ENCYCLOPEDIE --UNIVERSELLE---
DE--LA--
LANGUE -FRANCAISE
 
-
Ablation 2
.
M�decine
Sciences Techniques -2-


 
 
MEDECINE
 

 

De nombreuses pathologies (cancers, tumeurs, inflammations, malformations, etc.) n�cessitent l'ablation d'organes, de tissus, d'os, de cartilages, ou encore d'objets �trangers (tels les calculs biliaires par exemple). Les d�nominations utilis�es pour d�signer les diff�rentes ablations ont le plus souvent une �tymologie grecque et sont form�es presque toujours d'un pr�fixe relatif � la partie concern�e, et du suffixe "ectomie", du grec ektom� : ablation. Ces ablations peuvent �tre totales ou segmentaires et consistent � �ter ou d�truire in situ des parties l�s�es ou entra�nant des troubles importants. La chirurgie classique fait de plus en plus place � des interventions moins invasives prises en charge par des radiologues interventionnels, en particulier dans les cas o� les malades ne sont pas op�rables en chirurgie classique. Ces interventions associent souvent les outils d'exploration de l'endoscopie (fibres optiques, cam�ras) � des outils chirurgicaux de pointe (alcoolisation, cryoablation, laser, radiofr�quences, micro-ondes, ultrasons), ce qui �vite d'ouvrir le corps en faisant p�n�trer les diff�rents instruments utilis�s par les voies naturelles � l'aide de cath�ters (KT). Chaque endoscopie est sp�cifique � la r�gion du corps explor�e et, le cas �ch�ant, trait�e : coelioscopie (paroscopie, laparoscopie) pour l'abdomen, arthroscopie pour les articulations, coloscopie pour le c�lon, rectoscopie pour le rectum, hyst�rescopie pour l'ut�rus, pleuroscopie pour la pl�vre, bronchoscopie pour les bronches, etc.
Ces interventions se font selon les cas sous anesth�sie locale ou g�n�rale.
 
Les principales op�rations d'ablation sont les suivantes :
 
- annexectomie : ablation des ovaires et des trompes de Fallope
- appendicectomie : ablation de l'appendice
- chol�cysectomie : ablation de la v�sicule biliaire
- colpectomie : ablation du c�lon.
- cordectomie : ablation de corde vocale
- cystectomie : ablation de la vessie
- gastrectomie : ablation de l'estomac
- glossotomie : ablation de la langue
- h�patectomie : ablation du foie
- hyst�rectomie : ablation de l'ut�rus
- laryngectomie : ablation du larynx
- nephrectomie : ablation du rein
- ovariectomie : ablation de l'ovaire (voir aussi annexectomie)
- parotidectomie : ablation de la glande parotide
- pancr�atectomie : ablation du pancr�as
- pneumonectomie : ablation d'un poumon
- r�section : ablation d'un segment de l'intestin gr�le
- salpingectomie : ablation de trompe de Fallope (voir aussi annexectomie)
- spl�nectomie : ablation de la rate
- testiculectomie : plus commun�ment appel�e castration, op�ration consistant � �ter
chirurgicalement les deux testicules.
- thalamotomie : destruction d'une partie du thalamus
- ur�t�rectomie : ablation de l'ur�tre
 
Le terme d'ablation est aussi utilis� tel quel en cardiologie, dans la chirurgie cardiaque, pour d�signer "une intervention destin�e � r�tablir le rythme normal du cœur, particuli�rement si celui-ci ne r�agit pas aux m�dicaments. Habituellement, le cœur bat entre 60 et 80 fois � la minute. L’action de pompage du cœur est d�clench�e par des impulsions �lectriques. L’ablation peut servir � traiter un cœur dont les battements sont trop rapides (plus de 100 battements par minute), un probl�me appel� tachycardie ou un cœur qui bat en se contractant de fa�on d�sordonn�e, un probl�me appel� fibrillation."
 
 
 
prostatectomie effectu�e par coelioscopie, appel�e aussi laparoscopie (ou paroscopie) , op�ration permettant l'examen de l'abdomen par laparotomie (grande incision) et, le cas �ch�ant de diff�rentes op�rations. L'abdomen est distendu avec du gaz carbonique (CO�), pour cr�er ce qu'on nomme une � bulle op�ratoire � .

