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Abattage rituel--
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Rituel juif : abattage casher
document : ABATTAGE CASHER = ABATTAGE CRUEL
Rituel musulman : abattage halal
L'abattage rituel illégal

Rituel juif : abattage casher


Il était pratiqué aux abattoirs de la Villette par cinq sacrificateurs nommés après examen par le grand rabbin. S'agissant du boeuf, on l'attachait à un anneau scellé au sol et on passait autour des pattes de devant une corde, fixée à l'aide de noeuds coulants et attachée à l'autre extrémité à un treuil. Le mouvement du treuil enroule la corde sur lui, et l'animal est jeté à terre. Un aide, genou sur la bête, ramène en arrière et immobilise la tête du boeuf, l'offrant à l'égorgement du sacrificateur. Là, le sacrificateur égorge l'animal à l'aide d'un couteau à lame longue, parfaitement effilée, et au manche court.

L'abattage rituel pose un problème encore épineux. L'abattage israélite requiert que l'animal soit pleinement conscient au moment où il est tué; l'étourdissement n'est donc pas possible pour que la viande soit cachère, c'est à dire, reconnue propre à la consommation humaine.
Par contre,
l'égorgement israélite a l'avantage d'être très efficace; le long couteau est planté de façon à traverser simultanément l'oesophage et la trachée artère, et les flots de sang qui s'écoulent sont tellement importants que l'animal ne tarde pas à mourir. L'abattage est strictement contrôlé, d'une part au niveau du matériel. Nous l'avons évoqué, le couteau ne doit présenté aucune irrégularité, même petite ( imperfection qui causait, selon les croyances juives, la coagulation du coeur ), d'autre part au niveau des exécutants (les abatteurs ne doivent pas trembler lorsqu'ils transpercent le cou de l'animal, même de façon minime).
Sans doute cet abattage (shehita) avait représenté, à son époque, un réel progrès contre la souffrance animale. Mais aujourd'hui, l'absence d'étourdissement représente un regrettable archaïsme.

A noter que des non juifs sont nombreux à manger, à leur insu, de la viande abattue selon les rites israélites. D'une part, parce qu'une partie des animaux (des abats) n'est pas autorisée à la consommation juive, et se retrouve alors dans les supermarchés. D'autre part, parce que certains animaux sont rejetés après examen de leur carcasse. Tout animal présentant une maladie un peu grave ou un défaut physique est déclaré trefa (antonyme de cacher). Des contrôles ont lieu pour vérifier si l'animal qui vient d'être abattu était bel et bien en bonne santé; certains organes sont vérifiés systématiquement (notamment, les poumons), d'autres organes (cerveau par exemple) sont vérifiés sur un échantillon choisi aléatoirement. Or, comme les animaux venant de l'élevage intensif présentent très souvent des maladies (du fait de leur confinement, du stress, de la nourriture inadéquate et de la puanteur dans laquelle ils ont été obligés de vivre), il arrive que 50% des poumons de veaux présentent des lésions ! Mais comme cette viande n'est pas pour autant considérée comme non consommable par les services vétérinaires officiels, elle est revendue et se retrouve sans mention particulière dans les supermarchés.


La partie suivante est extraite d'un document publié sur http://www.multimania.com/tizol/casher.html :

 

"ABATTAGE CASHER CRUEL DES ANIMAUX

 

Comme cela se pratique couramment, l'abattage Casher constitue une violation atroce des principes de base du Judaïsme et de son héritage. Un chapître entier du Talmud est consacré au commandement, tsa'ar ba'alei hayim, la prévention de la souffrance des animaux. Il est clairement exposé dans le Code de Loi Juive: "Il est interdit, selon la loi du Torah d'infliger la douleur sur n'importe quelle créature vivante." En outre "Schechitah", la méthode d'abattage orthodoxe Juive rituelle, particulièrement barbare, est certainement celle qui entraine une plus grande souffrance d'une manière légale dans le monde occidental.

Selon un Rabbin renommé des Juifs Maimonides, l'objectif originel parmi les lois d'abattage casher, devrait assurer une mort relativement humaine pour l'animal comparé à d'autres méthodes en ce temps et de prévenir la bonne santé des personnes qui consomment de la viande.Les progrés actuels en matière d'abattage,ont cependant réfuté ces bonnes intentions initiales.
En 1906,un réglement sanitaire du ministère de l'agriculture americain (USDA) impose qu'un animal abattu ne soit pas en contact avec la sang du précédent égorgé.Cela ne présente aucun problème pour des abattoirs non casher où les animaux sont rendus inconscients et suspendus pour être saignés.Les lois d'abattage casher, cependant,obligent que l'animal soit conscient pour l'abattage!. Cela signifie de le suspendre en pleine conscience!!.

