ENCYCLOPEDIE -DE--LA--LANGUE -FRANCAISE
- ABBAYE
  Origines : L'Orient

détails des manuscrits E10611 (en haut à gauche) et BN copte 12911 (Bosson and Aufrère 1999: 216, 45A.)

EGYPTE
.
 
Le couvent blanc
Monastère de Shenouda
(al-Dayr al-Abyad, Deir el-Abiad )
Sohag


 

Carte des premiers monastères chrétiens d'Egypte

(IVe - VIIe s)

    Situation géographique des Couvents Blanc et Rouge  
 

 
Le Monastère Blanc a été fondé au Ve siècle par Bgoul, (Bigoul, Pigol, Apa Pjol, Pjôl), à 12 km au sud de Sohag (Suhaj), un peu plus du double pour Akhmim (Khemmis, puis Panopolis), qui était une ville très importante de la région, tant sur le plan industriel (textile, taille de pierre) que religieux (écoles, débats entre chrétiens, païens et gnostiques). Le Monastère Blanc est ainsi appelé à cause du matériau dont il a été fait, un brillant calcaire. Ce sera le neveu de Pigol, Shenouda, en français Chenouté, Chénouté, Shenute, Shenouté d'Atripe (Atripé, Atrepe, Atribi) vers 348-466, qui donnera au Couvent Blanc sa renommée. Apa Shenouda (Dayr Amba Shinuda ou Shinudah, en arabe) succèdera en effet à son oncle et, de 30 moines présent à l'arrivée de Shenouda, le monastère comptera ensuite plus de 4000 moines et nonnes, sa taille s'agrandissant à la hauteur de sa communauté et, partant, de sa richesse.
 
"Fils de paysan, caractère irascible* et passionné, il est un organisateur remarquable. Il modifie la règle de Pachôme sur deux points : instauration d’une profession monastique écrite et permission de se retirer au désert après plusieurs années de vie cénobitique. Il accompagne Cyrille au concile d’Éphèse en 431, il rencontre Nestorius exilé en Égypte. Sa vie nous est connue par son disciple et successeur Bésa. Il est le plus grand auteur chrétien de langue copte et laisse, au dire de Bésa, une grande quantité de lettres et de sermons à usage interne du monachisme et contre les païens et les hérétiques. Ses écrits sont ardents et ont un caractère nettement eschatologique."

extrait de http://www.druel.com/jean/page17.html

* Un de ses moines succombera à des blessures qu'il lui aura infligées.

"Un hasard heureux a permis a la Bibliothéque nationale d'acquérir environ quatre mille feuillets de parchemin, contentant des fragments d'ouvrages rédiges en dialecte copte-thébain....Les livres incomplets, les feuilles détachées des bibles hors d'usage, des évangeliares ou des recueils d'homélies en usage dans le couvent, étaient entassés; pêle-mêle sur le sol d'une cellule situé derriére le choeur, dans une tour de refuge ne communiquant avec le corps de l'église que par un passage secret des plus étroits" (Maspero 1892, 1, voir image 3).
 
 
 
 

 Egypte, Couvent blanc ou Monastère d'Apa Shenouda près de Sohag.

 1. Manuscrit en sahidique.

Traduction du grec du livre des Psaumes, folios datés de 400 env. Ms 114, découvert en 1883 par Maspero parmi un amas de plus de 9000 feuillets en Copte à Deir el-Abiad.

 

2.

Vestiges de l'église : les colonnes seraient un remploi de matériel plus ancien.

 3.

Plan de l'église par Monneret de Villard*, 1920.
Plan basilical,

  

4. Abside triconque

 

 

 

 

 

 

5. Le Couvent Blanc, comme le Couvent Rouge, sont inspirés des temples pharaoniques.

 

 

 

 
 
 

* Monneret de Villard, Ugo (Milan 1881- Rome 1954)

Archéologue, épigraphe et historien d'architecture antique chrétienne et islamique. Monneret de Villard a commencé sa carrière comme architecte, devenant plus tard professeur d'architecture médiévale à l'école Polytechnique (Politenico) de Milan. Son intérêt pour l'archéologie l'a mené Afrique du Nord, où il a étudié l'art Copte et ses origines grecques et égyptiennes. En 1923, Monneret de Villard a achevé une monographie sur l'Aswan, une nécropole Islamique. Il contribua beaucoup à la connaissance de la région Nubienne pendant la période médiévale, menant plusieurs fouilles archéologiques à Addis-Abbeba. Après s'être installé à Rome en 1934, Monneret de Villard a commencé d'étudier l'art éthiopien, tout autant que l'art babylonien et iranien. Il fut nommé professeur d'archéologie chrétienne à l'Université de Rome et reçut le prix national de l'Accademia Nazionale dei Lincei en 1950. Quand il mourut en 1954, Monneret de Villard travaillait sur un livre sur les textiles Iraqui.

texte traduit de la page : http://www.lib.duke.edu/lilly/artlibry/dah/monneretu.htm

Sources :

- http://www.nb.no/baser/schoyen/4/4.1/ms114.jpg (manuscrit)
- http://www.digitalegypt.ucl.ac.uk/athribis/church.html (plan de léglise)
- http://www.photoforum.ru/rate/photo.php?photo_id=5948 (église)
- http://www.touregypt.net/featurestories/whitemonastery.htm (remparts)
- http://touregypt.net/featurestories/churchtypology.htm (abside)
- http://egypt.cla.umn.edu/library.html (images détails manuscrits et bibliothèque)
 

 
 
 

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