ENCYCLOPEDIE -DE--LA--LANGUE -FRANCAISE -ABATS-
- Introduction
- Abats rouges
- Abats blancs
- Un peu d'histoire: Nourriture des Dieux
- --------------------: Nourriture des Hommes
- Di�t�tique
- Petits plats
- Trafics
- Vous avez dit ESB ? Vache folle ? ou Creutzfel-Jacob ?
- Article du monde du 08.02.2000 : De nouvelles mesures pr�ventives pour les abats bovins
- Humour
- Introduction
- Ils sont la partie comestible des animaux abattus, qui restent apr�s la pr�paration de leur carcasse. Ils constituent des parties accessoires des animaux et, avec les issues, ils forment ce qu'on appelle le cinqui�me quartier. Ils se divisent en deux groupes : les abats rouges et les abats blancs, appel�s ainsi non pas � cause de leur couleur mais de leur conditionnement: Les premiers subissent peu de traitements � l'abattoir et sont vendus crus, alors que les seconds sont vendus �chaud�s et blanchis, ce qui conduit � leur donner la couleur de l'ivoire.
- Les abats sont des produits extr�mement fragiles : ils doivent �tre consomm�s tr�s frais et n�cessitent des pr�cautions d'hygi�ne tr�s rigoureuses lors de leur pr�paration. Ils se conservent en chambre froide positive (+ 3�) ou n�gative (- 18�), selon le proc�d� de conservation et ne doivent pas �tre congel� plus de 3 mois, si possible. Cette probl�matique demeure dans les pays pauvres qui ne peuvent respecter la cha�ne du froid. Dans ces pays, une grande partie du cinqui�me quartier est utilis�e pour la consommation humaine, tout comme la viande; le transport et la commercialisation des abats peuvent donc repr�senter un �l�ment important.
- Pour une id�e de poids des abats d'un veau, VOIR TABLEAU
- Les abats de volaille, appel�s abattis, seront trait�s � l'article correspondant. Ce qui touche au sujet et relatif aux abattoirs ou � l'abattage des animaux sera trait� dans les articles abattoir et abattage.
- - coeur (agneau, veau, parfois boeuf et porc : il est brais�, farci ou non, po�l� en cocotte, fa�on Matignon, par exemple, saut� � la proven�ale, lyonnaise, sauce mad�re, chasseur; grill�.
- - foie, de veau, agneau, porc ou boeuf, mais le foie de veau est le plus estim�. Il est grill� � l'anglaise (avec lard fum� grill�), � l'espagnole ( tomates grill�es, oignons, persil frit), permet la r�alisation des quenelles, mousses et souffl�s; il est saut� au beurre, � la lyonnaise ( oignons ), au vinaigre de X�r�s, raisins, Bercy, Bordelaise; brais� (pour les lobes entiers).Le foie de porc est utilis� aussi pour les p�t�s et terrines (mousses de foie, sp�cialement).
- - joues, de boeuf, veau et porc, surtout. Brais�es, mais aussi de bons rago�ts.
- - langue, de boeuf surtout, d'agneau ou de veau. Pr�par�e souvent en sauce : piquante, tomate, mad�re, porto, florentine, etc... La langue dite "�carlate" est ainsi nomm�e car color�e avec du carmin de cochenille. Elle est servie froide, en hors-d'oeuvre, par exemple, et sert aussi � piquer les ris de veau.
- - museau de boeuf
- - palais de boeuf
- - poumons (appel� mou )
- - queue ( veau et porc, surtout.)
- - rate ( pancr�as ) : pas de recettes vraiment connues.
- - reins ou rognons, de veau, g�nisse, porc et agneau: ils peuvent �tre grill�s � la Tyrolienne, Vert Pr�, ma�tre d'H�tel, Henri IV; saut�s sauce mad�re, Bercy, Turbigo, etc.. ); brais�s, pour les plus fermes.
- - sang (pour la consommation humaine : essentiellement boudins )
- Chez les mouton et le veau, poumon, coeur, foie, rate et ris enlev�s en une seule pi�ce s'appelle la fressure
Les abats blancs
- Ce sont les parties qui, avant d'�tre cuisin�es, doivent �tre �chaud�es � l'eau bouillante ou �pil�es :
- - cervelle. Elle fait partie des abats plut�t fins : On la frit fa�on meuni�re, grenobloise, en salade compos�e. Les tunisiens en font des tajines (voir petits plats)
- - estomac (bonnet ou r�seau, caillette ou franche mule, feuillet, panse : ce sont les quatre estomacs des ruminants) et la membrane comestible qui le prot�ge : le gras-double. L'estomac et les boyaux constituent les tripes.