Concernant le boeuf,cette technique impose d'accrocher un poids d'une demi-tonne!, l'animal conscient est suspendu par une chaîne autour de la patte de derrière. La description d'un livre sur "la Viande et la Volaille", est la suivante:

"La suspension d'animaux conscients pour l'abattage rituel sont un domaine de notre profession et notre principal tâche...J'ai visité une chaîne d'abattage casher: Ils frappaient les murs et leur mugissement pourrait être écouté jusqu'au bout dans le parking. Pour installer les chaînes sur le bétail vivant,ils utilisaient un stylo qui piquaient l'animal pour le faire tomber. A quelques distances, la tête de l'animal suspendue est maintenue par le nez connecté à un cylindre aérien. L'étirement du cou par le nez est douloureux. La suspension à l'envers provoque aussi un grand malaise puisque que le ruminant appuie sur le diaphragme."
L'animal bouge par saccades en se tordant durant 2-5 minutes pendant qu'il est suspendu et avant que sa gorge ne soit trancher jusqu'à l'os, la chair déchirée et des ligaments souvent rompus, même des fractures dans certains cas. Une mort très douloureuse!

En 1992, même l'Institut de consommation américain a publié cette déclaration "la pratique d'abattage du bétail vivant suspendu doit être interdite."Bien que des millions de vaches, de veaux et de moutons soient toujours suspendus dans des abattoirs americains casher, les entreprises d'emballage casher utilisent aujourd'hui une alternative développée par l'ASPCA dans laquelle les animaux sont abattus sans suspension. Cependant,90 pour cent de veaux casher abattus sont toujours tués par cette technique de suspension. En raison du coût d'un abattage plus humain pouvant atteindre jusqu'à 50,000 $, l'industrie d'abattage casher refuse vraisemblablement cette alternative pour des raisons financières. C'est une farce grotesque concernant les lois initiales d'abattage.
Schechitah est une exception des lois d'abattage en 1958, qui exige que les animaux non volatiles soient rendus inconscients avant l'abattage. Donc, les animaux même casher qui ne sont pas suspendus souffrent enormément. Pour peu que le couteau soit mal affûté (challef), des études sur des veaux montrent que la méthode d'abattage casher n'est ni instantanée, ni indolore à cause du flux de sang par les artères vertébrales derrière le cou, les animaux restent conscients pendant une minute après que leurs veines jugulaires et artères carotide soient coupées. Ainsi la prochaine fois que vous voyez le mot Casher (ou Halal), pensez à la douleur,la souffrance, la cruauté.

Les autorités Orthodoxes religieuses interprètent sélectivement ces textes révolus. Le Code de la Loi Juive, par exemple, interdit l'attachement des pieds d'un animal d'une manière qui leur causerait la douleur. Mais, tandis que l'on permet la suspension,l'idée que les animaux soient rendus inconscients immédiatement avant l'abattage est repoussée!
Un autre exemple de l'hypocrisie d'interprétation stricte de ces lois est l'interprétation de la Torah de consommer le sang. Les ouvriers de viande casher essayent d'enlever la plupart des veines, mais bien sûr, on ne peut jamais enlever tout le sang (20 % reste dans les capillaires). En fait, c'est la raison pour laquelle on ne peut pas consommer la viande non casher.A cause des petites veines dans l'arrière-train d'un animal et que l'on peur difficilement enlever, cette viande est vendue au public généralement comme non casher. Il semble donc exister une entorse aux lois originelles. Cornell J. Regenstein, professeur de science en alimentation a présenté une publication à la conférence de consommation de la viande en 1992 ,dans laquelle il a soutenu que l'abattage casher doit être réalisé avec souci extrême pour la santé, la sécurité et le bien-être des animaux et des gens. "L'ironie, bien sûr, est que les animaux doivent être tués humainement; il faut aussi tenir compte des conditions d'élevage et de transport.
Exposé par Rabbin Sidney J. Jacobs, auteur du Livre de Mot Juif,
"Il ne peut avoir aucune méthode humaine en matière d'abattage industriel. Ironiquement,le dilemme de l'abattage Juif rituel pourrait être résolu en se convertissant à un régime végétarien, exposé dans la Genèse."

