pays. Les hommes de la vallée de Bung (région du Khumbu, de l'Everest) ou du district de Kaski refusent de vendre son miel malgré son prix élevé, redoutant la colère des dieux locaux, et le partagent entre quatre de leurs villages, pour soigner êtres humains et animaux, sans jamais détruire les nids et ne prélevant qu'une partie du rayon du nid.
 
Le travail des collecteurs, qui revêtent un vêtement traditionnel tressé dans de la fibre d'allo* ( image 5), s'effectuent en montagne grâce à une échelle en bambou tressé (appelée prang, 70 m de long environ, images 2 à 6), aux échelons de bois, attachée à un arbre au-dessus de la falaise par une corde en fibre de bambou (appelée uab, 10-15 m de long) que les femmes aident à tendre, à diriger et à positionner à l'aide de cordes appelées tuju et whibe (images 2 et 4), à l'aide de laquelle le collecteur peut grimper jusqu'aux nids d'abeilles au milieu d'une fumée provoquée pour calmer les colonies (images 2 à 4 et 6) et pour pouvoir pratiquer la récolte des rayons (images 5 et 6), semi-circulaires, un seul par colonie et d'une taille moyenne de 80 cm de large pour 100 cm de long (image 7). La récolte est effectuée avec une perche de bambou (tango, ghochma, environ 7 m) terminée par un couteau de bois ou de métal (dabilo) pour couper le rayon (images 5 et 6). La récolté est déposée dans un panier de bambou (korko, tokari, images 5 et 6) attaché à une corde (appelée pechho, 50-70 m de long, en fibre d'allo*, capacité de 20 litres environ) et le miel est extrait du rayon par la pression des mains, essoré comme un linge (image 8). Toute cette opération se déroule sous les auspices des dieux-esprits, vers qui vont les prières des anciens (image 9) :

*ALLO : L'ortie himalayenne, Girardinia diversifolia, Urticaceae. Chez les Rajis, l'allo entre "encore de nos jours dans la fabrication de sacs, vestes épaisses, sangles de portage, filets de pêche. Le fil obtenu après traitement des fibres végétales est extrêmement résistant, à tel point qu'une autre ortie asiatique, qui répond au nom de Ramie, entrait dans la composition du papiermonnaie pour la Banque de France. En 1965, le "Bonaparte", billet de 100 NF était encore imprimé sur un papier composé de 100 % de ramie !!!"

extrait de : http://www.lesamisdelortie.fr/cariboost_files/potins10.pdf

 
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En hiver, nous l'avons vu (voir ABEILLES - APIDAE - LE GENRE APIS - DORSATA FLOREA et CERANA) Apis laboriosa migre vers les régions chaudes du Terai (= plaine) et les Rajis récoltent leur miel cette fois dans les arbres :

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Bonne pollinisatrice (en particulier Magnifera indica, la mangue ou mango et Litchi chinensis, le litchi ou letchi) la petite A.florea ne produit annuellement qu'un kilo de miel environ, qui intéressent tout de même les chasseurs, dans les zones rurales, car il sert couramment de médicament contre les maladies oculaires, contre les maux d’estomac, de tête, contre les affections articulaires ou encore les morsures de serpent.

Les abeilles du Népal connaissent de nombreux prédateurs, nous prendrons l'exemple du district de Chitwan où, nous l'avons dit, est concentrée l'élevage d'A. mellifera :
HYMENOPTERES
- Les frelons (Vespa. orientalis, V. cincta)
- Les guêpes rouges et noires (V. ducalis, V. busalis)
- Les fourmis (Monomorium indicum, Camponotus compressus)
LEPIDOPTERES
- Les teignes (Galleria mellonella, Achroia grisella)
ARAIGNEES
- Nephila kuhlii
OISEAUX INSECTIVORES
- Le guêpier d'Orient (un oiseau mangeur d'insectes variés, Merops Orientalis)
- Le drogon royal (Dicrurus macrocercus)
BATRACIENS
- Le crapaud masqué (Bufo melanostictus)
REPTILES
- Les lézards (Calotes versicolor : Lézard arlequin, Calotes à gorge rouge, Agame à gorge rouge, Agame à longue queue, Agame versicolor, Agame ou Agama variable; un Gekkonidae, Hemidactylus flavivirdis)
BLATTOPTERES
- La blatte (cafard, cancrelat) américaine (Periplaneta americana)
MAMMIFERES
- La martre (Martes flavigula)

 
La situation de la collecte sauvage de miel n'est pas des meilleures, au Népal. On notera :

