ABRICOT
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Tacuinum
Sanitatis in Medicina (Taqwim al-Sihhah : tableau, almanach de
la santé) d'Ibn Butlan
(Butlân, Buôtlúan, + 1066).
- Récolte des abricots
- Codex Vindobonensis
- series nova 2644
- dit
- Codex de Vienne, manuscrit
d'Italie du Nord, fin XIVe s.
folio 9v
- Bibliothèque nationale
d'Autriche (Osterreichische Nationalbibliothek)
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- Tacuinum sanitatis (voir
précédent), récolte des abricots, folio
6v du manuscrit 9333 de la BNF à Paris.
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Prunus armeniaca, Rosaceae
- Herbarium Blackwellianum
- (Herbarii Blackwellianii
auctarium, collectio stirpium)
- publié entre
1750 et 1773
Elizabeth Blackwell,
- Christoph Jacob Trew
Nicolaus Eisenberger,
Io. Iosephi Friedrich Fleischmanni
Christiani de Launoy.
- planche 281
- Verger de Tradescant
(de John Tradescant)
- 1620
- Université
d'Oxford, Bibliothèque Bodleian, MS Ashmole 1461, de haut
en bas :
- folios 90 r et 92
r
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Venu de Chine
(sous le nom de sing, xing : plus d'une dizaine
de villes lui doivent leur nom) via la Sogdiane (Samarcande),
des Grecs d'Alexandre le Grand, et plus encore de l'Arménie
(d'où son nom savant), par des victoires romaines de 69-63
avant notre ère, il est mentionné par les Grecs
so us le nom de praikokion, praikokia, berekokia : précoce
(car il fleurit très tôt), qui passera au latin
praecocia, praecoqua. Les Romains auraient aussi
utilisé malum armeniacum (pomme d'Arménie).
L'abricot est cité par Dioscorides (praekokia,
dans Materia Medica Livre I, ch. 166) Columelle (armeniaca,
pruna armeniaca), Martial (praecoqua, Epigrammes,
livre XIII, 46) ou Pline (praecocia, Histoire Naturelle,
livre XV, ch. 12 ; armeniacum). Précédé
de l'article arabe al, il donnera en cette langue, par
métathèse, al-barquq (al-barqoûq,
al-barkok, fruit précoce), qui la transmettra aux
Catalans sous la forme albercoc, aux Castillans sous celle
de albaricoque, forme qui donna le français aubercot
(1512-1535) et abricot (1547).
- L'abricot, dont nous avons
déjà signalé la présence dans les
premiers monastères chrétiens du Sinaï (comme
Sainte Catherine). "Prunus armeniaca a été
cultivé bien avant le XIes. en Languedoc. Létude
anthracologique menée par L. Chabal au Moulin Villard
et à Lunel-Viel dans la plaine du Vistre, identifie larbre
au Ier s. ap. J.-C (Chabal 1997 113
40 et 130). Sur loppidum de Nages, un unique noyau dabricot
en révélait déjà la consommation
dans la seconde moitié du IIe siècle (Pottrain
et Py 1975)."
- extrait de :
- http://www.chaire-rome.hst.ulaval.ca/Docs_revue/LeveauDurand2004pdf.pdf
A la fin
du XIVe siècle, il figure dans le fameux Tacuinum Sanitatis
(voir ilustration ci-contre) qui lui accorde une nature froide
et humide au deuxième degré. L'auteur désigne
ce fruit par grisomilla (grisomille?) ou Armoniacha
(var. d'armeniaca), le prescrit comme vomitif, prévient
qu'il refroidit l'estomac et se corrompt rapidement.
- L'abricot tardera à
s'imposer en France, du XVIe au XVIIIe siècles, en particulier
à partir de son introduction aux jardins du château
de Versailles par La Quintinie (1624-1688), jardinier du roi
Louis XIV.
- Ce sont les pères
Chartreux, en 1736, qui écrivirent le premier ouvrage
où l'on décrit " l'Abricot tardif musqué,
l'Angoumois, le Blanc et le Gros ou commun.". Au XIXe siècle,
les moines franciscains espagnols les avaient introduits en Amérique,
dans leurs missions de Californie en particulier.
- Usage médicinal antique
: l'huile de son noyau était particulièrement réputé
pour lutter contre tumeurs et autres cancers depuis les Romains,
usage attesté en Angleterre au début du XVIIe s.
- "L'American Cancer Society
déclare que les abricots et les aliments riches en carotène
peuvent diminuer le risque de cancer du larynx, de l'sophage
et des poumons. Une seule poignée d'abricots contient
100 % de l'apport quotidien recommandé de bêta-carotène,
un antioxydant puissant que notre corps transforme en vitamine
A. Il aide à prévenir la formation de plaques sur
la paroi interne des artères, fortifie notre système
immunitaire et contribue à la santé des yeux, de
la peau, des cheveux, des gencives et des glandes. Le cobalt
et le cuivre contenus dans l'abricot, et particulièrement
sa haute teneur en fer, font de ce fruit un excellent aliment
pour combattre l'anémie et un ingrédient irremplaçable
dans la préparation des aliments pour bébé.
L'abricot est une excellente source de potassium et il a été
cliniquement prouvé que le fruit frais ou sec ainsi que
son nectar sont un bon remplacement aux diurétiques d'origine
chimiques. L'abricot et les produits qui en dérivent favorisent
le bon maintien des liquides organiques en équilibrant
la pression artérielle et les fonctions cardiaques. Ce
fruit est également riche en bore, une substance qui a
récemment été reconnue comme l'un des facteurs
de prévention contre l'ostéoporose parce qu'elle
freine la baisse du niveau d'strogène des femmes
en postménopause. Bref, la liste des propriétés
nutritionnelles et médicinales de l'abricot et de son
noyau pourrait s'allonger encore et encore. L'abricot sec est
compact, riche en minéraux, en oligo-éléments
et en macro-éléments. Il n'est donc pas surprenant
que l'abricot sec soit un aliment de choix dans les provisions
des astronautes de la NASA."
- extrait de :
- http://www.omafra.gov.on.ca/french/crops/hort/news/tenderfr/tf0706a4.htm
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