- Les tripes � la mode de Caen : elles sont cuisin�es dans un fond comportant du cidre ou du Calvados.
- Les tripoux d'Auvergne : pr�par�es � partir de la fraise et de la panse de veau , et des pieds, caillette et pansette de mouton. Ils sont roul�s et nou�s par un menu. Ils peuvent �tre farcis, en particulier avec de la panse de mouton et de veau.
- - glandes mammaires (mammelles ou t�tines)
- - herbi�re ( enveloppe charnue de l'oesophage )
- - intestins ( �piploon [nom zoologique de la cr�pine, coiffe ou voilette, selon les r�gions], fraise [partie de la paroi d'intestin gr�le des ruminants, pr�sent dans la saut�e lyonnaise ], menu [m�me chose que pr�c�demment, mais pour le porc])
- - mo�lle �pini�re (amourettes)
- - oreilles ( veau et porc, elles peuvent �tre brais�es, pan�es, grill�es, frites, en blanquette ).
- - pieds ( veau, porc et mouton surtout : pieds paquets (mouton), � la sauce gribiche ou sauce Ravigote (veau ), farcis et grill�s (Robert, Bercy, Moutarde, etc...), pan�s et grill�s (pieds de porc � la Sainte-M�nehould).
- - testicules (animelles ou rognons blancs). Voir soupe aux testicules.
- - t�te, de veau et de porc, surtout. Pour la t�te d'agneau, voir Ras mosli S'agissant de celle du veau, le tripier lui aura enlev� la cervelle, les os du cr�ne et les joues, souvent associ�s � la langue, le tout ficel� et pr�t � cuire; mais aussi t�te de porc, une fois enlev�es les joues et d�coup�e en morceaux divers, sous diff�rentes formes : fromage de t�te, salade de museau, etc...
- La t�te de veau est servie chaude ou ti�de, en vinaigrette ou avec une mayonnaise bien relev�e, comme la c�l�bre sauce Ravigote.
- La t�te de porc, elle, est principalement utilis�e en charcuterie : fromage de t�te, p�t� de t�te, museau, etc...)
- - thymus ou ris : c'est la glande situ�e dans la partie ant�ro-sup�rieure du thorax.
- C'est un des rares abats figurant sur la carte des grandes tables. Nombreuses pr�parations : brais� aux champignons, aux petits-pois ( Clamart ), aux reinettes et calvados, aux pointes d'asperges ( Princesses ), aux �pinards (Florentine ), au mad�re, au porto, en garniture de vol-au-vent; grill� � la St-Germain (pur�e de petits pois et fonds d'artichaut), Gismonde (croustade de champignons et fonds d'artichaut, sauce Chateaubriand; saut� � la cr�me, au basilic, aux champignons, Vall�e d'Auge; poch� Excelsior (quenelles sauce Soubise et julienne de truffe, langue et champignons), frit : fritots Orly, tartare, tyrolienne, etc...
- Enfin le ris de veau rentre dans la composition des petits rago�ts de b�atilles ( viandes d�licates dont on garnit les p�t�s ).
- Le rendement � l'abattage des abats blancs est de 25 %. Le rendement � l'abattage des abats rouges est de 23 %. Les variations de valeur proviennent du temps de traitement, de l'animal et surtout de l'�quipement de l'abattoir.
- Un peu d'histoire : Nourriture des dieux, nourriture des hommes
- Nourriture des dieux
- Pendant longtemps, et dans presque toutes les cultures du monde, les abats (le foie en particulier) ont �t� utilis�s par sorciers et devins de tout poil pour lire ou interroger les intentions divines. Bien des sacrifices d'animaux, dans quelque culture que ce soit, comportait une offrande de ce type, pour vivifier le dieu, pour faire pardonner des fautes humaines ou pour pr�sager l'avenir. Pourtant, avant que les hommes ne renoncent � sacrifier son semblable, c'�tait les entrailles de ce dernier qui �taient offerts aux dieux ou mang�s pour des raisons superstitieuses : Les pr�tres Azt�ques, pour nourrir leur dieu soleil, arrachaient les coeurs des sacrifi�s en plongeant leurs mains dans leurs poitrines et, pour les papous de Nouvelle Guin�e (jusqu'au d�but du vingti�me si�cle!), toutes les visc�res avaient leur vertu propres: Le foie �taient bon � revigorer les guerriers; coeur, cervelle, intestins, permettaient de vaincre leurs peurs; la vulve, comme on pourrait s'en douter, devait aider � la procr�ation.
