ENCYCLOPEDIE -DE--LA--LANGUE -FRANCAISE

-ABBAYE
  -Lieux et vie de l'abbaye
 
 
L'habit liturgique
 

 

 

 


 

Introduction
Epoque mérovingienne
Mitres et crosses : origines.
Des Carolingiens au XIe siècle
XIIe siècle
XIIIe siècle et suivants


 

Introduction


Il y avait de nombreuses occasions pour une communauté monastique de revêtir d'autres habits que ceux portés habituellement, ce qui est étudié dans les chapitres de l'habit monastique. Aux offices, pour commencer, où le moine prêtre porte le même costume que son alter ego séculier, de même que le diacre, par exemple ; mais aussi, le temps des religieux étant réglé sur l'année liturgique, de nombreuses fêtes sont l'occasion de s'habiller avec plus de munificence, surtout pour l'abbé, sans parler des messes privées, des processions diverses et variées. Examinons, encore avec Quicherat, les différents vêtements portés lors de l'activité sacerdotale des moines.
 
Epoque mérovingienne

"Le costume sacerdotal fut constitué seulement sous les premiers mérovingiens. Les témoignages dont on se prévaut pour établir qu'il l'était auparavant prouvent seulement que, dans le clergé, on s'était accordé depuis assez longtemps à ne s'approcher de l'autel que vêtu de blanc et dans des habits qui ne fissent pas ceux de l'usage ordinaire de la vie. Toutes les formes de vêtements longs et flottants, pourvu qu'on observât cette prescription, étaient admises. Encore y a-t-il bien des exceptions à enregistrer. Saint Martin, pendant tout le temps de son apostolat, célébra en birre noir ; les évêques de la Narbonnaise faisaient usage d'étoffes teintes et brodées, au commencement du cinquième siècle.
 
Quoi qu'il en soit, les premiers vêtements liturgiques furent ceux qu'on va dire.
 
Comme pièce principale, la tunique de lin fut commune à tous les ordres. Celle des évêques et des prêtres ordonnés descendait jusque sur les pieds, comme l'ancienne stola des dames romaines, et elle admettait, de même que la stola, la décoration de claves de pourpre,. Elle eut toujours des manches étroites qui descendaient jusqu'au poignet. Elle fut appelée linea en considération de son étoffe, et alba parce qu'elle était blanche. Alba a fait aube en français. C'est la dénomination qui s'est conservée jusqu'à présent. La tunique, beaucoup moins longue, des ordres inférieurs portait le nom de camisia, chemise, qui est entré aussi dans notre langue, mais pour désigner autre chose.
L'aube était serrée à la taille par une ceinture plate dans laquelle était passée une pièce de lin de la grandeur d'une serviette. C'était l'oraire ; le prêtre s'en enveloppait les mains pour toucher à certaines choses sacrées. Le vêtement de dessous était arbitraire, sauf les chausses et les souliers (...) Le manteau sacerdotal porté par-dessus l'aube fut la pénule, qui, depuis lors, ne fut plus connue que sous les noms de casula et de planeta : casula, parce que l'on comparait à une petite maison ce vêtement sous lequel la personne se trouvait complètement enfermée ; planeta, parce qu'elle était errante et flottante autour du corps. Peut-être la casula fut-elle distincte de la planeta. Un capuchon, mentionné par les auteurs et figuré sur quelques monuments, mais non pas sur tous, aurait, fait la différence.

Casula est pour nous la chasuble. Nous la voyons aujourd'hui telle que les siècles l'ont faite, dépouillée de son ampleur, fendue sur les côtés depuis le bas jusqu'aux épaules. Par cette façon, on a rendu plus faciles les mouvements du prêtre, mais on a détruit l'effet majestueux des plis qui se formaient lorsque les pans de la chasuble étaient relevés.
Les chasubles, dans les mosaïques, ont toujours l'apparence d'un vêtement de laine. Le capuchon, dont nous avons dit qu'elles étaient munies quelquefois, est tout petit et toujours abattu entre les épaules. On en voit qui ne sont pas blanches, mais vertes, fauves ou rougeâtres, toujours néanmoins dans les teintes claires et indécises. Beaucoup ont une décoration de claves pareils à ceux de l'aube (...)
 
