ENCYCLOPEDIE -DE--LA--LANGUE -FRANCAISE ABBAYE ---------Plan de Saint-Gall
- - -------NOVICIAT-------------------
Novices , Oblats
- Initiale h.
- Novice
Pontifical* (première moitié du XIVe s.).
Carpentras, Bibliothèque Municipale,- Ms. 97, fol. 43v.
- * Le pontifical est le livre de liturgie de l'évêque. Il comprend les formules liturgiques et les prières pour les grandes cérémonies données dans les cathédrales, et qui rassemblaient en foule laïcs et religieux. Le plus célèbre est "Le Pontifical de la Curie romaine au XIIIe siècle", qui est le fruit d'un long travail du VIIIe au XIIIe siècle pour aboutir à une normalisation liturgique voule des papes.
Au cours du noviciat on examine soigneusement si le novice tire un profit spirituel de sa participation à la vie monastique. Si vraiment il cherche Dieu, s'il est empressé à luvre de Dieu, à l'obéissance, et, s'il est apte à vivre correctement, dans la solitude et le silence, les relations communautaires qui tissent la vie cistercienne dans l'Ordre, la communauté pourra l'admettre à la profession temporaire s'il le demande librement et une fois le noviciat accompli.
La profession temporaire est habituellement d'une durée de trois ans. Le scapulaire du jeune profès est noir et sa ceinture en cuir. Les vux du moine sont au nombre de trois : vu de stabilité, vu de conversion de vie (chasteté et pauvreté) et vu d'obéissance.
Après un ou deux ans, ou parfois quelque temps seulement avant sa profession solennelle, le jeune profès quittera le noviciat pour prendre sa place parmi les frères de la communauté. Il ne sera plus sous la direction du Père Maître, mais directement sous celle du Père Abbé.
La formation monastique se poursuit pendant le temps des vux temporaires. Celle-ci est élaborée de telle sorte que, de plus en plus, les nouveaux profès entrent dans la connaissance du mystère du Christ et de l'Église ainsi que dans celle du patrimoine cistercien qu'ils s'efforcent de les faire passer dans leur vie.Au terme de la période des vux temporaires, après avoir mûrement réfléchi et pris conscience de la gravité de l'acte qu'il s'apprête à poser, le frère, en toute liberté, présente à l'abbé sa demande en vue de la profession solennelle. Si celui-ci le juge apte, il l'y admet. Le profès pourra alors prononcer ses vux solennels et être définitivement membre de la communauté monastique. Il revêtira alors la "coule" (une aube à longues manches), véritable habit du moine. Certains enfin, selon les besoins de la communauté et selon leurs désirs propres, seront appelés au sacerdoce.
Tout au long de leur vie, les frères exerceront différentes charges au service de la communauté dans une inlassable recherche de Dieu. Animés du souffle de son Esprit, dans la charité fraternelle et la fidélité à l'égard de l'Église, ils s'acheminent joyeusement vers la plénitude de l'amour, sous la protection de la bienheureuse Vierge Marie, Reine de Cîteaux, à la rencontre du Père.
- Le noviciat dure deux ans durant lesquels il n'y a aucun engagement : le novice peut partir d'un jour à l'autre, s'il le désire. S'il persévère, et si la Communauté lui reconnaît les qualités nécessaires pour être moine, s'il "cherche vraiment Dieu", comme le demande saint Benoît, le Père Abbé l'autorise à formuler des voeux d'obéissance et de stabilité dans la communauté et le lieu, pour 3 ans (ou pour 1 an, renouvelables trois fois). Ensuite seulement aura lieu l'engagement définitif, pour la vie, au bout de 6 mois de postulat, 2 ans de noviciat et 3 ans de premiers voeux, qui peuvent être prolongés, soit donc environ 6 ans."