- L'haruspicine (ou aruspicine) �trusque et romaine, l'h�patoscopie babylonienne, ne sont que d'autres exemples parmi les plus c�l�bres de divination par diff�rentes parties visc�rales correspondant aux abats. Chez les grecs et dans la tradition afro-br�silienne ( le candombl� ), il y d'abord une premi�re opposition entre les organes internes (des animaux, cette fois!) et le reste de la viande : les abats (foie, poumon, rate, rein et coeur) sont des parties gorg�es de sang. Le rituel insiste sur l'opposition entre les visc�res et les chairs de consommation de deux mani�res: par l'ordre dans le temps et par les modalit�s de cuisson. Les abats sont r�tis � la broche, dans la premi�re phase du sacrifice, la phase la plus sacr�e, car celle destin�e � combler les dieux, et mang�s sur place � proximit� de l'autel par le cercle �troit de ceux qui participent pleinement au sacrifice (leur parfum est destin� aux dieux). Le sang de l'animal est recueilli dans un vase particulier, il est ensuite vers� sur l'autel et le sol. Avant de d�couper la b�te de mani�re pr�cise, horizontalement, on en �te les visc�res, surtout le foie, tandis que les quartiers de viande, mis � bouillir dans les chaudrons, sont destin�s soit � un banquet plus large, soit � des destinations parfois lointaines. L'opposition grecque entre " visc�res " ( splankhna ) et �quartiers de viande�, ou viande tout court ( sarx ) correspond fort exactement � celle, afro-br�silienne, entre ax� et eran. Dans le candombl� il y a une opposition bien tranch�e entre l'ax�, compos� d'abats, et l'eran, form�, grosso modo, des viandes rouges. Le premier est, en principe, r�serv� aux dieux. D�pos� dans les chapelles - avec tous les effets de pourrissement et de puanteur que l'on peut imaginer -, au bout de quelques jours il est "d�p�ch�" ( despachado ), mis hors du monde, abandonn� dans quelque endroit o� d�sormais les dieux seuls s'en chargeront. L'eran, lui, est mang� par les fid�les et cela hors du contexte strictement sacr�.
- Les H�breux de la Bible ne font pas exception � ces r�gles antiques et on trouve les ordonnances de ces sacrifices dans les textes du L�vitique, dont voici un extrait, chapitre 3 versets 7 et suivant:
- " ...S'il offre en sacrifice un agneau, il le pr�sentera devant l'�ternel.
3.8 Il posera sa main sur la t�te de la victime, qu'il �gorgera devant la tente d'assignation; et les fils d'Aaron en r�pandront
le sang sur l'autel tout autour.
3.9 De ce sacrifice d'actions de gr�ces, il offrira en sacrifice consum� par le feu devant l'�ternel: la graisse, la queue
enti�re, qu'il s�parera pr�s de l'�chine, la graisse qui couvre les entrailles et toute celle qui y est attach�e,
3.10 les deux rognons, et la graisse qui les entoure, qui couvre les flancs, et le grand lobe du foie, qu'il d�tachera pr�s des
rognons.
3.11 Le sacrificateur br�lera cela sur l'autel. C'est l'aliment d'un sacrifice consum� par le feu devant l'�ternel."
- Nourriture des hommes
- Si on a beaucoup pr�sent� les abats en sacrifice, on les a aussi beaucoup mang�, et on continue de le faire un peu partout dans le monde, m�me si leur consommation est en net recul dans les pays d�velopp�s, d'une part � cause de leur d�valorisation face aux morceaux dits "nobles", et d'autre part � cause de la "maladie de la vache folle" (voir paragraphe concern�). Les abats font partie depuis des lustres de plats populaires, et ce dans nombre de pays du monde. Plus on recule dans le temps, plus la nourriture �tait compos�e essentiellement de c�r�ales dans presque toutes les cultures, et l'abattage des animaux de boucherie �tait un moment fort dans une communaut�, une v�ritable festivit� collective : une des raisons de ceci �tait qu'il fallait cuisiner et consommer rapidement les abats des animaux.
