ENCYCLOPEDIE -DE--LA--LANGUE -FRANCAISE
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ABEILLEAPIDAE Sous-famille APINAE-
Les abeilles hautement socialesLA TRIBU DES MELIPONINI LES MÉLIPONES ou abeilles dans dard
1--L'abeille des Mayas, Melipona beecheii (nom vernaculaire jicone, jicota) gardienne de son nid.
INTRODUCTION
2.-- Distribution mondiale de la tribu des Meliponini (Apidae/Apinae)
- Les espèces d'abeilles mélipones sont les plus hautement spécialisées avec les abeilles du genre Apis, et comme pour ces dernières, leur élevage est connu depuis très longtemps, en particulier par les cultures précolombiennes d'Amérique. C'est la méliponiculture, dont nous parlerons dans un autre article, celui-ci étant essentiellement consacré à l'abeille mélipone dans son cadre naturel.
Comme l'indique la carte ci-dessus, les abeilles Mélipones sont présentes dans les régions tropicales et sous-tropicales, où elles sont dominantes dans les basses terres (Lojo et Camargo, 1997), où leur densité de population peut aller jusqu'à 600 colonies par kilomètre carré ( Griswold et al. 1995; Roubik et al. 1997). Par ailleurs, elles y sont d'importantes pollinisatrices (Johnson et Hubbell, 1974). Les colonies de mélipones possèdent un nombre très variable d'individus, de quelques centaines à plusieurs milliers (O'Toole et Raw, 1999) voire, parfois, quelques dizaines ou centaines de milliers (180.000 trouvés par Nogueira-Neto, 1997), où la polyginie domine, c'est-à-dire que plusieurs reines fécondes (mais une seule gravide) cohabitent dans la colonie (jusqu'à cinq, sans compter des reines vierges, qui peuvent aussi cohabiter), où certains mâles peuvent butiner, sécréter la cire (Moure, Nogeira-Neto et Kerr, 1958). Cette polygynie est facultative, et les Mélipones sont à ce sujet un cas unique chez les abeilles, puisque monogynie et polyginie peuvent coexister au sein d'une même colonie.- Si Michener défriche le sujet des Mélipones en 1944, la systématique moderne des Meliponinae commence avec le travail colossal de révision de H.F Schwarz (1948), poursuivi un peu après par Moure (1951, 1961). Les Mélipones appartiennent à la famille des Apidae, sous-famille des Meliponinae et se répartissent dans environ 56 genres (Camargo and Pedro, 1992a; Griswold, 1995; Nates-Parra, 1996; Roubik et al. 1997, Michener, 2000), totalisant près de 500 espèces décrites à
- 75 % dans le Néotropique (Roubik et al. 1997).
- Petites à très petites, leur taille varie de 1,8 mm à 1,5 cm (Michener, 2000). La phylogenèse moléculaire, confirmant les travaux de Wille (1979) sur l'origine africaine des Mélipones, a placé le genre africain Hypotrigona sur la branche la plus basale de la tribu, suivie dAustroplebeia en tant que groupe soeur des deux principaux rameaux (les autres genres africains Plebeina, Meliplebeia et Axestotrigona, plus deux genres orientaux, Lepidotrigona et Heterotrigona, et enfin, les genres néotropicaux (Costa et al. 2002).
- "Ces résultats ne concordent pas avec les groupes traditionnels à la composition intercontinentale, par
exemple Trigona sensu lato ou Plebeia sensu lato. Si lon considère les groupements parmi les 15 genres néotropicaux, nos résultats ne concordent pas avec les principaux groupes traditionnellement reconnus au sein de cette faune, bien quon ait retrouvé certains petits groupes aux caractéristiques morphologiques fortes, par exemple le rameau formé par le genre Meliwillea et Scaptotrigona. Les relations phylogénétiques alternatives suivantes ont été par ailleurs suggérées : (1) Lestrimelitta, genre dabeilles voleuses obligatoires, a été placée comme étroitement apparentée à Plebeia s. str., (2) le genre semblable à Plebeia, Schwarziana, a été placé près du genre Trigona s. str., (3) Friesella, autre genre semblable à Plebeia, a été placé loin de Plebeia, (4) Oxytrigona, groupe traditionnellement inclus dans Trigona s.l. (Moure, 1951 ; Michener, 1990, 2000 ; Camargo, 1996) formait un groupe avec Partamona et (5) Melipona, groupe isolé du point de vue morphologique et comportemental au sein des Meliponini, était situé au milieu du rameau néotropical."
extrait de :- http://www.apidologie.org/index.php?option=article&access=standard&Itemid=129&url=/articles/apido/pdf/2003/01/09.pdf
- ANATOMIE
- Les Mélipones se distinguent assez aisément des autres tribus des sous-familles Apinae principalement
- par :
- - Une veination alaire (cubitale en particulier) réduite par synapomorphie (images 3, 4, 6).
- - Le trait principal qui différencie la plupart des Meliponini des autres tribus apidées à corbeilles (Lestrimelitta n'en possède pas), est qu'à la place d'un auricule (éperon, pressoir à pollen : voir ABEILLES - ANATOMIE - THORAX), on trouve sur le basitarse postérieur le penicillum, qui est une exclusivité des Mélipones. C'est une sorte de brosse faite de longues soies sur la surface extérieure et apicale (image 7), qui, en étant incurvée, remplit le même office que le pressoir à pollen. Précisons que ce trait est déjà présent chez un ancêtre du Crétacé (image 2c)
- - un aiguillon vestigial atrophié (Wille,1979, 1983; Radovic, 1981; Michener, 1990, 2000)
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