 
LES TECHNIQUES D'ABLATION
 

Ablation par �lectroporation
 

Encore balbutiante, cette technique rel�ve du principe de l'�lectrochimioth�rapie (ECT), o� des impulsions �lecriques vont accro�tre la perm�abilit� de la cellule malade et augmenter nettement la sensibilit� de la cellule aux traitements chimiques :
 
"L’�lectroperm�abilisation [198] de la membrane, qui est � la base de l’ECT, est une
perm�abilisation r�versible des membranes des cellules obtenue par l’application de pulses
�lectriques. Elle est tr�s utilis�e in vitro et in vivo pour l’introduction de drogues non
perm�ables tel que : les colorants [199], les oligonucl�otides [200], l’ADN [201], les
radiotraceurs [202], les prot�ines [203] ou encore les drogues [204].

L’ECT consiste � r�aliser l’�lectroperm�abilisation des cellules d’un tissu en pr�sence d’un
m�dicament cytotoxique (ou drogue). L’internalisation dans les cellules tumorales de cette
drogue, telles que le cisplatine [205], [206] ou la bl�omycine [207], par l’interm�diaire de
l’ECT permet d’accro�tre fortement sa cytotoxicit�.

La bl�omycine (BLM), qui agit comme une mini-endonucl�ase, tue les cellules par mort
mitotique � faible concentration et par pseudo-apoptose � forte concentration [208]. Ces deux modalit�s de mort cellulaire sont d�pendantes de la quantit� de drogue internalis�e dans les cellules soumises � l’�lectroporation [209], qui d�termine le nombre de cassures simple-brin et, souvent, double-brin, de l’ADN. Les cons�quences in vivo de ces deux types de morts cellulaires sont en revanche tr�s diff�rents [210].

Il est aussi possible d’obtenir un effet curatif sur les tumeurs greff�es sur des souris en
appliquant un grand nombre de pulses �lectriques de grande amplitude, sans injecter de
drogue : c’est l’�lectroporation irr�versible (IRE) [211], [212].

NOTES

[198] L. G. Salford, B. R. Persson, A. Brun, C. P. Ceberg, P. C. Kongstad, et L. M. Mir, “A
new brain tumour therapy combining bleomycin with in vivo electropermeabilization,”
Biochemical and Biophysical Research Communications, vol. 194, n�. 2, p. 938-43,
Juil. 1993.
[199] L. M. Mir, H. Banoun, et C. Paoletti, “Introduction of definite amounts of nonpermeant
molecules into living cells after electropermeabilization: direct access to the cytosol,”
Experimental Cell Research, vol. 175, n�. 1, p. 15-25, Mar. 1988.
[200] F. X. Barre, L. M. Mir, Y. L�cluse, et A. Harel-Bellan, “Highly efficient
oligonucleotide transfer into intact yeast cells using square-wave pulse
electroporation,” BioTechniques, vol. 25, n�. 2, p. 294-296, Ao�. 1998.
[201] R. Heller et al., “In vivo gene electroinjection and expression in rat liver,” FEBS
Letters, vol. 389, n�. 3, p. 225-228, Juil. 1996.
[202] P. E. Engstr�m, B. R. Persson, et L. G. Salford, “Studies of in vivo
electropermeabilization by gamma camera measurements of (99m)Tc-DTPA,”
Biochimica Et Biophysica Acta, vol. 1473, n�. 2, p. 321-328, D�c. 1999.
[203] W. F. Morgan et J. P. Day, “The introduction of proteins into mammalian cells by
electroporation,” Methods in Molecular Biology (Clifton, N.J.), vol. 48, p. 63-71, 1995.
[204] L. Mir et S. Orlowski, “Mechanisms of electrochemotherapy,” Advanced Drug
Delivery Reviews, vol. 35, n�. 1, p. 107-118, Jan. 1999.
[205] M. Cemazar et al., “Electrochemotherapy of tumours resistant to cisplatin: a study in a
murine tumour model,” European Journal of Cancer (Oxford, England: 1990), vol. 37,
n�. 9, p. 1166-1172, Juin. 2001.
[206] T. Fulimoto et al., “Enhanced anti-tumour effect of cisplatin with low-voltage
electrochemotherapy in hamster oral fibrosarcoma,” The Journal of International
Medical Research, vol. 33, n�. 5, p. 507-512, Oct. 2005.
[207] L. M. Mir, S. Orlowski, J. Belehradek, et C. Paoletti, “Electrochemotherapy
potentiation of antitumour effect of bleomycin by local electric pulses,” European
Journal of Cancer (Oxford, England: 1990), vol. 27, n�. 1, p. 68-72, 1991.
[208] O. Tounekti, G. Pron, J. Belehradek, et L. M. Mir, “Bleomycin, an apoptosis-mimetic
drug that induces two types of cell death depending on the number of molecules
internalized,” Cancer Research, vol. 53, n�. 22, p. 5462-5469, Nov. 1993.
[209] B. Poddevin, S. Orlowski, J. Belehradek, et L. M. Mir, “Very high cytotoxicity of
bleomycin introduced into the cytosol of cells in culture,” Biochemical Pharmacology,
vol. 42, p. S67-75, D�c. 1991.
[210] H. Mekid, O. Tounekti, A. Spatz, M. Cemazar, F. Z. El Kebir, et L. M. Mir, “In vivo
evolution of tumour cells after the generation of double-strand DNA breaks,” Br J
Cancer, vol. 88, n�. 11, p. 1763-1771, 0.
[211] B. Al-Sakere et al., “Tumor Ablation with Irreversible Electroporation,” PLoS ONE,
vol. 2, n�. 11.
[212] B. Al-Sakere et al., “A study of the immunological response to tumor ablation with
irreversible electroporation,” Technology in Cancer Research & Treatment, vol. 6, n�.
4, p. 301-306, Ao�. 2007.
"