- En Gr�ce antique, � Rome, en Gaule, les abats �taient tr�s populaires, et sp�cialement ceux de porcs . Chez les Ath�niens moyens, on aimait tout particuli�rement la langue et la t�te. Aristophane admettait que c'�tait l� une bonne nourriture populaire, mais pas tr�s gastronomique. Les patriciens romains n'oubliaient jamais, pour leurs somptuaires banquets, de pr�senter testicules de veau, qu'on appelle toujours "frivolit�s" en Languedoc, t�tines, et m�me vulves de truie ou estomac de porcelet farci. Le fameux De re coquinaria d'Apicius (L’art culinaire d’Apicius) les cite, parmi d'autres mets du m�me type : Testicules de coq et ris de cochons de lait forment le minutal apicianum, tandis que le minutal ex iecineribus et pulmonibus leporis m�lange foies et poumons de li�vre � des quenelles et de la palette de porc.
- Encore plus populaires pendant le moyen-�ge, les abats sont cit�s dans les documents de l'�poque concernant surtout les villes : tripes, pieds, glandes et surtout langue (sal�e) �tait tr�s appr�ci�s. Cela s'explique peut-�tre par l'�conomie du temps consid�r�, qui voyait les bons morceaux de viande aller directement dans les nobles plats. Ce qui n'a jamais emp�ch� les t�tes couronn�es d'aimer les parties accessoires, comme Catherine de M�dicis, qui raffolait des rognons et des cr�tes de coq, saut�s aux fonds d'artichauts.
- Selon l'auteur du M�nagier (Mesnagier) de Paris*, c'�tait le tripier qui d�bitait les abats, alors que la viande fra�che l'�tait par le boucher.
- * M�nagier de Paris : Recueil didactique �crit vers 1393 par un haut bourgeois de Paris, d'un �ge m�r, pour sa jeune �pouse. C'est un m�lange d'instruction religieuse et morale ainsi que d'�conomie domestique.
- Di�t�tique
- Les vitamines A et C ne sont pr�sentes dans la viande que par les abats. Tr�s riches en prot�ine (20 %), les abats contiennent les vitamines B1, B2 ( riboflavine ), B3, B5, PP, B6, B8, et du cuivre (pr�viendrait des risques cardio-vasculaires, en particulier et permettrait de mieux assimiler le fer dont les abats sont riches).
- Les abats, riches en acide urique sont � proscrire dans les cas de goutte ou rhumatisme goutteux, lithiase urique, hyperuc�mies, lithiase salivaire, r�nale ou labyrinthique.
- Riche aussi en cholest�rol (surtout cervelle, foie et rognons), les abats devront �tre consomm�s mod�r�ment dans les cas d'hypertension. En effet, le cholest�rol se d�pose sur les parois des art�res et rend la circulation du sang plus difficile.
ABATS ( pour 100 gr ) Calories Lipides (g) Protides (g) Glucides (g)
CERVELLE D'AGNEAU | 112 | 8 | 12 | 8 |
CERVELLE DE VEAU | 127 | 7 | 15 | 1 |
CŒUR DE BŒUF | 126 | 6 | 17 | 1 |
CŒUR DE VEAU | 127 | 7 | 15 | 1 |
FOIE D'AGNEAU | 132 | 4 | 21 | 3 |
FOIE DE VEAU | 137 | 5 | 19 | 4 |
LANGUE DE BŒUF | 201 | 15 | 16 | 0.3 |
LANGUE DE MOUTON | 264 | 22 | 14 | 2.5 |
LANGUE DE VEAU | 123 | 5 | 18 | 1 |
RIS DE VEAU | 116 | 4 | 20 | - |
ROGNONS DE VEAU | 123 | 6 | 17 | 0.2 |
Petits plats
- Except�s certains morceaux comme le ris de veau ou la cervelle, les abats sont avant tout partie de traditions populaires dans nombre de pays du monde. En voici quelques exemples, par ordre alphab�tique :
- L'asado argentin : Aliment fondamental de la r�gion de la Pampa du fait du grand nombre de t�tes de b�tail, la s�lection des p�turages et l'am�lioration des races. Avant, les b�tes �taient r�ties enti�res en suivant un rite qui pouvait durer jusqu'� 40 heures. Plus qu'un plat, c'est une esp�ce de menu de viande ( veau ), o� les abats ( tripes, g�siers, boyaux, ris, pis) sont servis en entr�e (sous forme de chorizos et andouillette en particulier), alors que la viande m�me est consomm�e seule ou assaisonn�e avec diff�rentes sauces, tel que le " chimichurri ".