- une diminution progressive des collecteurs de miel, les nouvelles générations s'en détournant à cause de la pénibilité du travail, de la migration des jeunes vers les villes, en particulier.
- une diminution de la population d'Apis laboriosa et d'Apis dorsata due à de multiples facteurs : recul des forêts, agriculture, érosion des sols, la monoculture accrue, tourisme, herbicides et pesticides (Thapa, 1994; Thapa et al., 1995) et aussi transmissions de parasites, avec, en particulier, le couvain sacciforme Thai (Thai Sacbrood Virus ou TSBV), qui détruisit plus de 90 % des colonies entre 1980 et 1984 (Kafle, 1992; Shrestha and Shrestha, 2000). Le TSBV est apparu pour la première fois en Thaïlande en 1976 (Aemprapa and Wongsiri 2000), puis dans l'état indien de Bihar en 1979. Il faut aussi craindre la loque européenne, Melissococcus pluton, due à l'importation d'Apis mellifera, (Allen et al, 1990), qui est aussi parasitée par une mite hématophage, Tropilaelaps clareae (Laelapidae), alors qu'Apis cerana est plutôt touché par Varroa jacobsoni.
- l'inadéquation entre les prix d'achats au récoltant (très bas) et celui (de plus en plus élevé) des miels médicinaux sur le marché.


Beaucoup de sociétés traditionnelles tirent un maximum de bienfaits des abeilles, car, en s'emparant des rayons (parfois de manière trop violente, en brûlant l'entièreté d'une colonie), ils en prélèvent non seulement la cire, mais aussi le couvain lui-même, dont ils tirent des plats qui seraient dit-on, savoureux. Ainsi, un plat népalais à base de larves (derniers instars, surtout) et de pupes d'abeilles se nomme bakuti ou bakuting. Les cellules du couvain sont placées dans un tissu ou un sac grossier et pressé, pour faire ressortir un jus épais à base de protéines et de graisses qui est collecté et chauffé sur un feu petit à petit, en le remuant, jusqu'à obtention d'une mixture qui a l'apparence d'oeufs brouillés, mais dont l'odeur et le goût seraient proches de la noix. Plus simplement, les larves peuvent être juste nettoyées et grillées à la poêle :
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L'APICULTURE AU NEPAL

Venus de l'Inde, les Khas ont édifié, au fil des siècles, dans l'ouest du Népal, un royaume puissant qui a survécu jusqu'à l'unification du pays par Prithvi Narayan Shaw et nous savons qu'autour de , les rois avaient décrété des taxes sur le miel.
 
Jusque dans les années 60, les habitants du Népal pratiquaient surtout la récolte sauvage des produits apicoles. Puis, l'élevage d'A.cerana s'est développée et, en 1990, celle d'A. mellifera, dont les colonies sont passées de quelques dizaines à une dizaine de milliers en 2003, dont près de la moitié se trouvent dans la région du Chitwan. L'apiculture traditionnelle demeure la plus importante à 60 % (Nakamura, 1989)., surtout parce qu'elle demande un investissement minimum, alors que l'apiculture moderne, avec des ruches Langstroth (image 25), est d'un coût trop élevé pour les fermiers ruraux et demande des manipulations intensives (Thapa et al., 2000a.). A noter qu'Apis cerana n' a pas besoin, comme A. mellifera d'apport de sucres supplémentaires, ce qui représente une économie pour des fermiers pauvres qui, de toute manière, pratiquent l'apiculture en plus d'une autre activité paysanne. Cependant, plusieurs ONG ont permis à différentes communautés d'apprendre à fabriquer et à gérer des ruches de type Newton (image 19), top-bar (image 17) ou mixte, dont les plus économiques sont en paille (image 19). Les principales régions du Népal pour l'apiculture sont les districts de Chitwan, Nawalparasi, Rupandehi, Kapilbastu, Dang, Sarlahi, Sunsari, Mahotari, Makwanpur, Banke, Bardia et Kanchanpur. Au total, le Népal produit environ 650.000 tonnes de miel d'apiculture (A.cerana et mellifera) et 1 million de tonnes avec le miel issu de la récolte sauvage (2006/2007).

L'apiculture traditionnelle népalaise (et plus généralement l'apiculture himalayenne : Pakistan, Inde himalayenne, Afghanistan), qui élève surtout A. cerana, est basée sur deux types de ruches : la ruche-tronc horizontale (log hive, en anglais) et la ruche creusée dans le mur d'un petit bâtiment (wall-hive), apparemment proche de notre ruche-placard (images 18 à 19), avec des trous à abeilles à l'extérieur (parfois assez gros) mais, à la grande différence des ruches-placards, les colonies ne peuvent pas être examinées car la ruche est fermée hermétiquement à l'intérieur avec une planche de bois et de la boue séchée. La récolte du miel d'A. cerana rapporte environ 8 à 20 kg par an contre 40 à 60 kg pour A. mellifera.
 
