ENCYCLOPEDIE -DE--LA--LANGUE -FRANCAISE

- ABBAYE
  Le temps des Capétiens, La Normandie ducale (2)
 
-Le tombeau de Hugues-------

 
 

Sources : Texte et illustration ci-dessous sont entièrement reproduits de la page web :

http://www.mondes-normands.caen.fr/france/archi/index_archi.htm
 


Tombeau du Chevalier Hugues, abbaye Saint-Martin de Troarn, début du XIe s.
Photo Alexandre Duboscq. Collection Banque d'Images Régionale. ACCAAN. Caen
L’inscription obituaire en belles majuscules qui court tout autour des deux pans du couvercle se lit en commençant sur le bandeau central, au pied du sarcophage (à gauche sur l'image) :

 

+ CVM ILLE M SVMMVS M RERV(m) M OPIFEX [I]NT(er) M MUNDA(ne) / CVNDI/CIONIS EXORDIA SAPIENCIA P(er)LVST(R)AVIT M VII [M I]DVS M F(e)B(ruarii) OBIIT HVGO MIL(es) R(egis)
[A]NTE ATRIVM HOC REQVIEVIT HVGO MILES RICARDI REG[IS] NORMANDORVM / IVSSIO FACTA EST

"Alors que parmi tous les bienfaits de la condition terrestre, le Créateur Souverain de Toutes Choses l’avait comblé du don de sagesse, Hugues, chevalier du roi, mourut le 7 des ides de février. Devant ce porche a reposé Hugues, chevalier de Richard, roi (sic) des Normands, dont l’ordre a été accompli"."

 


"De l’église de l’abbaye bénédictine de Saint-Martin de Troarn dédicacée en 1059, puis reconstruite en 1083, il ne reste rien, si ce n’est un monument assez exceptionnel, découvert en 1909 à l’emplacement de l’entrée du croisillon droit du transept détruit. Il constitue l’un des très rares exemples de sculpture funéraire romane normande ayant survécu jusqu’à nos jours. La cuve du sarcophage et le couvercle finement ciselé (long de 2,15 m) ne sont pas appariés et ce dernier paraît avoir originellement appartenu à un cénotaphe reposant sur des colonnes ou sur une base. Les motifs décoratifs de feuilles d’acanthe ou de rinceaux de grandes palmettes qui ornent le couvercle de part et d’autre de la nervure centrale, tout comme les oiseaux mordant des feuilles stylisées sur le panneau de tête, sont d’inspiration nettement anglo-saxonne, mais leur traitement technique est typiquement normand. Le décor et la paléographie concourent à dater le monument d’avant le milieu du XIe s. Le personnage en question pourrait être Hugues Ier de Montgommeri, apparenté au fondateur de l’établissement canonial qui a précédé la création de l’abbaye bénédictine.