ENCYCLOPEDIE -DE--LA--LANGUE -FRANCAISE


 


ABDOMINAUX
.
ABDUCTION

 


. Abdominaux . (Ichtyologie) N.m. pluriel.
 
"Le nom de Malacoptérygiens Abdominaux a été donné par Georges
Cuvier* aux poissons chez lesquels la nageoire dorsale antérieure n'est pas formée de rayons durs et qui ont les nageoires ventrales placées en arrière du thorax, et, par conséquent, à une grande distance des pectorales. Ils sont physostomes, c.-à-d. que leur vessie natatoire est pourvue d'un canal qui la fait communiquer avec la gorge. Les écailles sont toujours cycloïdes, hérissées ou non de spinales au bord libre. "

Extrait de : Nouveau Dictionnaire des Sciences et de leurs applications, tome premier, par P. Poiré, Adm. et R. Perrier et A. Joannis. Paris 1924.

* Jean Léopold Frédéric Cuvier dit Georges, baron Cuvier (23 août 1769, Montbéliard - 13 mai 1832, Paris), naturaliste, zoologue, anatomiste, paléontologue.
 

 
"Malacoptérygiens
 

Celte subdivision comprend quatre ordres: Abdomivaux, Anacanthiens, Pleuronectes, Apodes.

 
Malacoptérygiens abdominaux.

Les Malacoptérygiens abdominaux ont les nageoires ventrales situées sons l'abdomen. Ils comprennent la plupart des Poissons d'eau douce et quelques Poissons marins. Les plus communs sont la Carpe, le Barbeau, le Brochet, le Saumon, la Truite, le Hareng, la Sardine, l'Anchois, le Candirou, etc.


Certains Poissons de cet ordre méritent de nous arrêter. Le Candirou (Serrasalmus rhombeus) et le piranha (Pygocentrus Piraya) attaquent avec furie tous les animaux qui nagent dans leurs eaux. Leurs dents triangulaires, tranchantes et dentelées, font des blessures assez profondes pour déterminer un abondant écoulement sanguin. L'Homme exposé à ces morsures ne tarde pas é périr, s'il ne peut gagner le rivage. Ces Poissons habitent la plupart des rivières de l'Amérique du Sud. La chair de quelques autres est dangereuse, soit accidentellement, comme celle de la Vieille, du Congre, du Maquereau da Thon, etc., soit à l'époque du frai comme celle du Barbeau (Cypriuus Barbus L.), soit enfin à toute époque, comme la Sardine des tropiques (Clupea tropica), le Cailleu-Tassart des Antilles (Cl. Thrissa Valenc.), la Mélette des mers du Sud (Meletta venenosa Valenc.). Il en est de même de plusieurs Poissons appartenant à d'autres ordres : la Bécune (Sphyraena Becuna Lacép.), la grosse Sphyrène (Sph. Caracuda Cuv.) de la famille des Scombéridés (Acanthoptérygiens), plusieurs Diodons et Tétrodons, le Gneion, le Scare, surtout le Lethrinus Nambo, qui est très redouté à la Nouvelle-Calédonie. Haeckel rapporte qu'il fut très vivement incommodé, pour avoir disséqué un grand Tetrodon maculatum : son front, ses joues et ses mains furent le siège d'une éruption miliaire intense. La chair de ce Poisson fit périr les chats qui en mangèrent.
La Mélette vénéneuse diffère de la Sardine commune, par la présence d'une raie verdâtre, qui s'étend de la nageoire pectorale à l'extrémité de la deuxième dorsale, et se confond avec la couleur argentée du Poisson, en passant par la couleur jaune; un cercle jau. nâtre en tours i'onil. Quelques-uns de ces Poissons ont une saveur âcre et piquante ;leur ingestion détermine des vomissements, la dilatation de la pupille, des crampes dans les membres, parfois du délire et toujours une ciphalalgie intense ; le pouls est lent et concentré ; il y a paralysie partielle des membres. Ces accidents ont été combattus par l'infusion concentrée de Café. Le principe toxique des Mélettes parait être soluble dans l'eau ; aussi les naturels de la Nouvelle-Calédonie ont-ils l'habitude de les faire bouillir et de rejeter l'eau qui a servi à la cuisson. Lorsqu'on les mange grillées, elles déterminent les accidents les plus graves et parfois la mort. Le Malaptérure électrique, qui vit dans le Nil et le Sénégal, a reçu des Arabes le nom de raaach (tonnerre). II possède sous la peau des flancs, depuis la tète jusqu'au delà des nageoires ventrales, des appareils électriques, qui ont l'apparence d'un tissu cellulaire feuilleté, et qui sont innervés, en dehors par les pneumogastriques, en dedans par les branches antérieures des spinaux. Beaucoup d'auteurs rangent le Malaptérure et les Silures dans un ordre spécial (les Siluroïdes), surtout caractérisé par nue peau nue ou garnie de plaques osseuses, ainsi que par le premier rayon de leurs dorsales, qui est puissant, articulé, souvent épineuxet constitue une arme redoutable."

Cauvet, Désiré. Nouveaux éléments d'histoire naturelle médicale, 1885, p.244-245

source : http://visualiseur.bnf.fr/CadresFenetre?O=NUMM-77112&M=pagination

. Abducteur . N.m. et adj. (1565, latin abductor en1507), ), même étymologie que le substantif "abduction"de abducere, emmener à l'écart. Depuis Plaute et saint Ambroise, le mot latin entendait une action d'enlèvement, au sens de captivité. Il commença d'intéresser l'anatomie d'Ambroise Paré en 1565 (le muscle abducteur ou rameneur des doigts) et ne se substantivera qu'à partir de Pierre Dionis (chirurgien royal et anatomiste français, né à Paris en 1643, mort le 11 décembre 1718.), dans son ouvrage Anatomie de l'homme suivant la circulation du sang, 1690.