- Il y a " L'asado con cuero ", o� on enterre un veau divis� en morceaux dans une fosse dans laquelle on a fait du feu pendant plusieurs heures; avec le cuir contre la terre, la viande est couverte de t�les de zinc et par dessus on place des braises qui sont aviv�es pendant encore plusieurs heures.
- Il y a aussi "l'asado a la cruz" ou "a la reja", typique de la campagne, et grill�, ce dernier �tant plus urbain. De toute fa�on, le secret d'un bon asado r�side dans la fa�on de couper la viande et d'entretenir le feu.
- - La fressure : Habituellement r�serv� au mouton et au veau (voir plus haut), ce nom est donn� dans les pays de Loire � un mets froid compos� des abats de cochon. Appel� autrefois "plat du pauvre", il serait aujourd'hui un casse-cro�te de 11 h appr�ci� des amateurs. La fressure est vendu froide, sous forme de tranche. A vous de la r�chauffer et d'en recouvrir pain grill�, mogettes ou haricots blancs des pays de Loire.
- - Le frito mallorquin est, comme son nom l'indique, un plat de l'�le de Majorque. Il est constitu� d'abats de porc ou de mouton frits, et de l�gumes saut�s.
- - Le frito Orly, se pr�pare avec diff�rents abats, comme les amourettes, la t�te, les ris de veau ou la cervelle d'agneau ou de veau, frits et accompagn�s d'une sauce servie � part (tomate pour les amourettes, tartare pour la cervelle).
- - Le haggis ( panse de brebis farcie ): C'est le c�l�bre plat �cossais, mais c'est aussi une sp�cialit� chinoise. Chez les �cossais, il est compos� d'abats de mouton : ris, poumons, coeur et foie. Ils sont bouillis, puis hach�s. On m�lange ensuite cette pr�paration � la graisse de rognon de boeuf et � de la farine d'avoine l�g�rement grill�e. Tout ceci est plac� � l'int�rieur de l'estomac de la b�te, qui est finalement cousu, pour le refermer. On le bout longtemps (selon la taille, jusqu'� trois heures), mais il peut �tre cuit au four, ce qui a l'avantage d'�viter le risque de d�chirer l'estomac. Chez les chinois, le porc remplace le mouton : intestin, foie, rognons, sang, caillette et haricots sal�s figurent parmi les ingr�dients, qui bouillent aussi, mais avec plus d'�pices que chez les �cossais. A noter aussi que les chinois eux, pr�f�rent un sac artificiel � l'organe naturel, car il ne risque jamais de se d�chirer.
- - L' Osbane : Plat d'Afrique du Nord � base de tripes.
- - Le Ras mosli : C'est un plat rustique et traditionnel d'Afrique du Nord : c'est la t�te d'agneau cuite au four, coup�e en deux, non d�soss�e, avec du beurre et de la chapelure, servie avec du citron.
- - Soupe de testicules de taureau : Un plat � base de tranches de testicules et sexe de taureau, c�leri, menthe, un peu de sel, et un petit plus (secret) de la cuisini�re, assure depuis dix ans salle pleine tous les jours � un restaurant de La Paz, capitale de la Bolivie, la "Casa de Oro" (maison d'or).
Aphrodisiaque et naturel, il se pr�sente sous forme de soupe et porte, selon l'humeur de la patronne de la "Casa", Ayd�e Urquizo, le nom de "bouillon pour machos", "viagra cr�ole" ou plus simplement "soupe de cardan", allusion directe � une pi�ce d'automobile suppos�e solide et incassable. Mme Urquizo fait profiter de son talent culinaire 120 personnes par jour, "des hommes de tous �ges", dit-elle, qui ont besoin de "reprendre des forces". Selon elle, "l'effet est imm�diat".
