ENCYCLOPEDIE -DE--LA--LANGUE -FRANCAISE

 

 


ABBAYE

--------LLes Jardins

 


De la culture arabe ...au siècle des Lumières
 


     
    "Les sept âges du monde
    Le Livre des sept âges du monde


    Troisième quart du XVe siècle
    Parchemin ; 350 ff ; 28,2 x 20,3 cm
    Bruxelles, Bibliothèque royale Albert-Ier, ms. 9047, fo 1vo


    Exécuté à Mons vers 1460 dans l’atelier de Jacques Pilavaine, ce codex remarquable est orné d’enluminures attribuées à Simon Marmion d’Amiens (vers 1425-1489), surnommé le « Maître des couleurs ». L’image représente la tentation d’Adam et ève au paradis ; dans le ciel, Dieu, assis sur un trône, est entouré des chœurs d’anges et des cercles de la Création. Les différentes étapes de la Genèse sont donc embrassées en un panorama unique, suggérant une instantanéité de la Création selon l’interprétation de Philon et d’Origène."

    texte et illustration extraits de :
    http://expositions.bnf.fr/ciel/grand/3-034.htm


 
 
Après les Carolingiens
 
 

A l'époque du plan de Saint-Gall, une grande partie des plantes cultivées dans les jardins monastiques (il faudrait écrire dans les jardins, tout court) étaient autochtones ou introduites depuis des temps immémoriaux. Cette situation allait bientôt changer et, au cours du temps, les jardins allaient connaître différentes mutations propres à transformer leur physionomie. Avant d'en apprécier les principales, disons quelques mots sur les textes importants ayant intéressés les jardins des moines :

LES TEXTES
 

Au Xe siècle, nous citerons en passant le grand savant Ibn Sina (vers 980-1037) qui écrivit beaucoup sur la botanique, sur les plantes médicinales en particulier : Son oeuvre est une des meilleures sources à ce sujet. Au XI ème siècle, nous noterons deux événements intéressant notre sujet. Tout d'abord, le Liber floridus de Lambert (Lambertus, environ 150-1121), chanoine de la collégiale Sainte-Marie de Sint-Omaars, en Flandre (Saint-Omer). Cet ouvrage est sans doute l'une des toutes premières encyclopédies illustrées. Puis, la création de l'Ecole de médecine de Salerne, dont le rayonnement sur tout le moyen-âge est éclatant. L'épanouissement de ce collège de savants tient pour une bonne part au ferment culturel entretenu et diffusé par l'abbaye du Mont-Cassin : "Un marchand carthaginois converti à la médecine, puis au christianisme, Constantin l'africain, devient moine bénédictin et rapporte à l'abbaye du Mont-Cassin toute une série de traités de médecine arabe qu'il traduit dans un latin approximatif et maladroit, comme les Pantegni d'Ali ibn Abbàs, le Viaticus d'Ibn al-Jazzar et la Mélancolie de Ishàq ibn Imràm; il s'attelle également à la traduction de nombreux ouvrages d'Hippocrate et de Galien. Constantin, qui meurt en 1087, est le premier médiateur entre la culture scientifique islamique et l'occident, et à ce titre, il a une influence déterminante sur l'évolution de l'École de médecine de Salerne".
extrait de la page http://www.cvm.qc.ca/glaporte/medecine.htm
A cette école de Salerne, justement, appartient Matthaeus Platearius (Plateaire ou Plataire, env. 1161), d'une famille de médecins, qui écrivit le livre des simples médecines (De simplici medicina ou Circa instans). Ce recueil fit longtemps autorité auprès des apothicaires, avec 490 plantes médicinales répertoriées.
 
Nous continuons dans ce riche XIIe siècle avec le Liber subtilitatum diversarum naturarum creaturarum ou Livre des subtilités, titre abrégé en Physica (écrit vers 1150 par Hildegarde de Bingen (1098-1179), fondatrice en 1150 de l'abbaye de Rüpertsberg, près de la cité allemande de Bingen, et dont elle fut abbesse. En réunissant Platearius et Hildegarde, nous obtenons un belle synthèse des connaissances botaniques et médicinales européennes du moyen-âge, le premier spécialisé dans les espèces méditerranéennes, la seconde dans les espèces des régions plus tempérées. Une autre femme d'importance, Herrade de Landsberg (1125-1195), elle-aussi abbesse (de Hohenburg), marquera le siècle de son "Hortus deliciarum", le jardin des délices, qui nous renvoie à des préoccupations métaphysiques, dont le jardin sera le symbole mystique : nous en parlerons au chapitre du jardin symbolique.
 
