. Abaliénation, abaliéné, abaliéner.
N.f. et verbe. Latin ab et aliénation.
- En droit romain, cession, aliénation par laquelle les bestiaux, les esclaves, les terres et autres possessions dans l'enceinte du territoire italien, qu'on nommait res mancipi, étaient transférés à des personnes en droit de les acquérir (champs abaliénés, maisons abaliénées). Les bénéficiaires de cette cession étaient citoyens romains, ou latins et étrangers à qui on avait permis ce genre de commerce. La transaction était entourée d'une cérémonie de poids et l'argent tenu en main, ou bien c'était un simple désistement en présence d'un magistrat.
Au figuré, des impôts abaliénés étaient des impôts détournés.
En Pathologie, des membres paralysés étaient dits abaliénés.
Le verbe abaliéner, dans sa forme transitive, signifie consentir une abaliénation, mais peut être pronominal (s'abaliéner). On dira alors, par exemple, que des propriétés peuvent s'abaliéner.
. Abaliété .
- N.f, du latin abalietas.
Dans le cadre de l'ontologie scolastique médiévale, l'abaliété caractérise la qualité des êtres dont l'existence est conditionnée par d'autres êtres qu'eux-mêmes. Le terme s'oppose donc à aséité. On en trouve des occurrences dans la doctrine des preuves de l'existence de Dieu, d'Anselme dc Canterbury (le Monologion et le Proslogion) ou encore dans l'analyse des propriétés de l'être, conçues comme éléments premiers de la connaissance de l'existence divine, developpée en réaction à la doctrine augustinienne par Duns Scot (Ordinatio I, De Primo Principio). A l'exception près de son utilisation dans la théorie de la volonté chez Schopenhauer, le terme est tombé en désuétude. "(Article de l'Encyclopédie de Philosophie Universelle - Les Notions Philosophiques - Vol 1 - PUF)
. Abalone .
Ludisme :2
N.m , l' abalone est un jeu inventé par deux français, Laurent LEVI et Michel LALET. Le jeu d'Abalone se joue à deux (variante à 3, 4)
Il se compose d'un plateau hexagonal, de 14 billes noires et 14 billes blanches. Le but du jeu consiste à éjecter de l'hexagone, 6 billes de l'adversaire. La partie est gagnée par le joueur qui obtient ce résultat le premier.
Chaque joueur peut déplacer dans un même mouvement 1, 2 ou 3 de ses billes vers un point libre.
Toutes les directions sont possibles; en avant, en arrière (en ligne) et même latéralement (en flèche).
Il est interdit de déplacer plus de 3 billes de sa couleur en un mouvement.Pour pousser les billes de l'adversaire, il faut être en contact avec elles et se trouver en position de supériorité numérique.
C'est un sumito, il en existe trois :1.3 billes poussent 2 X X X O O
2.3 billes poussent 1 X X X O
3.2 billes poussent 1 X X OEn cas d'égalité numérique (3-3, 2-2, 1-1), les forces alignées s'annulent. Aucun joueur ne peut pousser l'autre, il faut alors briser l'égalité sous un autre axe d'attaque. Les billes au-delà de 3 ne sont jamais prises en compte.
Une bille est éjectée quand une poussée la fait sortir du plateau de jeu par n'importe quel côté.
Le vainqueur est celui qui, le premier, a éjecté six billes de son adversaire.
En Zoologie, n.f : voir ABALONE (ormeau)