L'habit attribué aux diacres était la dalmatique ou le colobe. Ce fut toujours la dalmatique depuis le pontificat de Grégoire le Grand. On se rappelle que les manches de ce vêtement étaient si larges qu'elles traînaient presque à terre. Cet excès fut corrigé au VIIIe siècle. Des figures d'évêques et même de simples prêtres se voient avec la dalmatique portée entre l'aube et la chasuble. Les ecclésiastiques des ordres inférieurs avaient, par-dessus leur tunique, une palla, ou petit pallium, jetée sur l'épaule gauche et tournée autour de leur taille. Quoique les diacres eussent été astreints par le même pape Grégoire à porter l'oraire sur une épaule, cette pièce est absente sur la plupart des monuments figurés.

Dans la mosaïque de Saint-Apollinaire in classe, à Ravenne, on voit un personnage s'apprêtant à recevoir l'acte d'une, donation faite cette église dans un oraire de pourpre à bordure d'or, dont son épaule droite et ses mains sont couvertes. Il est vêtu d'une robe talaire étroite, d'une tunique plus courte qui a une fente agrafée par devant, et enfin, d'un surtout exigu ayant son ouverture sur le côté gauche. C'est un acolyte (Fin du VIIe siècle) :
A la façon dont est figuré le tissu de sa robe de dessous, on dirait une cotte de mailles. Vraisemblablement, il y faut voir un cilice, la chemise de laine rude ou de poils grossiers que les plus dévots, dans l'église et clans le monde, se mettaient sur la peau par componction. Quant au vêtement supérieur, ce doit être la transformation de la caracalle, signalée par l'auteur de la vie de saint Junien sous le nom de cappa, chape. Il est certain que la chape, au septième siècle, était d'un usage général, mais non point encore comme vêtement liturgique, dans l'Église gallicane aussi bien que dans l'Église romaine".
 

Concernant les chaussures, voir : L'habit du moine du VIe au VIII e siècle au chapitre Chausses et chaussures.
 

MITRES ET CROSSES : les origines

La mitre

La mitre est la coiffure liturgique de l'abbé, insigne honorifique qu'il partage avec l'évêque et l'archevêque. On ne saurait dater avec précision l'apparition de la mitre comme vêtement liturgique, mais cet insigne de haute dignité sacerdotale vient sans doute de la plus haute antiquité. En effet, elle est sans doute un souvenir de la coiffure du grand-prêtre des Hébreux. D'autre part, son origine ancienne est attestée par son étymologie : mitra désignait en grec un bandeau entourant la tête, et Hérodote parlait de mitrophoroi en évoquant les coiffures des guerriers cissiens.

La crosse

Cet objet était un insigne du commandement et, comme tel, commun aux évêques et aux abbés. Des crosses qui remontent au haut moyen-âge sont conservées dans les trésors de quelques églises. Elles ne sont encore que des cannes à tête recourbée, on surmontées d'une petite traverse qui donne au bâton la figure d'un T (voir la crosse de saint Germain). Peu à peu, cet attribut prestigieux pourra être aussi somptuairement décoré pour les uns ou pour les autres :

Crosse de Jean II de Chartres, 15e abbé de l'abbaye de Thiron (XIIIe siècle)

Des Carolingiens au XIe siècle
 

"C'est sous les Carolingiens que le luxe fit irruption dans le costume sacerdotal. Les modestes étoffes sous lesquelles avaient célébré les Saints, la monotonie de leurs nuances douteuses, parurent, à des barbares, indignes de la majesté des autels. Les couleurs les plus éclatantes furent admises : le rouge, le pourpre, le bleu, le vert; et une étoffe tout de soie, désignée sous le nom de cendal, eut la préférence sur les fins lainages et sur les tissus mélangés de laine et de soie. Les chasubles et dalmatiques surpassèrent en magnificence les riches habits que l'on portait dans les palais. Elles furent bordées, brochées, garnies de perles, de galons et de franges. Même les aubes, en dépit de leur nom, furent faites en couleur et de tous autres tissus que de fil. On a cité plus d'une fois, d'après Ducange, une aube sur laquelle un abbé, de Saint-Gall avait fait représenter en broderie des sujets tirés des Noces de la philologie de Martianus Capella.