- extrait de la Constitution des moines cisterciens, http://www.ocso.org
"Chapitre 4 : LA FORMATION DES MOINES
C. 45 Le processus de formation
1
La formation à la vie cistercienne a pour fin de restaurer la ressemblance divine chez les frères grâce à l'action de l'Esprit-Saint. Aidés par la sollicitude maternelle de la Mère de Dieu, les frères progressent dans la voie monastique en sorte qu'ils parviennent peu à peu à la taille du Christ dans sa plénitude.2
La solitude, la prière incessante, le travail humble, la pauvreté volontaire, la chasteté dans le célibat et l'obéissance ne sont pas des techniques humaines et ne peuvent s'apprendre de maîtres humains. Néanmoins l'enseignement de l'abbé, l'expérience et la sagesse des anciens, ainsi que le soutien et l'exemple constants de la communauté peuvent être grandement utiles aux frères, particulièrement au cours des épreuves et des vicissitudes qui jalonnent l'itinéraire spirituel.3
Il appartient à la communauté, dans le processus de formation, d'aider chaque frère à intégrer les éléments essentiels de la voie cistercienne. De leur côté, les personnes en formation, conscientes de leur responsabilité, collaboreront activement avec leurs formateurs pour répondre fidèlement à la grâce de la vocation reçue de Dieu.
Cette formation qui commence dès l'entrée et doit se poursuivre tout au long de la vie se situe à plusieurs niveaux : humain, doctrinal et spirituel, et elle est une part importante de la charge pastorale de l'abbé.ST 45.3.A
Un programme de formation [Ratio Institutionis] est établi pour l'Ordre; il doit, dans les diverses régions, être adapté suivant les conditions concrètes de chaque monastère.ST 45.3.B
Pour assurer cette formation, les monastères s'apportent volontiers une aide mutuelle.
C. 46 L'admission des frères
1
Les aspirants à la vie monastique sont accueillis avec bonté; cependant on ne leur accorde pas facilement l'entrée. La fréquentation du monastère leur permet de faire connaissance avec la communauté et ils sont avertis des choses dures et âpres par lesquelles on va à Dieu. Ils ne sont reçus en communauté que s'ils manifestent les dispositions spirituelles exigées pour une vie monastique, jointes à une maturité et une santé suffisantes : c'est alors que leur désir d'embrasser cette vie pourra être reconnu comme le signe d'un appel divin, le signe aussi de leur intention de chercher vraiment Dieu et de tout leur cur.ST 46.1.A
L'abbé fixe avec le maître des novices le temps que passent les postulants parmi les frères avant de commencer leur noviciat canonique. Les postulants sont initiés aux disciplines spirituelles de l'Ordre qui leur conviennent alors.2
Pour qu'un membre à vux perpétuels d'un autre institut religieux puisse entrer dans l'Ordre, il a besoin de la concession de son Modérateur suprême et de celle de l'Abbé Général, avec le consentement, pour chacun, de son
conseil. Il n'émet pas de profession temporaire, mais après au moins trois ans de probation il peut être admis à la profession solennelle. S'il n'est pas admis, on observe les normes du droit universel (can. 684 § 2 du CIC). C'est aussi le droit universel qui précise sa condition canonique durant cette probation.ST 46.2.A
Le frère commence par demander une autorisation d'absence de son institut et demeure au moins six mois en communauté.
Ensuite, l'abbé, muni des concessions nécessaires pour le passage, l'admet à la probation des trois ans, dont deux au moins se déroulent dans le cadre de la formation initiale. L'abbé peut prolonger de trois ans ce temps de probation.3
Pour l'admission des clercs, on observe le canon 644 du CIC.
C. 47 Le maître des novices
Le maître des novices est choisi en fonction de son aptitude à gagner les âmes; qu'il soit prudent, bien imprégné de la discipline monastique, sachant communiquer aux jeunes la sagesse des Pères et capable de leur servir de guide.
ST 47.A
Le maître des novices doit avoir au moins trente ans et compter au moins deux ans de profession solennelle dans l'Ordre.