extrait de : http://www.ir4m.u-psud.fr/Documents/Theses/these_Lucie_Calmels.pdf

 
Alcoolisation, Ac�tisation
 

Cette technique consiste � injecter de l'alcool (�thanol) et plus rarement un acide, dans la partie l�s�e pour la n�croser.
Elle comporte certaines limites comme celle de la radiofr�quence : "un nombre de tumeurs inf�rieur � 3 et un diam�tre tumoral maximum probablement compris entre 3 et 4 cm si la technique est utilis�e dans un but curatif."
extrait de :
http://www.afef.asso.fr/Data/upload/files/FMC/LAC1022.pdf
 
On utilise cette technique pour supprimer des tumeurs osseuses, pour traiter des cancers du foie ou encore
la cardiomyopathie hypertrophique (CHM) obstructive.
cancer du foie
L’ablation septale � l’alcool est une technique qui vise � traiter la cardiomyopathie hypertrophique (CHM) obstructive.
"L’injection d’�thanol dans une des art�res septales ant�rieures a pour but d’induire
l’occlusion/n�crose de cette art�re, et donc l’isch�mie du territoire vascularis� par celle-ci,
aboutissant � la r�duction du septum interventriculaire ant�rieur, au niveau de
l’hypertrophie (9-11). Il s’agit d’une technique endovasculaire, avec comme art�re
d’entr�e l’art�re f�morale. Auparavant, une coronarographie permet la visualisation des
art�res � cibler. Sous �chocardiographie de contraste, un ballonnet est positionn�, et
gonfl�, ce qui permet de confirmer le choix de l’art�re, d’exclure la possibilit� de fuite
d’�thanol, et de constater une diminution du gradient. L’�thanol est ensuite inject� (1 � 3
ml) en aval du ballon, le ballon est d�gonfl�, et retir� apr�s 10 minutes environ. Une
sonde temporaire de stimulation (ventricule droit) est mise en place en d�but
d’intervention. L’intervention est r�alis�e sous anesth�sie g�n�rale le plus souvent."
 
extrait de :
http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/rapport_alcoolisation_septale.pdf
 