C'est au XIIIe siècle que nous trouvons un des très rares témoignages de la main d'un moine sur l'art de cultiver un jardin. C'est celui d'Albert le Grand (Beati Alberti Magni, vers 1206-1280), théologien et philosophe allemand (Thomas d'Aquin fut son élève), dans sa Parva naturalia, où il cite 175 espèces d'herbes et 85 espèces d'arbres, décrit chaque processus du jardinage, parle de l'influence des astres, avec une attention particulière pour les transformations que subissent les plantes sauvages muées en plantes domestiques.
 
A compter de maintenant, la culture quitte progressivement le giron de l'Eglise pour atteindre les milieux laïcs, notamment au sein des universités naissantes. C'est la fin d'un "monopole" que la religion détenait presque seule pendant des siècles.

 
La culture arabo-andalouse
 

Après la période des Carolingiens, l'expansion de la culture arabe* sera un moteur principal de la dynamique culturelle européenne, et ce qui est vrai de la médecine des plantes, par les traités en particulier, est vrai aussi de l'horticulture. Les Arabes, en effet, amélioreront l'utilisation des engrais, l'irrigation avec les qhanats*, "ces canaux souterrains d'origine perse, qui amènent l'eau des montagnes vers les zones de culture. Ils sont équipés de trous de curetage tous les vingt mètres. Ce système à l'énorme avantage, par rapport aux canaux à ciel ouvert, de supprimer la perte par évaporation, pouvant aller jusqu'au tiers de l'eau transportée. Par contre leur entretien est pénible."

texte extrait de : http://petitjournal.caloucaera.net/journal296.html

* ARABES : Ce vocable ne désigne pas simplement ici les habitants de l'Arabie mais les hommes ayant véhiculé la culture médiévale de langue arabe et qui s'est diffusée à travers la Perse, l'Arabie, la Turquie, la Sicile, le Maghreb, l'Espagne, etc...avant de se diffuser en Europe.
* QHANATS : Foggara, khattâra, en arabe, transmis sous les noms de qanât ou majra (matrice en latin), qui sera à l'origine du nom de la ville de Majrit, en arabe, puis Madrid, en romance.

Nul doute que la culture arabe a apporté maintes choses à la culture européenne, en particulier en horticulture. Si beaucoup de plantes étaient déjà connues du temps des Romains, certaines ne devront d'être communément cultivées qu'à partir de leur introduction par les Arabes*, la plupart du temps via l'Espagne colonisée, l'Al-Andalus et d'autres seront de toutes nouvelles découvertes pour les Européens. Les principales espèces concernées figureront, au fur et à mesure, d'un tableau des plantes introduites par les Arabes.

 
Le réchauffement climatique du XIe siècle
 

Le réchauffement du climat autour de l'an mil, et ce jusqu'au début du XIIIe siècle, a été ouligné par Emmanuel Leroy Ladurie. Cela permit à certaines abbayes d'acclimater des espèces qui n'avaient pas leur place jusque là dans le jardin de ces monastères. Ainsi, l'abbé Loup de Ferrières, savant* agriculteur , "introduit sur les terres de l'abbaye des cultures nouvelles dans la région, la vigne et des arbres fruitiers jusqu'alors inconnus, des pêches, des pommes de pin (...)
La présence de pommes de pin (pineas nuces) dans les vergers de Ferrières peut surprendre l'homme du XXIe siècle. Et pourtant, à cette époque, ce n'était pas une exception, si l'on en croit l'abbé Baudry de Bourgueil (1046-1130) :
"J'ai un jardin rempli de fleurs parfumées où fleurissent la rose, la violette, le thym et le crocus, le lis, le narcisse, le serpolet et le romarin, le jaune souci, le daphné et l'anis. D'autres fleurs s'y épanouissent à leur tour, de sorte qu'à Bourgueil, le printemps est perpétuel. Une fleur n'est pas fanée qu'une autre fleurit à sa place. J'ai un ruisseau qui doucement coule et doucement son eau vive et fraîche arrose mon jardin. L'onde transparente se brise sur les cailloux de marbre et va se perdre, après mille détours, au milieu d'une prairie. Quand le soleil darde ses rayons ardents, je puis pour refaire mes hôtes fatigués, les cacher sous d'agréables ombrages. Bourgueil a son bosquet où croissent l'osier, le laurier et le myrte, où le poirier se mêle à l'olivier, le cerisier au pin, et le pin au pommier... ".
(Opera, Oeuvre de Baudry (Balderic) Patrologia Latina (Patrologie Latine) de Jacques-Paul Migne, 166, col. 1176, 1182).
La douceur du lieu permettra aux grenadiers et aux orangers d'y pousser à partir du XIIe siècle. Quant à Saint-Gall, le "verger pilote", la liste de ses fruits bénits au Xe siècle est la suivante : olives, pommes, poires, poires à cidre, grenades, figues, citrons, dattes, raisins, pêches, prunes, cerises et griottes, châtaignes, noix et noisettes."