C. 48 L'admission au noviciat
L'abbé suit les prescriptions du droit pour l'admission au noviciat.
ST 48.A
L'abbé consulte son conseil avant d'admettre les postulants au noviciat.ST 48.B
Le rite d'admission est décrit dans le rituel de l'Ordre.
C. 49 La formation des novices
1
Le maître des novices aide les débutants à s'intégrer dans la famille monastique. Il les initie aux pratiques monastiques, particulièrement à l'uvre de Dieu, à la lectio divina, à la prière et au travail manuel. Durant le noviciat, on ne confie aux novices aucune charge ni occupation qui puisse mettre obstacle à leur formation. Par leur prière et leur exemple, tous les frères les soutiennent et les entraînent à persévérer.ST 49.1.A
Afin de rendre plus aisée la formation des novices, il convient de leur réserver des locaux particuliers dans le monastère.ST 49.1.B
Il faut qu'existe entre l'abbé et le maître des novices une sincère et solide unité d'esprit, de cur et d'orientation : c'est la condition tout à fait nécessaire pour une vraie formation des novices. Ensemble ils déterminent l'ordonnance du noviciat, qui est présentée par l'abbé à la communauté en vue de susciter sa collaboration.2
Même en cette école de l'amour qu'est le monastère, il peut surgir des obstacles à la pleine maturité affective. Aussi importe-t-il au plus haut point que la communauté offre aux frères une aide pour surmonter ces difficultés. Que le maître des novices veille constamment à discerner les traits de caractère de ceux-ci et leurs progrès, qu'il les conduise à la connaissance de soi. Au besoin il a recours à des spécialistes en la matière. La formation des novices n'est confiée qu'à des frères sages et capables.
C. 50 La durée du noviciat
Le noviciat dure deux ans. L'abbé, pour une raison pastorale, peut prolonger ce temps d'un semestre. Pour que le noviciat soit valide, il faut que le novice passe douze mois dans le noviciat. En ce qui concerne les absences du monastère durant ce temps, on se conforme au canon 649 § 1 du CIC. La première profession peut être anticipée, non cependant au-delà de quinze jours.
ST 50.A
L'Abbé Général, après avoir écouté son conseil, peut dispenser de la seconde année de noviciat.
C. 51 L'admission à la profession temporaire
Au cours du noviciat on examine soigneusement si le novice tire un profit spirituel de sa participation à la vie monastique. Si vraiment il cherche Dieu, s'il est empressé à l'uvre de Dieu, à l'obéissance et aux humiliations, et s'il est apte à vivre correctement, dans la solitude et le silence, les relations communautaires qui tissent la vie cistercienne dans l'Ordre, l'abbé pourra, avec le consentement du chapitre conventuel, l'admettre à la profession temporaire s'il le demande librement et une fois le noviciat accompli."