Il existe d�j� une une longue tradition d'utilisation par les populations des Andes d'aphrodisiaques � base d'abats de bovins ou d'ovins.…- - Le tajine de cervelle : c'est un tajine tunisien, o� la cervelle est incorpor�e d�coup�e en gros cubes et frite.
- - Le vol-au-vent ou bouch�es � la Reine : Entr�e de gourmet : c'est un feuillet� garni de champignons, de quenelles, et diff�rents abats: amourettes, ris de veau, cervelle.
- Trafics
- "Belge op�rant en France, Kristiaan D., est un v�ritable chef de r�seau. En novembre 1995, il a import� des Etats-Unis des conteneurs de viande hormon�e : 60 tonnes de ris de veau et de foies de porc. Destin�s � la
Bulgarie, ces conteneurs auraient d� transiter par l'Union europ�enne sans �tre ouverts. Kristiaan D. a embauch� � Courtrai des clandestins pour la reconditionner avec des �tiquettes belges ou allemandes. Il a revendu ces abats toxiques 130 francs le kilo par l'interm�diaire d'une soci�t� fran�aise, alors qu'il les avaient achet�s 8 francs aux Etats-Unis. La concentration des r�sidus hormonaux dans les ris et le foie les rend particuli�rement dangereux. Kristiaan D. a ensuite combl� les conteneurs de d�chets de viande. Rescell�s, il les a exp�di�s vers la Bulgarie. Ce carrousel lui permettant d'empocher les subventions communautaires pr�vues pour encourager les exportations! Ce trafic �tait organis� via le port du Havre et le nord de la France. Kristiaan D., arr�t� en Belgique, a imm�diatement �t� remis en libert� contre une caution consid�rable. Qui l'a vers�e?"
"Au moment de sa cr�ation, en 1990, le centre antipoison de Lyon a d� faire face � une intoxication frappant 22 personnes ayant consomm�
du foie de veau provenant d'un abattoir proche de Roanne. Ces abats contenaient des concentrations aberrantes de clenbut�rol (0,5 g/kg). En Espagne, en 1992, 300 personnes sont intoxiqu�es avec cette m�me
" poussi�re d'ange ". Le pouls d'un b�b� empoisonn� est mont� � 150 pulsations/minute!". En 1998, des abats de porc intoxiquent de la m�me mani�re 17 personnes.
Humour- De Gargas Parac (bien s�r, vous avez devin� que Georges Perec se cache derri�re ce nom farfelu!) , extrait de "What a man !"
- Franck � Santa Barbara, barman � Clamart, wattman � Gand,
marchand d'abats � Panama, d'agar-agar � Arras, d'hamacs � Carantan, charmant � Ankara la vamp Amanda (la star dans " T'was a man as tall as Caracalla "), catchant � Marmara dans la casbah d'Akb�r, nabab d'Agra, grand flambart passant d'anthrax nasal, sans mal, tard, tard, dans sa datcha � Karl-Marx-Stadt, s'harassant dans l'alarmant grabat � draps blancs,
lan�ant, at last, glas fatal, " Abracadabra ! ".
- Sources :
- http://www.mhr-viandes.com
- http://www2.eclille.fr/~book/perec/textes/whataman.shtml
- http://homeoint.org/seror/regime/hypuric.htm
- http://www.ecomarche.tm.fr/nouvellergo/contenu1.htm€ï¿½Q
http://www.compa.net/soe/hiperten/action.htm1.- http://wam.com.ar/tourism/f/reg5/ac2.htm
- http://www.unites.uqam.ca/religiologiques/17web/17motta.html
- http://www.chez.com/voxdei/03.Levitique.html
- http://www.fehm.es/pmi/canpicafort/fr_canpicafort.htm
- http://eat.hypermart.net/sg_hawker/pig_offal.htm
- http://www.inra.fr
- http://www.lemonde.fr/article/0,2320,dos-2461-41671-QUO-1-2031-,00.html
- http://www.bretagne-online.tm.fr
- http://www.interviandes.com/
- http://www.dynavie.com/Les_Viandes.html
- " Technologie culinaire " de Michel Maincent Morel aux �ditions BPI.
- " L'amateur de cuisine " de Jean-Philippe Derenne, �dition Stock.
- Histoire naturelle et morale de la Nourriture, de Maguelonne Toussaint-Samat �dition Bordas.
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