http://perso.wanadoo.fr/regards.vdb/Ferrieres/pages/abb%20ferr.htm
 
Précisons en passant que les nombreuses introductions prétendument attribuées aux Croisés sont prises de plus en plus avec des pincettes par les spécialistes.

Les grands voyages d'exploration

Les grands voyages d'exploration, à commencer par la découverte de l'Amérique, dès la fin du XVe siècle sont, à n'en pas douter, un choc culturel pour tous les hommes de savoir de ce temps :
"Les Européens étaient, depuis l'Antiquité, accoutumés à une flore, une faune, une minéralogie méditerranéennes. C'est elle que décrivaient les textes classiques. Les plantes exotiques - les species ou épices - arrivaient séchées, contrefaites, défigurées. Avec les découvertes, on les retrouvait bien différentes des descriptions classiques. Bien pis, on découvrait des plantes, des pierres, des animaux qui n'étaient décrits ni dans Aristote, ni dans Pline, ni dans Dioscoride. La première attitude fut de les assimiler à des plantes déjà connues".
 
En effet, "à compter du XVIe siècle, et à la faveur des voyages et des grandes explorations, va débuter une grande période d'introduction de plantes exotiques. De l'Europe (asperge, mâche), de l'Asie (mélisse, rhubarbe), mais surtout de l'Amérique (poivron, tomate, pomme de terre, haricot, maïs, tournesol, courge...), de nouvelles espèces vont être introduites et seront rapidement acclimatées et cultivées.
 
Parallèlement à la mise en culture des plantes utiles, toute une flore adventice se développer et concurrencer les espèces cultivées. Ces "mauvaises herbes" sont parfois associées à des cultures très précises, comme celle du lin (ivraie du lin, faux lin, gaillet bâtard).
Une partie de la collection est réservée à la présentation de ces "mauvaises herbes" qui seront à partir du XVIème siècle, elles aussi, des espèces exotiques introduites de façon accidentelle en même temps que les autres plantes. Notons par exemple les amarantes américaines, l'érigeron du Canada, la balsamine géante, les solidages."
extrait de http://www.cjbn.uhp-nancy.fr/chisto.html

 
De la Renaissance à la Révolution
 

L'Hortus Conclusus sera le jardin monastique par excellence, nous le verrons, du moins jusqu'à l'influence déterminante du songe de Poliphile (Hypnerotomachia di Poliphilo), en 1499, attribué au dominicain Francesco Colonna. Jusque-là, jusqu'à la Renaissance italienne, le jardin médiéval n'était pas ouvert vers l'extérieur et ne connaissait pas la perspective. Pourtant, parler du jardin médiéval dans l'absolu, comme le font un bon nombre d'ouvrages et comme si ce jardin n'avait pas changé en mille ans d'existence, fait prendre un raccourci un peu facile. Certes, il n'existe que très peu de textes parlant du travail des moines, de ce qu'ils cultivaient ou comment ils s'occupaient de leur jardins, mais quelques pistes doivent nous aider à imaginer l'évolution des espaces verts des abbayes.