extrait de la Constitution des moines cisterciens, http://www.ocso.org
Les Chartreux "Livre 5 Rites et actes de la vie cartusienne Chapitre 36 Les rites de la vie cartusienne Celui qui entre dans la famille cartusienne, au terme d'une première probation, est accueilli comme novice : en plaçant ses mains entre celles du prieur, il exprime sa dépendance et entre dans la communauté cartusienne ; tous le conduisent en cellule ou, s'il est novice frère, à l'église, pour lui faire comprendre que sa vie est essentiellement consacrée à la prière. La profession, ou à sa manière la donation, est un engagement libre et personnel : c'est pourquoi elle s'accomplit dans l'émission de la formule de profession ou de donation. Avant d'émettre les premiers vux, le futur profès revêt la cuculle des profès qui symbolise la conversion des murs et la consécration à Dieu ; avant l'acte irrévocable de la profession solennelle, il demande avec instance à ses frères de l'aider par la prière. Réception d'un novice du cloître Le postulant, au terme de sa probation, est présenté à la communauté au jour fixé. On lui demande d'abord, en présence de tous, s'il a fait profession dans un autre institut religieux, s'il est libre des liens du mariage, s'il est exempt de maladie incurable, s'il peut accéder aux ordres sacrés, s'il n'a pas de dettes. Il doit savoir que s'il dissimule quelque chose en répondant à ces questions, il pourra être renvoyé, même après la profession. Un autre jour, toute la communauté étant réunie au chapitre, le postulant se prosterne pour demander miséricorde. Le prieur l'invite à se relever ; le postulant dit alors : Je demande, pour l'amour de Dieu, à être admis à la probation sous l'habit monastique, comme le plus humble serviteur de tous, si vous, mon père, et la communauté le jugez bon. Alors le prieur lui expose le genre de vie qu'il désire embrasser. Si le postulant répond que, se confiant uniquement dans l'amour de Dieu et les prières de ses frères, il compte satisfaire à tout cela dans la mesure où la bonté divine le lui accordera, le prieur lui fait savoir qu'avant la profession, il pourra se retirer librement et que, de notre côté, nous garderons la liberté et le droit de le renvoyer, si, après avoir examiné la chose devant Dieu, nous ne le pensons pas apte à notre genre de vie. Alors, si le postulant donne son assentiment, il s'agenouille aux pieds du prieur et met ses mains jointes dans les siennes ; le prieur, au nom de Dieu et de l'Ordre, en son nom propre et en celui de ses frères, l'accueille dans la communion de l'Ordre. Ensuite le novice reçoit le baiser de paix, du prieur d'abord, puis de tous les autres moines. Le même jour, si cela est possible, le novice revêt l'habit en privé, puis on le conduit à l'église, où il prie prosterné au degré du sanctuaire. Le prieur, revêtu de la cuculle ecclésiastique et de l'étole blanche, se tient à la dernière stalle du chur droit. La communauté est agenouillée dans les formes, en chur, et chante le verset : Veni, Sancte Spiritus. Ensuite le prieur et tous les moines s'inclinent sur les miséricordes ; le prieur dit un versicule et ajoute une oraison. Après cela, tous conduisent le novice à sa cellule en chantant, tête couverte, les psaumes 83, 131 et 50. Si un ou deux psaumes suffisent, on n'en dira pas davantage. Le prieur marche le premier, suivi du novice ; viennent ensuite le procureur ou un autre moine portant l'eau bénite, puis la communauté, les plus anciens en tête. En arrivant à la porte de la cellule, le prieur asperge le novice et la cellule en disant : Que la paix du Seigneur ... ; il prend le novice par la main, le fait entrer et le conduit à l'oratoire. Le novice s'y agenouille et prie. Quand la communauté a terminé la psalmodie, on dit les prières indiquées dans le rituel. Ces prières achevées, le prieur enjoint au novice de suivre fidèlement la vie de cellule et les autres observances de notre Ordre ; ainsi, dans la solitude et le silence, dans la prière assidue et une joyeuse pénitence, le novice se rendra disponible pour Dieu seul. Puis le prieur le confie au maître des novices. Réception d'un novice frère Le postulant, au terme de sa probation, est présenté à la communauté au jour fixé. On lui demande