 
Cryoablation
 


sch�ma et photo d'une cryoablation d'un rein

 
C'est l'ablation par le froid, obtenu par un gaz de type azote ou argon. Elle aurait l'avantage de d�velopper moins de complications en moyenne que les autres techniques. On l'utilise en particulier contre les arythmies cardiaques et les cancers
ou tumeurs inop�rables, en particulier celui du rein et de la prostate :
" Deux aiguilles longues d’une quinzaine de centim�tres sont reli�es � un compresseur. Derri�re la machine, deux bouteilles de gaz, de l’argon et de l’h�lium. Le gaz va circuler dans les aiguilles, � la mani�re de ce qui se passe dans un compresseur de r�frig�rateur.
Sous 250 bars de pression, l’argon va permettre de descendre la temp�rature des aiguilles jusqu’� pr�s de moins cent degr�s � l’extr�mit� des instruments. Mais la temp�rature � utile � sera de moins 20 � C environ.
Sous anesth�sie locale et apr�s un long et minutieux rep�rage sous scanner, avec simulation du trajet, les aiguilles sont enfonc�es doucement � travers la peau. Elles vont �tre plac�es au cœur de la tumeur. Et l�, une s�rie de cycles de refroidissements extr�mes suivis de r�chauffement gr�ce � l’h�lium cette fois, va amener progressivement les cellules canc�reuses vers leur destruction."
 
extrait de :
http://blog.france2.fr/mon-blog-medical/2009/06/26/cancer-la-cryoablation-jette-un-froid-sur-les-traitements-des-tumeurs-non-operables/
 
 

 
Ablation laser
 

Cette op�ration est guid�e par IRM (Imagerie par R�sonance Magn�tique) et permet de chauffer et de d�truire toutes sortes de tumeurs, de m�tastases canc�reuses (cerveau, prostate, foie, colonne vert�brale, etc.).
Un exemple d'application dans le domaine du cancer du sein :
"Le laser permet l'ablation tumorale par l'application de chaleur. Celle-ci est d�gag�e par l'�nergie du laser. Plusieurs types de lasers ont �t� �valu�s. Le laser Nd-YAG (1064 d 1320 nm), le laser � diode semi-conductrice (805 nID) et le laser � argon (488 and 514 nID). Le laser type 805 nID a �t� particuli�rement utilis�, car il est portable et est applicable sur la plupart des tissus gr�ce � sa longueur d'onde. Il est appliqu� dans des aiguilles sp�ciales sur la tumeur, avec un faisceau laser qui sort de quelques mm de l'aiguille. Le traitement consiste en 2-2,5 W d�livr�s pendant 500 s (> 1000 J par fibre) sur 10 mm. La taille de la destruction tissulaire peut �tre augment�e par l'utilisation de nombreuses fibres, les points d'applications de celles-ci ou la r�p�tition des traitements. L'application du laser se fait sous contr�le mammographique et surtout IRM. Une temp�rature de 80� � 100�C est obtenue et est maintenue pendant 15 � 20 minutes pour obtenir une destruction tumorale. Macroscopiquement, le laser induit une cavit� centrale correspondant � la tumeur d�truite entour�e par une zone de tissu p�le, associ�e � une lipon�crose et des h�morragies p�riph�riques, avec de petites zones de tumeur r�siduelle, non viables sur des colorations sp�ciales. Peu d'�tudes ont �t� r�alis�es avec le laser dans le traitement des tumeurs solides, en particulier du cancer du sein. Il faut mentionner les travaux r�alis�s � l'Universit� d'Arkansas par Harms et coll.9 o� douze patientes atteintes d'un cancer du sein ont �t� trait�es par laser sous contr�le d'IRM. Pour les tumeurs de moins de 3 cm, la destruction tumorale �tait compl�te. L'ablation st�r�otactique par laser suivie de chirurgie a �t� r�alis�e chez trente-six patientes,10 avec destruction totale pour 67% d'entre elles. "

extrait de :
http://titan.medhyg.ch/mh/formation/article.php3?sid=23867

En ophtalmologie, on utilise une technique appel�e photocoagulation laser. Elle est utilis�e dans le traitement des d�chirures r�tiniennes et des autres l�sions susceptibles de provoquer un d�collement de r�tine. Le faisceau lumineux du laser est filtr� par un microscope pour infliger des petites br�lures dans les tissus endommag�s.
 