Il faut ainsi bien garder à l'esprit qu'il n'y avait pas de règles en la matière, et qu'une abbaye pouvait souvent, au début de son histoire, présenter une allure générale conforme au plan de Saint-Gall et, au fur et à mesure du temps, s'en écarter tout à fait, ce qui grosso modo correspond à l'évolution moyenne des monastères dans l'histoire, et qui va de pair avec l'accroissement des richesses de beaucoup d'abbayes.

Ainsi, si la Renaissance ne délivre pas le jardin de sa clôture, elle l'éloigne en tout cas par de larges perspectives (6 à 9), multiplie les espaces verts : jardin pour les moines, les malades, les novices, l'abbé ou l'abbesse, pour les hôtes de marques, etc... Cette multiplication des espaces développent aussi des jardins plus spécialisés, espaces consacrés exclusivement à certains types de végétaux, tel le jardin bouquetier (3), qu'on appellera "jardin des senteurs", "jardin aromatique", où l'on cultivait les fleurs pour la décoration de l'autel, des chapelles. De rares témoignages font penser, par ailleurs, que les fleurs cueillies pour la décoration n'étaient pas disposées à profusion dans des vases, mais plutôt en très petit nombre, de une à cinq en général. D'autres jardins pouvaient ainsi apparaître comme un jardin d'aromates, une roseraie, un jardins de plantes tinctoriales, etc... A Fontevraud, Michel Cambornac a réalisé à un jardin des plantes vivrières et techniques, ouvert aux céréales alimentaires (épeautre, avoine, seigle), aux plantes tinctoriales (garance, pastel) et aux plantes à fibre (lin, chanvre). Ces variations thématiques sont assez délicates à analyser, les jardins étant des espaces éphémères et les documents précis à leur sujet peu abondants jusqu'à une période moderne. Il y a rarement certitude en la matière, nous l'avons dit, et c'est pour cela que tous ceux qui nous reconstituent des jardins d'antan le font sur la base de documents généraux qui leur font respecter l'esprit de l'époque concernée, mais sont souvent peu précis sur les détails.

C'est au XVIIe et XVIIIe siècles qu'il se crée une profusion de ces jardins thématiques : On redécouvre les labyrinthes (10) et toute sorte de jardins secrets. Les religieux ne sont pas exempts des modes : Aux Pays-Bas (mais auj. en Belgique), par exemple, Guillaume, le chanoine-prévôt de la cathédrale de Namur restaure selon l'époque, entre 1760 et 1766, les jardins familiaux du château de la Freyr, près de Namur : jardin clos symbolisant le choeur d'une cathédrale, jardins Renaissance, orangeries les plus vieilles de Hollande (11) . A sa mort, son frère créera des jardins-labyrinthes intimistes, dont les charmilles font six kilomètres de long (12):

 
 
Reconstitutions
 

Jusqu'aujourd'hui, les appellations des jardins, comme leur architecture, ne sont pas figées. Nous le montrons ici par l'exemple, à propos des jardins qui ne figurent pas au traditionnel plan de Saint-Gall. En ce qui concerne les jardins de ce dernier, le lecteur se reportera aux chapitres concernés.

A l'abbaye de Fontfroide (à 15 km de Narbonne, en Haute-Garonne, 31) il y a un jardin bouquetier
(2) appelé l'enclos Saint Fiacre, mais aussi une roseraie (1), dans l'ancien potager des moines et, à l’extérieur, un jardin dit "de la Vierge" (portioncule*), planté de cyprès, d’oliviers et d’iris de collection. Un autre exemple est l'abbaye de Josaphat (4), par exemple, fondée en 1117 par Geoffroy de Lèves, chanoine puis évêque de Chartres. Sur son plan du Monasticon Gallicanum, dressé pour les abbayes Mauristes à la fin du XVIIe s., les jardins répertoriés sont les suivants :
- horti religiosorum (jardins des religieux. Un cartulaire de l'abbaye Saint Martin de Pontoise parle d'hortus monachorum, vers 1176)
- hortus abbatis (jardin de l'abbé)
- viridarium abbatis (verger de l'abbé)