Michel Greger


Conclusion:

Ce texte concerne essentiellement l'abattage rituel casher aux Etats-Unis mais cela peut s'appliquer à l'abattage rituel musuman (Halal) ainsi que tout abattage sans étourdissement préalable,notamment à la ferme ou à la campagne,dans tous les pays qui n'ont pas les moyens de s'équiper d'une ultra-structure permettant l'électronarcose entre autres.
De nombreux vétérinaires s'accordent à dire qu'il est inutile d'infliger une souffrance supplémentaire aux animaux pouvant durer plusieurs minutes,les religieux notamment les orthodoxes se défendent en disant que cette méthode est plus humaine car les animaux sont rendus inconscients instantanément,hélas! c'est complètement faux car les pauvres bêtes se débattent pendant plusieurs minutes...
Les lois religieuses sont écrites à une époque où il n'existait pas d'électricité! par conséquence la religion doit évoluer et s'adapter à chaque époque!
Il ne faut pas croire aussi que les méthodes classiques avec étourdissement préalable soient indolores car les animaux sont choqués puis égorgés.
Il est probable que dans un avenir proche ou lointain,les méthodes d'abattage vont encore évoluer d'avantage avec une souffrance moindre car les animaux seront complètement endormis par des substances anesthésiques qui ne seront pas dangeureux pour l'homme.
Evidemment, l'idéal,c'est de convertir le plus de personnes à un régime végétarien mais il ne faut pas rêver!

Que pouvez-vous faire?


N'hésitez pas à chaque occasion de critiquer les méthodes d'abattage rituel ou pas, qui se passent sans étourdissement préalable.
Ne tombez pas dans ce piège où l'on vous traitera immédiatement de raciste car même les pratiquants religieux commencent à rejeter ces méthodes archaïques d'abattage. Enfin,écrivez et informez les médias dans la mesure du possible en essayant de ne pas blesser l'esprit religieux...

Sources et lectures:

Judaïsme et Droits d'Animaux, édités par Roberta Kalechofsky, Micah Publications, Marblehead, MA.
Publication d'une Conférence sur la Viande,à l'université d'Etat du Colorado, le 14-17 juin 1992.
Judaïsme et Vegetarisme, Robert H. Schwartz, Micah Publications, Marblehead, MA.
Succès comtemporains Occidentaux Religion:Its et échecs : 196-199 [un livre].
Victims muets: 74-79
Animaux et Leurs Droits:58-61 Légal.
Le magazine de la Voix des animaux, vol 6, num 3, 1993:16-17
Alimentation Sprituelle:47-51 [un livre]
Libération Animale, Peter Singer:153-155
Douleur Animale, Charles E. Court et Alain Van Ponak, rédacteurs, Churchill Livingstone, NY:22."


 

Rituel musulman : abattage halal

L'abattage musulman pose des problèmes encore plus graves. Là encore, l'animal doit être conscient au moment où il est égorgé, ce qui est une grave source de souffrances. Mais de plus, l'égorgement est loin d'être toujours pratiqué avec le même soin et sérieux que dans les rites israélites (à noter d'ailleurs que la viande cachère est automatiquement hallal, c'est à dire consommable par les musulmans, alors que l'inverse est faux).
Durant la fête de l'Aïd el Kébir, nombreux sont les musulmans qui se croient obligés de tuer eux-mêmes le mouton qu'ils vont consommer. Or, ces personnes n'ont aucune connaissance de l'abattage, sont souvent très maladroites, et utilisent un matériel inadéquat. En France et d'autres pays, l'abattage sauvage est interdit. Les moutons sont alors dissimulés quelques jours avant l'Aïd, quelquefois attachés et enfermés sans eau dans des coffres de voiture, pour être finalement égorgés dans des cours d'immeubles ou au bord de rivières.
Nombreuses sont les personnes choquées par le spectacle des exécutions artisanales de moutons. Certaines exploitent cet événement à des fins politiques, pour critiquer l'immigration et discréditer l'Islam (l'abattage juif a lui aussi quelquefois été critiqué par pur antisémitisme, et non par authentique souci d'épargner de la souffrance animale).

Pourtant, des voix se lèvent à l'intérieur même de l'Islam pour critiquer l'abattage d'animaux conscients. Cet abattage ne relève que de la tradition; il n'est absolument pas demandé par le Coran. Bien au contraire, celui-ci interdit de faire souffrir les animaux. Théologiquement, si l'Islam est loin d'être aussi avancé que le bouddhisme (et d'autres religions asiatiques) en matière de respect des animaux, il est plutôt moins spéciste que la chrétienté. Deux exemples importants figurent dans le Coran. D'une part, le cas d'un homme qui gagne le paradis parce qu'il est descendu au fond d'un puits prendre de l'eau pour un chien assoiffé. D'autre part, une femme est envoyée en enfer pour avoir laissé un chat mourir de faim. Dans la chrétienté, faire souffrir un non-humain n'est même pas considéré comme un péché; encore moins un facteur déterminant pour aller au paradis ou en enfer !
Sur cette base, des théologiens musulmans préconisent le végétarisme, ou à la rigueur, la consommation de viande à condition que les animaux n'aient pas souffert. Certains pays musulmans (comme le Kenya) utilisent d'ailleurs l'électronarcose.