 
Ablation par micro-ondes
 

Les micro-ondes sont des ondes �lectromagn�tiques appel�es aussi "hyperfr�quences" et se caract�risent par les longueurs d'ondes les plus courtes (centim�triques et millim�triques, entre 1 mm et 1 m) et les fr�quences les plus �lev�es (entre 300 MHz et 300 GHz). Elles font partie des radiofr�quences (voir plus bas) dont les fr�quences vont de 9 KHz � 300 GHz et les longueurs d'ondes de 1 mm � 30 km.
 
Cette technique permet de soigner des tumeurs h�patiques, osseuses, maladies cardiaques, etc. L'op�ration permet "la coagulation des tissus mous durant les proc�dures chirurgicales ouvertes, laparoscopiques et percutan�es. Ce dispositif utilise l'�nergie des micro-ondes qui �mane d'une source d'alimentation de la section des radiations d'une antenne, afin d'entra�ner la coagulation du tissu. L'�nergie des micro-ondes cr�e de la chaleur en g�n�rant des frictions � travers la vibration de mol�cules d'eau. Dans le cadre d'une ablation par micro-ondes, aucun flux de courant ne traverse le patient, ce qui �limine le besoin de l'utilisation de plaques �lectro-chirurgicales".
 
"Un guide d’ondes circulaire de 8 mm de diam�tre transmet l’�nergie �lectromagn�tique � une fr�quence de 9,2 gigahertz (GHz). La dilatation du col ut�rin doit atteindre 9 mm pour permettre l’introduction du guide d’ondes jusqu’au fond de l’ut�rus. Les micro-ondes passent par l’applicateur � main et sont guid�es jusqu’� la pointe o� elles sont absorb�es par l’endom�tre avoisinant. Le rayonnement semisph�rique �mis par la pointe de l’applicateur diminue de 90% � une profondeur d’environ 3 mm. La destruction du tissu situ� hors de cette zone de chauffage intense survient gr�ce � la conduction de l’�nergie thermique � distance de la r�gion chauff�e. Les micro-ondes ne p�n�trent donc pas dans le myom�tre ni ne sortent de l’ut�rus."

extrait de :
http://www.caducee.net/breves/breve.asp?idb=8733&mots=all

* Microwave Endometrial Ablation (MEAMC), premi�re application en 1993 � l’�cole de physique de l’universit�
de Bath (Royaume-Uni).

 
Ablation par radiofr�quences (ARF)
 

 
D�finition : voir ablation par micro-ondes
 
Il y a de nombreuses applications de cette technique : en tout premier lieu l'ablation cardiaque (tachycardie, arythmie, fibrillation atriale), mais aussi celle de tumeurs h�patiques, pulmonaires, de l�sions osseuses,
 
"L’ablation par radiofr�quence (ARF) est une forme de traitement non chirurgical et localis� destin� � tuer les cellules tumorales sous l’action de la chaleur sans l�ser les tissus sains adjacents.
Au cours de l’intervention, le radiologue interventionnel guide une petite aiguille � travers la peau pour ensuite la placer dans la tumeur. On fait passer un courant de radiofr�quence (similaire aux micro-ondes) d‘une extr�mit� de l‘aiguille � l‘autre pour chauffer les tissus se situant pr�s de l’extr�mit� de l’aiguille. Le courant de radiofr�quence ainsi transmis � la tumeur chauffe et br�le les cellules canc�reuses. Le tissu tumoral mort se r�tracte pour laisser progressivement place � un tissu cicatriciel.
Ce traitement peut �tre r�p�t� autant de fois que n�cessaire pour le confort du patient; en effet, il n‘endommage aucun des tissus sains. Cette intervention, pratiqu�e depuis la fin des ann�es quatre-vingt-dix, est une intervention extr�mement s�re avec un taux de complications de l‘ordre de 2 ou 3%."

 
Ablation par ultrasons
 

Cette technique est utilis�e avec succ�s dans de nombreux domaines : fibrillation atriale, cancer de la prostate, fibromes, tumeurs, etc.
 