d'abord, en présence de tous, s'il a fait profession dans un autre institut religieux, s'il est libre des liens du mariage, s'il est exempt de maladie incurable, s'il n'a pas de dettes. Il doit savoir que s'il dissimule quelque chose en répondant à ces questions, il pourra être renvoyé, même après la profession. Le jour de sa réception, le postulant, prosterné au chapitre devant toute la communauté, demande miséricorde. Le prieur, revêtu de la cuculle ecclésiastique et de l'étole blanche, l'invite à se relever ; alors le postulant demande, pour l'amour de Dieu, à être admis à la probation sous l'habit monastique, comme le plus humble serviteur de tous. Le prieur, après avoir fait une exhortation, lui expose que, durant son noviciat, il pourra se retirer librement et que, de notre côté, nous garderons la liberté et le droit de le renvoyer si, après avoir examiné la chose devant Dieu, nous ne le pensons pas apte à notre genre de vie. Si le postulant donne son assentiment, il s'agenouille aux pieds du prieur et met ses mains jointes dans les siennes ; le prieur, au nom de Dieu et de l'Ordre, en son nom propre et en celui de ses frères, l'accueille dans la communion de l'Ordre. Alors le candidat est revêtu de la cuculle de novice et de la chape et il est admis à recevoir le baiser de paix, du prieur d'abord, puis de tous les autres moines. Le novice est ensuite conduit du chapitre à l'église, tandis que la communauté chante le psaume 83. Le prieur marche le premier, suivi du novice ; viennent ensuite les pères et les frères, les plus anciens en tête. En arrivant à l'église, le prieur prend le novice par la main et le conduit au degré du sanctuaire ; le novice s'y prosterne et prie. Pendant ce temps, la communauté, à genoux, chante le verset : Veni, Sancte Spiritus. Ensuite le prieur et tous les moines s'inclinent sur les miséricordes ; le prieur dit un versicule et ajoute une oraison. Après cela, le novice se lève, fait une inclination profonde et se rend à sa place au chur. Profession de vux simples La veille du jour où le novice doit émettre ses vux, simples ou solennels, avant les Vêpres, ou bien le matin du jour même, il se rend au chapitre pour demander miséricorde, prosterné en présence de toute la communauté ; lorsque le prieur lui dit : Levez-vous, il se lève et demande à être reçu à la profession comme le plus humble serviteur de tous. Puis toujours debout, il écoute le sermon du prieur. Le jour d'une profession, on expose des reliques de saints sur l'autel. Quand il s'agit de la profession temporaire, au début du Kyrie eleison de la Messe conventuelle, le maître des novices ou, s'il en est empêché, un autre moine dépose la nouvelle cuculle sur les formes devant le futur profès. Après l'évangile, ou le Credo si on le chante, la prière universelle étant omise, le futur profès, portant en mains la nouvelle cuculle, s'avance au degré du sanctuaire ; après une inclination profonde, il y dépose la cuculle et reste debout. Le prieur s'approche et dit les prières indiquées dans le rituel. Puis, étendant la main, il bénit la cuculle placée sur le degré du sanctuaire devant le futur profès, en disant l'oraison appropriée. La bénédiction achevée, il asperge la cuculle d'eau bénite. Ensuite, le futur profès s'agenouille sur le premier degré du sanctuaire, devant le prieur, et récite à voix intelligible (s'ils sont plusieurs, ils récitent ensemble) le psaume 15 : Garde-moi, jusqu'au verset : Seigneur, mon partage, non compris. Le prieur, aidé du sacristain, enlève alors la chape et la cuculle du novice en disant : Que le Seigneur vous dépouille du vieil homme et de ses actes, et il le revêt de la cuculle longue en disant : Et qu'il vous revête de l'homme nouveau créé saint et juste dans la vérité à l'image de Dieu. S'il y a plusieurs novices, le prieur redit ces paroles pour chacun. Puis le novice lit la formule de profession écrite sur une feuille qu'il tient en main. S'ils sont plusieurs, la formule doit être lue par chacun séparément. Ayant émis ses vux, le profès remet sa formule entre les mains du prieur et reprend le psaume, à partir du verset : Seigneur, mon partage, jusqu'à Gloire au Père ... Amen. Puis il fait une inclination profonde et retourne à sa place. À la