Quant à la forme des chasubles, il y en eut de toutes rondes à l'antique, et d'autres qu'on échancrait sur le devant pour faciliter le dégagement des bras. C'est à même fin qu'on adapta quelquefois aux chasubles pleines un appareil de tirettes posées extérieurement. L'église de Mayence possède une pièce accommodée de cette façon. Le petit capuchon dont certaines chasubles avaient été munies jusque-là fut transformé en un haut collet soutenu par quelque chose qui le faisait tenir tout droit contre la nuque.

Alors aussi l'étole, issue de l'oraire, prit à peu près sa forme actuelle, ainsi que la place qu'elle occupe dans le costume du célébrant. Taillée sur le patron du pallium archiépiscopal, elle fut mise toute droite sur le cou, les deux bouts retombant sur le devant de l'aube. Elle ne fut ni blanche, ni marquée de croix, ni forcément de laine, mais terminée par des franges comme le pallium.
 
L'étole a encore avec le pallium cette autre analogie que, bien qu'elle ne soit qu'une étroite bande d'étoffe, elle porte le nom d'un vêtement qui autrefois avait été très ample, la stola. Comment cette dénomination a-t-elle pu s'introduire? Les érudits qui l'ont cherché se sont perdus en conjectures, comme il arrive toujours lorsqu'on ne possède pas la véritable raison des choses. Ce qui est certain, c'est que dès la fin du sixième siècle la stola, encore d'usage dans l'habillement des femmes, n'était plus la longue tunique des dames romaines, mais seulement une espèce d'anabole, une écharpe qui, de la tête où elle était posée, tombait à droite, et de là était ramenée sur l'épaule gauche. Telle est la définition donnée par Isidore de Séville.
L'étole au neuvième siècle est appelée aussi oraire, ce qui prouve bien qu'elle dérivait de l'espèce de mouchoir que le prêtre avait porté auparavant à sa ceinture ( dont l'origine serait la mappa romaine, sorte de mouchoir pour la transpiration). Elle était l'insigne du sacerdoce, non-seulement dans l'église et à l'autel, mais dans le monde et partout. Les canons, enjoignaient aux prêtres ordonnés de l'avoir toujours sur eux.

L'oraire ayant subi la métamorphose qu'on vient d'expliquer, n'avait pas tardé à reparaître dans l'habit d'église sous un autre nom. Il était devenu le suaire (sudarium), porté à la main, et non pas dans la ceinture ni sur le bras. Il en fut du suaire comme de l'oraire. Nous le voyons dès le règne de Charles le Chauve transformé en une simple bande, décorée comme l'étole. On l'appela fanon dans la langue vulgaire. Ce fut plus tard le manipule. Tendu au diacre à la consécration et porté sur l'avant-bras gauche de l'officiant, c'est une bande d'étoffe de près d'un mètre de long, de la même couleur que la chasuble.

La dalmatique, insigne des diacres, est souvent blanche, toujours de couleur claire, toujours décorée de claves auxquels s'ajoute, en façon de bordure, une décoration de glands ou de houppes, qui rappellent ce que nous avons supposé être les paragaudes de l'antiquité.
 
 
Au sujet des chaussures, nous avons deux prescriptions canoniques, l'une de 789, qui enjoint aux clercs de se chausser « à la romaine, » l'autre de 806, qui veut que tout prêtre célèbre la messe « avec des sandales aux pieds, conformément à l'ordre romain. » Les sandales dont il est question ici sont celles qui se maintinrent jusqu'au quatorzième siècle dans le costume épiscopal. Les souliers mérovingiens décrits précédemment, en font voir la forme.
 
(On ne sait pas exactement depuis quand sont portées les barrettes des prêtres. C'est une espèce de coiffe).
 