"Depuis la d�couverte en 1880 de la piezo-�lectricit� par P. et J. Curie, suivie de l'invention du triplet par P. Langevin en 1918, les ultrasons ont �t� en un peu plus d'un si�cle l'objet de multiples applications m�dicales tant diagnostiques que th�rapeutiques. Langevin constata le premier que la main, plac�e dans un faisceau d'ultrasons d'1 kW, subissait une vive douleur, semblable � une br�lure.
 
Les proc�d�s d'hyperthermie � vis�e th�rapeutique ont �t� imagin�s de longue date. Les m�thodes les plus utilis�es sont soit l'eau chaude, soit les ondes �lectromagn�tiques (micro-ondes et radio fr�quence), soit les ultrasons. Les applications th�rapeutiques peuvent �tre locales lorsque l'hyperthermie int�resse la tumeur ; elles peuvent �tre r�gionales lorsque le traitement est administr� � une partie de l'organisme o� se trouve la l�sion.
 
Contrairement aux m�thodes utilisant les ondes �lectromagn�tiques (fr�quences de 8 � 27 MHz environ) ou les micro-ondes (fr�quences allant de 434 � 2450 MHz), les Ultrasons Focalis�s de Haute Intensit� (U.F.H.I. 0,1 � 10 MHz.) permettent d'obtenir un �chauffement tr�s �lev� (sup�rieur � 60 - 70 �C) localis�, focalis� en profondeur dans les tissus en un endroit pr�d�termin�. Le terme "Haute Intensit�" fait r�f�rence � la puissance surfacique �mise par la machine qui est suppos�e sup�rieure � 100 W/cm2. Il n'y a pas de limite sup�rieure � l'�mission si ce n'est celle de la technologie des machines ou de la tol�rance des tissus insonifi�s.
 
Historiquement ce principe a �t� utilis� lors de travaux sur le cerveau, le muscle ou l'oeil par plusieurs �quipes. En 1990 et 1991, Ter Haar [35] et Chapelon [6] ont montr� que des tissus pouvaient �tre d�truits par l'application focalis�e d'ultrasons. La diff�rence existant actuellement entre les diff�rents syst�mes mis au point pour obtenir une thermoth�rapie ultrasonore vient de l'existence de syst�mes � haute et basse intensit�. Ces derniers permettent d'atteindre des temp�ratures avoisinant 42 � 45�. Les syst�mes � haute intensit� sont plus r�cents. La conception des syst�mes capables de produire des ultrasons focalis�s de haute intensit� remonte � plus de 35 ans. Fry en 1954 [14] ou les �quipes de Lele, Lizzi ou Hynynen ont con�u des prototypes de laboratoire permettant d'envisager de traiter des tissus tumoraux humains. La premi�re publication d'utilisation d'ultrasons de haute intensit� pour traiter une tumeur semble pouvoir �tre attribu�e � Burov [5].
 
 
Notes
 
5. Burov A.: High intensity ultrasonic oscillation for treatment of malignant tumors in animal and man,. Dokl Akad Nauk SSSR,1956, 106, 239-241.
6. Chapelon J., Margonari J., Bouvier R., Cathignol D., Gorry F., Gelet A.: Ablation tissulaire par ultrasons focalis�s (ATUF). Tissue ablation by focused ultrasound. Prog. Urol., 1991, 1, 231-243.
14. Fry W., Mosberg W., Barnard J., Fry F.: Production of focal destructive lesions in the central nervous system with ultrasound. J. Neurosurg., 1954, 11, 471-478.
35. Ter Haar G., Sinnett D., Rivens I.: High intensity focused ultrasound - a surgical technique for the treatment of discrete liver tumours. Phys. Med. Biol., 1989, 34, 1743-1750. "

extrait de : http://www.urofrance.org/science-et-recherche/base-bibliographique/article/html/
les-ultrasons-focalises-de-haute-intensite-ufhi-en-urologie.html

 
 
 
SCIENCES et TECHNIQUES, Mat�riaux
 

 
 
 
(sh�ma : termes particuliers : faisceau, laser, plume, substrat)