La flore riche du Népal favorise surtout les miels polyfloraux mais il existe aussi des miels (plus ou moins) monofloraux : miel de karité ("arbre à beurre", Bassia butyracea, chiuri, churi ou cheuri ), de moutardes (moutarde, navet des oiseaux, navette : Brassica compestris; moutarde noire : Brassica nigra.), de sarrasin (variété locale Fagopyrum sagittum), de litchis, de citron ou de cerise sauvage, ou encore d'herbe de Siam (une Composée, Eupatorium odoratum, syn. Chromolaena odorata), d'un autre herbe, rudilo ou rudhilo (Pogostemon glaber, P. benghalensis, variété de patchouli), de niger (Guizotia abyssinica), de citrouille, de maïs, de concombre, etc.

 
"Quatre-vingt-un échantillons de miels provenant de 28 colonies d'Apis dorsata, 26 d'Apis cerana et 27 d'Apis mellifera ont été prélevés en découpant un petit morceau de rayon de miel directement dans chaque colonie, le même jour et dans la même région floristique du district de Chitwan dans le centre du Népal. Les échantillons ont été conservés dans les mêmes conditions et leur analyse physico-chimique effectuée (Tabs. II et III). La teneur en eau, le pH et la conductibilité électrique ont été déterminés selon les méthodes harmonisées de la Commission Européenne pour le Miel [1]. L'invertase, la proline et la glucose oxydase ont été respectivement mesurées selon les méthodes originales de Siegenthaler [18], Ough [12] et Shepartz et Subers [15]. Les spectres de sucres ont été analysés en chromatographie liquide haute pression d'après la norme DIB 10758 à l'Institut d'apiculture de Celle, Allemagne. Les résultats montrent que la teneur en eau, la conductibilité électrique, l'activité de l'invertase et la teneur en proline sont significativement plus élevées dans les miels provenant d'A. dorsata que dans ceux provenant d'A. cerana ou d'A. mellifera. Dans les miels d'A. cerana, la teneur en eau, la conductibilité électrique et l'activité de l'invertase sont significativement plus élevées que dans les miels d'A. mellifera, mais la teneur en proline est significativement plus faible. Le pH et la glucose oxydase ne présentent pas de différence significative entre les trois types de miel. Le fait que la conductibilité électrique et que l'activité de l'invertase soient plus élevées dans les miels d'A. dorsata et d'A. cerana pourrait être dû à la plus grande teneur en miellat de ces miels. Dans les miels d'A. dorsata il existe une corrélation positive entre la conductibilité électrique, l'invertase et la proline. Il existe aussi une très bonne corrélation entre la conductibilité électrique et l'oligosaccharide L2. Ce sucre a été trouvé dans les échantillons de miel qui avaient une conductibilité électrique > 0,7 mS/cm. Il pourrait donc être possible de déterminer si le miel est un miel de fleurs ou un miel de miellat en mesurant la conductibilité électrique et le sucre L2. Le nourrissement au sucre n'est pas une pratique répandue dans le région étudiée; la teneur en saccharose reste donc dans les limites des critères de qualité définis par la Commission Internationale du Miel (IHC)"

extrait de : http://cat.inist.fr/?aModele=afficheN&cpsidt=1401382

 
 
La ruche-tronc (images 14-16, 18-19) est de loin la plus répandue (Saville and Upadhaya 2000), le plus souvent placée sur des plateformes en façade des maisons (images 14, 19) ou suspendue à des avant-toits (image 14b 14c), pour la protéger des voleurs et des prédateurs, telle la martre himalayenne à cou jaune, Martes flavigula (CRANE, 1990 ; THAPA et. al., 2000b). Toutefois, les ruches sont parfois organisées en rucher indépendant (image 15) Pour la récolte, une partie des rayons est découpée avec un couteau spécial, dit khukuri, puis pressée pour recueillir le miel ou recueilli par la force centrifuge d'un extracteur manuel (image 20). Ce miel est entreposé en général dans un pot d'argile fermé (image 21) avec un bouchon d'écorce, souvent de bouleau (Betula spp., Bhus Patra en nepali).

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Deux zooms possibles : un général et un détail des ruches
Tatapani, district de Kaski.

 14b. 

14c.  15. 
 16.     17.   18.  18b.
 

   19.

De gauche à droit sur la plateforme : ruche-tronc, ruche en paille et ruche Newton, et ruche murale au rez-de chaussée

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   21.
       