Les premières représentations de la mitre datent du Xe siècle, moment où elle devient un élément indispensable du costume des évêques, privilège qui était aussi accordé à certains abbés : on parle alors d'abbés mitrés. Elle ressemblait alors à un bonnet ou une calotte hémisphérique (figure 1, manuscrit du British Museum). Au XIe, elle ressemble à un turban surmonté de deux cornes, souvent triangulaires (figure 2), mais pas toujours (figure 3):
De la mitre pendent les fanons, bandelettes frangées au bout, qui sont une réminiscence du bonnet antique. Les fanons pourraient symboliser l'esprit et la lettre et les cornes la science des deux testaments (Guillaume Durand, XIXe siècle). La matière dont on fait les mitres n'a jamais varié : toile blanche, parchemin, soie, toile d'or et d'argent.
 

 

XIIe siècle

C'est au douzième siècle que l'habillement du prêtre à l'autel fut fixé au nombre de pièces dont il se compose encore aujourd'hui. L'aube, à cause de son caractère sacré, dut être préservée du contact de la peau par une tunique de dessous, origine de la soutane, et afin de cacher l'encolure de ce premier vêtement, les épaules furent enveloppées de l'amict. L'amict, fixé sur la poitrine par une broche, était déjà de toile blanche, mais monté sur un petit collet de soie de couleur et brodé, que l'on mettait en évidence.
 
Conformément au nom qu'elle portait, l'aube dut être toujours blanche. Seulement il fut permis d'y faire coudre au bas, sur 1e devant, une pièce carrée d'étoffe de couleur brodée ou brochée, qu'on appela parement.
 
L'étole et le manipule commencèrent à recevoir à leurs extrémités un empâtement, qui est devenu le battoir par lequel se terminent les mêmes pièces dans le costume moderne des prêtres.
La chasuble eut la double forme d'une roue pleine, ou d'un cône échancré, qui permettait en célébrant de sortir ses avant-bras sans avoir à relever dessus une si grande quantité d'étoffe.
Bien qu'on trouve dès le onzième siècle la mention de chasubles sur lesquelles étaient brodés des sujets religieux, le plus souvent elles furent taillées dans les mêmes étoffes qui servaient à la parure des laïques. Beaucoup d'églises possèdent des spécimens de ce vêtement, dont l'étoffe consiste en paile alexandrin, en siglaton et autres tissus levantins, décorés de figures fantastiques ou d'emblèmes qui sont complètement étrangers à l'imagerie chrétienne (...)
 
Presque toujours la chasuble est décorée d'un clave par-devant et par- derrière. Il y en a deux sur la dalmatique des diacres. C'est le dernier emploi qu'on ait fait de cet ornement qui existait depuis tant de siècles. On lui donnait alors le nom d'orfrois. Il faut se garder de confondre les orfrois avec le pallium des métropolitains, qui est posé par-dessus la chasuble, et indépendant de ce vêtement. Sa forme était déjà celle d'un collier avec deux pattes pendantes.
 
Porter la dalmatique sous la chasuble fut dès lors un privilège que les évêques, dont il était l'attribut, ne partagèrent qu'avec les abbés autorisés par la cour de Rome à user des vêtements pontificaux. La dalmatique du douzième siècle n'avait plus l'ampleur de celle des temps anciens. Elle produisait l'effet d'un court sarrau fendu sur les côtés depuis le bas jusqu'aux hanches. Les manches étaient d'une largeur plus ou moins prononcée, selon les lieux, et laissaient une partie du bras découvert.

La mitre du XIIe siècle est caractérisée par le peu d'élévation de ses pans, qui évoquent encore les cornes de naguère : Ulger, évêque d'Angers mort en 1149, d'après son tombeau
 
 

 
 
XIIIe siècle et suivants
crosse de l'abbé Saint-Germain des Prés, XIIIe siècle

Au XIIIe siècle, la coupe du manteau sacerdotal resta ce qu'elle était dans le siècle précédent, c'est-à-dire qu'on vit porter simultanément la chasuble en façon de cloche on planète, et la chasuble échancrée à demi sur les côtés.
La forme exacte de la dalmatique usitée vers 1300 nous est donnée par celle que portait le jeune Louis d'Anjou, qui fut évêque de Toulouse pendant quelques mois des années 1296 et 1297. Ce vêtement fait partie du trésor de l'église de Brignolles (Var). Très étroit à l'encolure, il va en s'élargissant par le bas. Il est muni de manches courtes, fendu sur les côtés à partir des hanches, décoré de claves en galons d'or et soie, frangé de soie sur ses bords. L'étoffe est un taffetas changeant, tramé en bleu sur chaîne rouge.