 
"Le principe du d�p�t de couches minces par ablation laser (Pulsed Laser Deposition) est relativement simple. Un faisceau laser impulsionnel (le plus souvent nanoseconde) est focalis� sur une cible massive, plac�e dans une enceinte ultra-vide. Dans certaines conditions d'interaction, une quantit� de mati�re est �ject�e de la cible, et peut �tre collect�e sur un substrat plac� en vis � vis. La nature et la qualit� du d�p�t d�pendent de nombreux param�tres (�nergie du laser, nature et pression du gaz r�siduel dans l'enceinte, temp�rature du substrat,…). Dans tous les cas, il est n�cessaire de contr�ler le transport des esp�ces de la cible jusqu'au substrat.
 
La possibilit� de r�aliser par ablation laser des couches minces poss�dant des propri�t�s particuli�res (supraconducteurs � haute temp�rature critique, ferro�lectriques, lubrifiants solides…) a d�j� �t� largement d�montr�e. Quelques particularit�s rendent en effet le proc�d� de d�p�t par ablation laser particuli�rement attractif :
 
L'interaction laser-mati�re est alors tr�s diff�rente de celle rencontr�e dans le cas d'un laser de dur�e d'impulsion nanoseconde. Le panache plasma est constitu� en partie d'esp�ces de forte �nergie cin�tique (de l'ordre du keV [kilo�lectronvolt, NDE]), et principalement d'esp�ces d'�nergie cin�tique de l'ordre de 100 eV. Les couches ainsi obtenues pr�sentent des niveaux de contrainte inf�rieurs favorisant ainsi l'adh�rence. Cela ouvre donc des perspectives prometteuses dans la recherche de fonctionnalit�s nouvelles de couches minces."
 

extrait de :
- http://www.univ-st-etienne.fr/tsi/slaser/web_couches/principe.pdf
 

 
Sources :

 
textes:
 
- http://www.docteurclic.com/encyclopedie/ablations.aspx
- http://www.mediamed.org/cryoablation_endocavitaire.php
-
 
illustrations :
 
 
- http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/DGALN1_Milieux_littoraux_Univ_Caen_S_Costa.pdf (c�tes d'ablation)
- http://centrefrancophone-bg.org/dnl/geo9/6.pdf (glaciologie, sch�ma vall�e en auge)
- http://www.glaciers-climat.com/quest-ce-quun-glacier-.html (glaciologie, zones d'ablation)
- www.cmontmorency.qc.ca/~gcaron/semain8.ppt (broutures)
- http://www.jean-philippe-delobelle.com/portfolio/montagnes-rocheuses/c/_571%2B22 (stries glaciaires)
- http://guidehautemontagne.blogspot.fr/2012/05/delit-de-fuite-au-sappey.html (cannelures)
- http://calypso.bib.umontreal.ca/cdm4/item_viewer.php?CISOROOT=/_nquebec&CISOPTR=5004&CISOBOX=1&REC=13 (chenaux)
- http://paysagesglaciaires.net/site_source/Pages_2/9_Vallees.html#epaulements (�paulements)
- http://christ104.canalblog.com/archives/2010/01/16/16438975.html (marmites de g�ant)
- http://paysagesglaciaires.net/site_source/Notes/nunataks.htm#aiguille_rouge (nunatak)
- http://www.trekearth.com/gallery/Europe/France/West/Aquitaine/Gabas/photo1267470.htm (ombilic)
- http://excursiongeologique.blogspot.fr/2007/05/quelle-randonne.html (poli)
- http://www.swisseduc.ch/glaciers/glossary/icons/roche-moutonnee.jpg (roche moutonn�e)
- http://www.yosemite.ca.us/library/geologic_story_of_yosemite/final_evolution.html (till)
- http://pause-bonheur.fr/carnet/index.php/post/2008/07/27/Lac-de-Crop (verrou)
- http://www.castlesurgical.com/cryo-ablation-therapy1.html (cryoablation)
- http://www.fmcoeur.com/site/c.ntJXJ8MMIqE/b.3832043/k.845C/Maladies_du_coeur__Ablation.htm (sch�ma laser)
- http://img.allodocteurs.fr/upload/article/3161-prostatectomie_ablation.jpg (laparoscopie)