Messe de profession, aussi bien temporaire que solennelle, le nouveau profès reçoit, aussitôt après le diacre, le Corps du Christ de la main du prieur, même s'il est prêtre, et de ce fait, il ne concélèbre pas ; mais il peut, le même jour, célébrer la Messe en dehors de la Messe conventuelle. Profession solennelle Pour les cérémonies au chapitre et la préparation de l'autel, voir ci-dessus, n° 8. Pendant la Messe célébrée par le prieur, après l'évangile, ou le Credo si on le chante, la prière universelle étant omise, le futur profès (ou les futurs profès) vient au milieu du degré du sanctuaire ; il y fait une inclination profonde et il chante le verset : Accueille-moi, Seigneur... La communauté, tournée vers l'autel, lui répond de la même manière et sur le même ton. Le verset est répété trois fois de part et d'autre ; suivent le Gloire au Père ... Kyrie Christe Kyrie ; la communauté, inclinée sur les miséricordes, depuis le Gloire au Père, prie en silence. Au début de la seconde partie de la doxologie, le futur profès se redresse et se dirige par le chur droit vers la première stalle ; devant le moine qui l'occupe, puis devant tous les autres moines de ce chur, il se met à genoux et dit : Frère, priez pour moi. Puis il passe du côté du chur gauche et fait de même. Après cela, la communauté se redresse et se tient tournée vers l'autel ; le futur profès, debout au milieu, devant l'autel et tourné vers lui, lit de façon claire et intelligible sa profession écrite sur parchemin ; ensuite il baise l'autel et offre sa profession en déposant le parchemin sur l'autel. Puis il va se prosterner devant le siège du célébrant ; tandis que la communauté se tient inclinée sur les miséricordes, il reçoit, aux pieds du prieur, la bénédiction ; le prieur chante l'oraison, la main étendue sur le profès. S'ils sont plusieurs, il dit l'oraison au pluriel. Puis il asperge le profès d'eau bénite, et celui-ci retourne à sa place. Au cours de la Prière eucharistique, on fait mention du nouveau profès de vux solennels afin de mieux unir l'offrande qu'il fait de lui-même au sacrifice du Sauveur. Donation temporaire La donation temporaire se fait au chapitre, avant les Vêpres, en présence de toute la communauté. Le novice prosterné demande miséricorde. Le prieur, revêtu de la cuculle ecclésiastique et de l'étole blanche, assis devant l'autel, invite le novice à se relever ; celui-ci dit alors : Je demande, pour l'amour de Dieu, à être admis à la donation temporaire, comme le plus humble serviteur de tous, si vous, mon père, et la communauté le jugez bon. Ensuite, après avoir entendu l'exhortation du prieur, tandis que tous restent assis et couverts, le novice s'avance et s'agenouille sur la première marche de l'autel. Le prieur se lève et, avec l'aide du procureur et du sacristain, il ôte la chape et la petite cuculle du novice en disant : Que le Seigneur vous dépouille du vieil homme et de ses actes, et le revêt de la cuculle longue sans bandes en disant : Et qu'il vous revête de l'homme nouveau, créé saint et juste dans la vérité à l'image de Dieu. S'ils sont plusieurs, il redit les mêmes paroles à chacun. Alors le novice lit sa formule de donation, écrite sur une feuille de papier qu'il tient à la main et qu'il remet au prieur, une fois la donation faite. Le prieur accueille la donation par ces mots : Et moi, mon cher frère, je reçois votre donation au nom de Dieu et de l'Ordre ; je vous promets ..., en mon nom et celui de mes successeurs, de pourvoir à vos besoins spirituels et temporels, si vous-même demeurez fidèle à vos engagements. Que la bénédiction du Dieu tout-puissant, Père +, Fils et Saint Esprit, descende sur vous et y demeure à jamais. R . Amen. Après les mots je vous promets le prieur ajoute la durée de la donation, s'il s'agit de la donation temporaire ; ou : jusqu'à la fin de votre vie, s'il s'agit de la donation perpétuelle. Tous se rendent ensuite au chur pour les Vêpres. Donation perpétuelle La donation perpétuelle se fait en présence de toute la communauté, avant les Vêpres. Tout d'abord, la communauté se réunit au chapitre et le donné se prosterne, pour demander miséricorde, devant le prieur qui est assis, revêtu de la cuculle ecclésiastique et de l'étole blanche. Sur