Les dalmatiques des diacres sculptés au portail septentrional de la cathédrale de Chartres ont encore des manches d'une ampleur extrême qui descendent jusqu'aux poignets. Le changement de la forme des manches a donc eu lieu dans le cours du treizième siècle, car les statues de Chartres datent du règne de Philippe Auguste.
 
Les mitres des évêques ne présentent plus la même variété qu'au douzième siècle. Elles sont devenues telles qu'on les fait depuis : dures, assez élevées, avec un creux au milieu de deux pans taillés : Barthélémy de Vir, évêque de Laon, sur son tombeau renouvelé vers 1260.
Leur décoration est plus somptueuse que par le passé. Le plus souvent elle consiste en broderies relevées de perles et de pierres précieuses. L'archevêque de Rouen Eudes Rigaud a constaté, dans l'une de ses visites pastorales, que les moines de Cerisy s'étaient endettés de la somme énorme de 1100 livres pour faire faire la mitre de leur abbé, lorsque celui-ci obtint le privilège de porter cette coiffure. Ce luxe ne fera que s'accentuer jusqu'à la Révolution française, la parure s'alourdissant parfois considérablement, devenant fort incommode, et ses pans devenant ovoïdes puis ovales : (à gauche, XVe siècle. A droite, mitre précieuse, d'après Leber, XVIIIe siècle).
 
Notons qu'au XIIIe siècle, l'attribut de la crosse commence à être donnée aux abbesses :
Tombeau d'une abbesse de l'ordre de Cîteaux, morte en 1334, dans l'église Saint Martin de Laon.
 
Pour ce qui regarde le costume des prêtres non-célébrants et des acolytes, les documents font mention des chapes, des aumusses, des surplis et des roques.

La chape des cérémonies religieuses différait de celle de la mode courante en ce qu'elle s'attachait par une broche au lieu d'une bride, et qu'elle était munie d'un vaste capuchon retombant sur le dos. La pièce ronde posée en haut de la chape actuelle est une réminiscence de cet appendice.
 
Nous avons eu l'occasion de décrire l'aumusse en parlant de la toilette des dames. Dans le clergé, elle était l'attribut des chanoines qui, lorsqu'ils ne l'avaient pas sur la tête, la portaient sur le bras droit, la fourrure en dehors. La poche servant de coiffe, au lieu de s'élever en pointe, avait un fond plat terminé par une corne à chacun de ses bouts.

Le surplis, superpellictum, était une tunique flottante de lin ou de batiste, tombant aux genoux, qui devait son nom à ce qu'elle recouvrait ordinairement un pelisson, équivalent de la soutane actuelle. Il y avait au surplis de larges manches et un petit capuchon. La mode mit une cornette à ce capuchon. Le surplis était porté dans de nombreuses cérémonies religieuses. Un autre habit lui ressemble beaucoup, c'est le rochet, qui n'en diffère que par des manches étroites.
 
Le roque, roccus, était une aube courte. On ne mettait pas de ceinture par-dessus, pas plus qu'on n'en met au rochet, qui en dérive, et sous lequel les hauts prélats mettaient parfois la mosette, cape mauve tombant aux genoux".

Sources :
Extraits de Jules Quicherat, Histoire du costume en France, (1875).
http://www.mairie-thiron-gardais.fr/intro.html (image de crosse de l'abbé de Thiron)
http://www.bonney.org/antiques/MelroseCross.html
http://www.parisrama.com/thematiques/stgermain_illustrations/st_germain4.jpg (crosse XIIIe)
 

 
 
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