Ce nom est donné aux muscles qui produisent l'abduction, c'est à dire un mouvement par lequel une partie est éloignée de l'axe.

Les principaux muscles abducteurs du corps humain et leurs actions sont les suivants, de haut en bas du corps :
 
 
Grand droit ou Droit externe
Petit oblique (obliquus inferior)
Grand oblique ou Oblique externe (obliquus superior) :
Ce sont les muscles occulomoteurs abducteurs de l'oeil. Le droit externe est uniquement abducteur (attention : les mêmes dénominations existent aussi pour des muscles non abducteurs de la région abdominale).

source : http://ophtasurf.free.fr/loeil.htm#muscles

 
1. Deltoïde
(musculus deltoideus)
Principal abducteur du bras. Antépulseur (ou fléchisseur) et rotateur interne ou rétropulseur (ou extenseur) et rotateur externe selon le faisceau claviculaire ou spinal en action
 
2. Sous-scapulaire
(m.subscapularis)
abducteur de l'omoplate
Rotateur interne et adducteur de l'épaule ou abducteur de l'omoplate
 
3. Sus-épineux
(m. supraspinatus)
Abducteur du bras. Dans le couple Deltoïde/Sus-épineux, il engage l'abduction
 
4. Grand palmaire
ou
Fléchisseur radial du carpe
(m. flexor carpi radialis)
Fléchisseur de la main, abducteur (inclinateur radial)

Long extenseur du pouce
(m. extensor pollicis longus)
Extenseur et abducteur
 
Long abducteur du pouce
(m. abductor pollicis longus)
Abducteur du pouce, comme le suivant fait partie d'une loge de l'avant-bras :
 
Court extenseur du pouce
(m. extensor pollicis brevis)
Extenseur et abducteur de la colonne du pouce
 
Court abducteur du pouce
(m. abductor pollicis brevis)
Abducteur et rotateur interne pour créer l'opposition avec les autres doigts :
 

source :
http://perso.orange.fr/jeanpierre.gadbois/la_main.htm
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/a6/Forearm_muscles_back_deep.png

 
5. muscles du métacarpe de la main
Interosseux dorsaux
(m. interossei dorsales)
Fléchisseurs des articulations métacarpo-phalangiennes, extenseurs des articulations interphalangiennes
Abducteurs, ils éloignent les doigts de l'axe médian de la main.
 
[dont abductor digiti minimi, l'abducteur du petit doigt, NDE].
 
 
6. Moyen fessier
(m. gluteus medius)
Abducteur de la cuisse. Rotateur interne par ses fibres antérieures, rotateur externe par ses fibres postérieures

7. Petit fessier
(m. gluteus minimus)
Abducteur, rotateur interne de la cuisse (léger fléchisseur)
 
8. Tenseur du Fascia Lata
(m. tensor fasciae latae)
Fixateur de la tête du fémur dans la cavité cotyloïde. Fléchisseur, rotateur interne et abducteur de la cuisse sur le bassin
 
Pyramidal
(m. piriformis)
Abducteur et rotateur externe de la cuisse
 
Obturateur interne
(m. obturatorius internus)
Si le point d'appui est l'os iliaque, c'est un puissant rotateur externe de la cuisse. Assis, jambe levée, il est abducteur
9. Extenseur commun des orteils, 4 interosseux dorsaux
(m. extensor digitorum longus)
Extenseur des orteils 2, 3 et 4, puis fléchisseur du pied sur la jambe (accessoirement abducteur et rotateur externe du pied)
 
10. Abducteur propre du 5e orteil
(abductor digiti minimi)
abducteur du 5e orteil
 
Abducteur du gros orteil dit abducteur de l'hallux
(abductor hallucis)
abducteur du tendon sur face dorsale de la phalange proximale.
 
Court péronier latéral
(m. peroneus brevis)
Abducteur et rotateur externe du pied, abducteur, faible fléchisseur plantaire
 
11. Long péronier latéral
(m. peroneus longus)
Flexion plantaire. Soutient la voûte plantaire, puissant pronateur du pied et abducteur.
extrait de :

http://calamar.univ-ag.fr/uag/staps/cours/anat/myo/m_muscl.htm
http://calamar.univ-ag.fr/uag/staps/cours/anat/myo/muscl.htm#diaph
http://calamar.univ-ag.fr/uag/staps/cours/anat/myo/muscl2.htm

 
 
ABDUCTION. Dans la tactique romaine ce mot signitiait dislocation, rupture, déboîtement d'une partie d'une ligne de bataille, afin d'en diminuer le front au passage ,I Mi défilé, ou d'un obstacle quelconque. Cette manocuvre ,~i:it copiée sur l'Apagogue des Grecs (V. ce mot), Tri fart si souvent employée parXénopbon, pendant la Retraite do, Dix mille. - Quoique dans la tactique française on ait toujours, soit mis des files en arrière, soit rompu les subdivisions d'une colonne, soit replié en arrière les ailes d'une ligne de bataille, le mot abduction n'a jamais été employé dans le langage réglementaire.

 
extrait de : Dictionnaire Universel de Larousse, 1874, article ABDOMEN
http://visualiseur.bnf.fr/CadresFenetre?O=NUMM-77112&M=pagination
http://lyon-sud.univ-lyon1.fr/P2/Anatomie_Oeil/Anatomie_Oeil.pdf
http://www.myofascial-institut.com/fr/
 

     

     

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