  22. 23. 24.   25.ruches Langstroth dans les rues de Kathmandou
 

L'Apithérapie

C'est une pratique répandue dans de nombreuses régions du monde depuis des temps immémoriaux, et elle attire une attention croissante de la part des scientifiques (Mizrahi and Lensky 1997) et des praticiens de la santé, comme médecine alternative (Rose 1994, Croft 1987, Rowell and MacFarlane, Walji 1996).
 
Le miel est bien connu pour traiter les brûlures, les ulcères d'estomac, les désordres gastriques, les gerçures ou encore les taches ou les furoncles, mais aussi les effets de l'altitude (combiné à de la farine de sarrasin), les poisons ou les venins, ou la toux (combiné au pays Jumla avec Picrorhiza scrophulariaefolia (syn. P. kurrooa) localement appelé katuko, kutki, une importante plante ayurvédique, aux racines très amères).
 
L'apithérapie relative au venin d'abeille se développe, particulièrement contre les douleurs articulaires, et ne semble pas avoir fait partie des connaissances traditionnelles népalaises, mais le principe était connu, la médecine traditionnelle se servant parfois des poils urticants d'ortie (Urtica dioica) ou du venin de guêpe pour soigner les arthrites chroniques.
 
Par ailleurs, la cire est mélangée à la préparation de crèmes cosmétiques (image 24) mais aussi à de nombreux onguents médicinaux pour faciliter les massages ou encore à des herbes locales, pour un meilleur effet curatif, et elle entre dans la composition de nombreuses huiles essentielles : coco, moutarde, mais aussi cannabis (Cannabis sativa), dhatelo (Prinsepia utilis, Rosaceae), tilkuro (Perilla occimoides), noix commune (Juglans regia), pêche (Prunus persicaria and Prunus spp.), devdar (cèdre de l'Himalaya, Cedrus deodora), jatamansi (le nard, Valeriana jatamansi, on utilise le zome ), etc.
 
Les pains de pollen (image 23) sont traditionnellement préconisés pour soigner les perturbations métaboliques, les désordres digestifs et les allergies (Kaal 1991).

 
TEXTES
 
 
- http://home.cc.umanitoba.ca/~fieldspg/pdf/winter02.pdf
- http://bees4livelihood.icimod.org/home/?q=node/40
- http://www.abtraco.org.np/Documents/Trade-Competitiveness-of-Nepalese-Honey.doc.
- http://www.moac.gov.np/publications/journal/4suroj_Pokhrel.pdf
- http://www.culturaapicola.com.ar/apuntes/meliponas/Himalayan%20ceranaid.PDF
- http://www3.telus.net/conrad/nepalbee.htm
- http://www.apiservices.com/articles/us/saville/indigenous_knowledge.htm
- http://beekeepingshop.50megs.com/story.html
- http://www.apimondiafoundation.org/foundation/files/184f.pdf
- http://www.semsa2009.com/CatelogueOfParticipants_ASIA/SEMSA_Catalogue_Nepal_Food.pdf
 
IMAGES
 
- http://www.apimondiafoundation.org/foundation/files/184f.pdf (carte)
- http://southasiarev.wordpress.com/2008/05/08/maps-of-nepal/ (carte détaillée)
- http://www.thehoneygatherers.com/documents/Honey%20Gatherers%202009%20net.pdf (récolte falaises)
- http://www.thehoneygatherers.com/html/welt_3.html (idem)
- http://www.fao.org/docrep/w0076E/w0076e19.htm (cuisine)
- http://revver.com/video/119637/honey-hunter-of-nepal/ (prière)
- http://www.kodakgallery.com/reinhard/main/nepal_-_raji_-_bandali_naukule (récolte arbres)
- http://www.babelgum.com/html/clip.php?clipId=117255# (récolte arbres, extraction miel)
- http://www.travelpod.com/travel-photo/themurphys/india_nepal2007/1173268500/img_0096.jpg/tpod.html (tatopani)
- http://www.musee-du-miel.com/photo-musee-du-miel/picture.php?/440/category/17 (kathmandu)
- http://worldtour.cuenoud.com/gallery/nepal/ahc (tatopani)
- http://www.beekeeping.org/articles/us/saville/nepal_pictures_gallery.htm (vendeurs cire, rucher, rayons, top-bar, extracteur)
- http://www.worldbees.com/cgi-bin/apimages/imageFolio.cgi?direct=Nepal&img=25 (image 18)
- http://www.musee-du-miel.com/photo-musee-du-miel/index.php?/category/17 (image 14b)
- http://www.scribd.com/doc/49300/microenterprise-honey (boutique)

 

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