La vétérinaire musulmane Leïla el Fourgi, présidente de la SPA de Tunisie, mène campagne pour convaincre les musulmans d'abandonner l'abattage d'animaux conscients, en particulier lors de l'Aïd el Kébir :

" LETTRE OUVERTE DE LA DIRECTRICE DE LA SOCIETE PROTECTRICE DES ANIMAUX DE TUNISIE A SES COMTATRIOTES MUSULMANS


Après la période de Ramadan destiné à l'abstinence,à l'humilité,à la simplicité et à la générosité envers nos semblables ,sans vouloir d'aucune façon me substituer aux autorités refigieuses,je voudrais être auprès de vous l'avocate de nos autres compagnons, les animaux qui,eux aussi ont été créés par Dieu et à qui le Coran nous recommande de porter respect et protection. Bientôt sera l' Aïd El Kebir.
La "Souna",
( ou Sunna) et seulement la "Souna",veut que , pour célébrer cet évènement afin de se rapprocher de Dieu, il doit procéder au matin de I'Aïd au sacrifice d'un mouton. La volonté de Dieu est l'aumône,il n'impose pas ce sacrifice qui n'a de valeur que si vous le destinez au pauvre et n'est pas valable s'il est fait pour votre consommation personnelle. Dans notre pays l'abattage représente une catastrophe économique annuelle,et dans votre pays d'adoption, une contradiction avec les lois sanitaires en vigueur. L'abattage clandestin d'animaux est de plus un délit réprimé par les lois de la CEE pour des raisons de santé, d'hygiène et de protection animale. Des abattoirs agréés par la.France sont,à votre disposition pour vous founir des, animaux abattus selon les règles tout en vous garantissant la qualité "Halal" recommandée par notre Coran. Vous devez vous rapprocher encore plus du Coran en exigeant de vos dignitaires religieux que votre animal soit étourdi avant son sacrifice, comme cela est le cas dans d'autres pays de la CEE et voire même d'Afrique (Kenya). Aucune loi ne vous oblige à égorger un animal conscient, bien au contraire, dans sa grande sagesse, le Coran vous demande, de protéger les animaux et de leur éviter la souffrance jusqu'à leur dernier souffle de vie. Demandez une "Fetoua" à vos représentants religieux.
N'oubliez jamais que : "le CORAN doit s'adapter en tout lieu et en toute situation...." Cette phrase date de 15 siècles.
Vous devez en trouver l'adaptation moderne en votre âme et conscience. Exigez l'étourdisserment de tout animal avant son abattage. Dieu vous sera reconnaissant d'avoir adouci les demières secondes de la vie d'un être qu'il a créé.


 
L'abattage rituel illégal

Le 4 novembre 1999, le Tribunal Administratif de Versailles (région parisienne), à la suite d¹une plainte de la Protection Mondiale des Animaux de Ferme (PMAF), a annulé les arrêtés pris par des communes qui autorisaient la mise en place d¹un site d¹abattage dérogatoire le jour de l¹Aïd-el-Kébir (une fête musulmane), en outre, une circulaire du Préfet du Val d¹Oise qui donnait une liste de sites d¹abattage en plein air, a également été annulée. Néanmoins, le 16 mars dernier, le jour de l¹Aïd el Kébir les enquêteurs de
l¹association ont filmé un des plus grands sites d¹abattage en plein air, situé à Montreuil, en banlieue parisienne. La situation y a été constatée par un huissier de justice, ainsi que dans 3 autres sites d¹abattage et permettra à l¹association d¹attaquer en justice les maires concernés. Le droit communautaire n¹autorisant les abattages rituels que dans les abattoirs, une plainte à la Commission européenne sera aussi déposée. En Belgique également, la loi n¹autorise les abattages dans le cadre d'un rite religieux uniquement que dans un abattoir. Les abattages rituels effectués à domicile y sont interdits depuis 1988. Toutefois, malgré la
législation, certaines communes et villes permettent encore les abattages à domicile. Ainsi, pour la région de Bruxelles, M. Gosuin, le Ministre de l'environnement de la région, à reporté l'application de la loi à l'année prochaine: ce n'est donc qu'en 2001 que la région de Bruxelles suivra les instructions de son gouvernement et de l¹Europe.
 

 
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