l'invitation du prieur, le donné se relève et dit : Je demande, pour l'amour de Dieu, à être admis à la donation perpétuelle, comme le plus humble serviteur de tous, si vous, mon père, et la communauté le jugez bon. Après avoir entendu l'exhortation du prieur, toute la communauté se rend à l'église, le prieur en tête, suivi du donné. Celui-ci s'agenouille au degré du sanctuaire ; le prieur se tient debout devant lui ; les moines sont debout dans leurs stalles, tournés vers l'autel, tête couverte. Le donné lit alors la formule de donation ; le prieur accueille la donation et le bénit lui-même comme il a été dit plus haut. Ensuite, tandis que le donné reste agenouillé au même endroit, le prieur se rend à la dernière stalle du chur droit. La communauté, agenouillée et appuyée sur les formes, chante le Sub tuum praesidium. Puis le chantre hebdomadaire dit un versicule et le prieur ajoute une oraison. Ensuite le prieur va déposer la cuculle ecclésiastique au vestiaire et revient à sa stalle ; le donné se rend aussi à sa place et on commence les Vêpres." extrait de : http://www.chartreux.org/textes/fr/st-fr-5.html L'habit Jusqu'au XIe siècle, à l'exception de la coule, les novices sont habillés comme les moines de la communauté (voir détail de l'habit dans le chapitre : habits du moine). Chez les bénédictins et les Cisterciens, ils portent un scapulaire plus ample que celui des profès (blanc à l'origine et chez les Cisterciens, noir chez les Bénédictins), une ceinture de toile et non de cuir, et une chape, au lieu de la coule puis, à partir du XIe siècle, de la coule, réservée à ceux qui ont fait leur engagement définitif. D'où l'expression : "être à la coule", ne plus être un novice. Le lieu La Règle de saint Benoît prévoit un lieu à part pour les novices, sans préciser toutefois sil sagit dun bâtiment distinct, où ils étudieront, prendront les repas et dormiront. En fait, différentes formules de noviciat ont existé: du simple dortoir au sein d'un monastère, prévu pour les novices, voire une simple cloison dans un même dortoir pour séparer les moines des novices, à l'ensemble reproduisant toutes les structures essentielles du monastère : infirmerie, église, cloître, etc.., quand ce n'était pas le monastère lui-même qui était entièrement destiné aux novices, comme cela se faisait beaucoup en Irlande. Autre exemple, chez les Mauristes, chaque province a son noviciat et son scolasticat. "Du temps de saint Bernard, par exemple, le noviciat de Clairvaux était apparemment dans la salle des moines à lextrémité sud de laile orientale, mais les solutions adoptées dépendaient du nombre de novices, de la nature de lenseignement et même du climat. Il est fort possible que dans dans la plupart des abbayes, les novices vivaient dans la salle des moines et dormaient dans le dortoir commun, peut-être dans une zone séparée du reste de la communauté par une cloison." extrait de http://www.cister.net/cfdocs/citeaux/disc_larmes.htm Sans quitter les Cisterciens, le Définitoire* permettait de recevoir le noviciat, alors commun à plusieus abbayes, et le groupe de Définiteurs* : une variante de plus, donc. * Le "Définitoire" est à la fois l'ensemble des définiteurs et le lieu où ils se réunissaient. Ceux-ci, au nombre de 25, étaient l'Abbé de Cîteaux et les 4 premiers Pères : les Abbés de La Ferté, Pontigny, Clairvaux et Morimont, plus 4 définiteurs élus dans chaque filiation. Ceux-ci préparent les questions du Chapitre Général, les délimitent, les "définissent" et leur proposent des solutions. Ils ne sont pas permanents à Cîteaux. De là vient le nom de "Définitoire" donné au bâtiment encore subsistant de l'ancien Cîteaux. Celui-ci fut commencé sous l'abbatiat de Dom Jean Petit et achevé avant 1699. (...) C'est un long bâtiment de 80 mètres sur 16, qui présente au rez-de-chaussée un belle salle voûtée, et une autre plus petite, sans doute la chapelle du noviciat. Il avait à l'étage le nouveau dortoir en cellules distinctes. C'est un bâtiment spécifique qui ne pouvait exister que dans l'abbaye chef d'Ordre. Un règlement de Clément VIII (229e pape, 1592-1605) ordonne de séparer les novices des profès, et de leur donner pour maître un ancien religieux zélé, et bien exercé clans la pratique de la règle.