Citons encore l'abbaye bénédictine de Beuren (Benediktbeuren), qui abrite un charmant "jardin des méditations" en forme de labyrinthe végétal (5) ou l'ancien prieuré de Salagon, qui abrite des jardins reconstitués par Pierre Lieutaghi et dont certains, en plus des traditionnels jardins des simples ou de senteurs, ont de singulières thématiques, comme le salicetum, le jardin du chêne blanc ou encore le conservatoire des plantes céréales et messicoles. Le premier rassemble une collection de saules (saules, osiers, saules sauvages) mise en place dans une zone humide, sans parler des prairies humides, composées de carex, cirse, cornouiller sanguin, armoise, noisetiers, etc... Le second combine une
chênaie blanche chaude et sèche (étage méditerranéen du chêne pubescent), à une chênaie blanche collinéenne fraîche (chênaie-buxaie). Le troisième, enfin, réunit des graminées cultivées traditionnellement en Haute Provence (blé, épeautre, blé poulard…) associées à des plantes messicoles* caractéristiques de la région : bifora, bleuet, nielle, grémil des champs, etc... Par ailleurs, même les jardins plus classiques du prieuré de Salagon bénéficient de l'approche spécifique de l'ethnobotaniste, car le jardin médiéval (13) ou le jardin des simples sont mixtes, associant différentes plantes que les sociétés provençales avaient coutume d'utiliser.


* PORTIONCULE (de l'italien : Porziuncola) : La Portioncule est une petite chapelle, attestée au VIème siècle, où Saint François fonda son ordre dit des Franciscains, en 1208, à la place de laquelle fut élevée la basilique sainte Marie des Anges (Santa Maria degli Angeli) au XVIème siècle.
* MESSICOLES : "du latin messis, moisson, associé au suffixe -cole du latin colere, habiter. Etymologiquement, une messicole est donc une plante habitant dans les moissons, c'est à dire dans les champs de céréales d'hiver (blé, orge, avoine, seigle)."

extrait de : http://perso.wanadoo.fr/cbn-alpin/SiteFrance/Telechargement/FicheFlore3.pdf


 
 

ABBAYE DE -FONTFROIDE (AUDE)
 

 MONASTERE NOTRE-DAME DE LA FONTAINE (1619)

Carmel de Morlaix
 

ABBAYE DE JOSAPHAT
(Eure et Loir)
 1.

 2.
  3.   4.
 La roseraie (2000 rosiers, 11 variétés), ici le long de l'abbatiale.

 La lavande du jardin des senteurs, dans l'enclos Saint Fiacre
 Le jardin bouquetier des Carmélites, pour fleurir leur chapelle.  Monasticon Gallicanum de la congrégation de Saint-Maur, fin XVIIe
 5.
 6.

7.
 8.  9.
Abbaye bénédictine de Beuren
jardin des méditations en forme de labyrinthe
  Jardins à la française de l'Abbaye de Fontenay, Bourgogne, avec fontaines simples ou en cascade. Inscrits au Patrimoine Mondial de l'UNESCO, les jardins de l'abbaye ont été redessinés en 1996 par le paysagiste anglais Peter Holmes.
     
 

 
10. Potager-labyrinthe au prieuré Notre-Dame d'Orsan.

 

 

 

 

 

 
11 et 12.
Belgique, Namur, Château de Freyr sur la Meuse :
orangeries et vue aérienne du jardin-labyrinthe
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
13. Plusieurs jardins en un, le jardin médiéval de Salagon rassemble à la fois un potager, des plantes médicinales, des fleurs, des plantes textiles et tinctoriales et des herbes magiques. Notez les clôtures de buis, au premier plan (gauche), la gloriette et le treillage, à l'arrière-plan (droite) et le plessis de noisetier (plus lâche que le plessis médiéval), qui borde les planches.

 
 
 
Reconstitution des jardins de Souvigny, premier (et très important) prieuré de Cluny, d'après des plans originaux. Les jardins sont inspirés des jardins à la française du prieuré des XVII - XVIIIe s . Dans de grands carrés, on trouve plantes potagères, ornementales et médicinales.
On y retouve les éléments paysagers classiques de ces jardins et dont nous avons déjà parlé : En plus des éléments anciens de l'hortus conclusus (bordures de buis, fontaine centrale, tonnelle), on distingue des éléments ornemanetaux typiques des jardins à la française : espace très ouvert, grand escalier, nombreux arbustes taillés en boule, par exemple.

Les jardins du prieuré de Souvigny ont été inscrits au patrimoine français des monuments historiques le 4 avril 2001, propriété privée et publique.


 
 

 

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