Romans, B.D, cinéma
L'oblat, roman de Huysmans (Georges Charles, dit Joris-Karl, Paris, 1848-1907)
- "D' abord, la grandeur de ce monastère et cette armée de profès
et de novices qui lui enlèvent ce côté intime et
charmant que possède un moins imposant reclusage,
la trappe de notre-dame de l' âtre, par exemple."
Au nom de la Rose, roman d'Umberto Ecco et film de Jean-Jacques Annaud
- Le scénario, tout le monde le connaît : le moine franciscain Guillaume de
Baskerville (Sean Connery), accommpagné de son jeune novice Adso de
Melk (Christian Slater), se rend dans une abbaye italienne mystérieuse et
isolée pour assister à une importante réunion entre représentants du Pape et
hauts dignitaires de l'ordre franciscain.- A peine arrivé, ce moine s'aperçoit que l'abbaye n'est pas aussi paisible qu'il
n'y paraît et, de fait, l'abbé (Michael Lonsdale) annonce que l'un de ses
moines est mort récemment dans de troublantes circonstances.Le jugement de Combefroide, roman de Colette Gérome, aux éditions Fontaine de Siloé, paru en juillet 2000
Roman historique qui se déroule au XIVème siècle. Un jeune novice d'une puissante abbaye est accusé d'un crime. Trois justices se combattent au travers d'un procès dont le novice est l'enjeu.- L'apprenti du diable, polar moyennâgeux d'Ellis Peters, 1983, 1990 (édition française)
- Titre original : The Devil's Novice
- Septembre 1140, un nouveau novice, Meriet, rejoint l'abbaye mais ses cauchemars troublent la quiétude des autres novices. Le mois suivant, un envoyé de l'évêque arrive à la recherche d'un prêtre envoyé en mission et qui aurait passer la nuit dans le manoir de la famille de Meriet. Cadfael, inquiet pour le jeune Meriet, va mener l'enquête et va s'interroger sur les raisons qui ont poussées Meriet à rentrer dans les ordres.
Les Steenfort, Maîtres de l'Orge (télésuite)
Les Maîtres de l'Orge (Bande Dessinée)
- Télésuite en trois parties
(97'51")
Réalisation : Jean-Daniel Verhaeghe
Scénario, adaptation et dialogues : Jean Van Hamme (Auteur de la B.D)
Musique originale : Carolin Petit (Editions MEPS)
Sources : http://www.abbaye-aiguebelle.com/fr/etapes.htm (noviciat chez les Cisterciens et photo d'Aiguebelle) http://www.salon-du-livre.com/Livres/le_jugement_de_combefroide.htm (roman) http://www.france3.fr/jeunesse/superweb/prog/redwall.htm http://www.beubeu.com/lachute.html http://membres.tripod.fr/myleniumpage/films.htm ( Le nom de la rose) http://perso.wanadoo.fr/citeaux/citeaux/html/lexique.htm (vie cist 2) http://www.cister.net/cfdocs/citeaux/disc_larmes.htm (vie cist) http://www.carmel.asso.fr/visages/marie/scapulairehist.htm ( vie des carmélites - scapulaire - novice) http://perso.wanadoo.fr/belloc/rb_chp_58.htm (règle saint benoit) http://www.osb.org/gen/habit.html (habit bénédictin) http://www.fides.org/French/f19980313.html