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--- Abattage des animaux et espèces menacées . première partie - |
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Introduction
Le commerce
L'Afrique
Eléphants et rhinocéros
Primates
Crocodiles
Introduction
L'abattage des animaux sauvages, en grande partie illégal, s'ajoute à diverses menaces qui pèsent sur le devenir d'un grand nombre d'espèces animales (et végétales). Les autres dangers sont principalement la déforestation de masse (forêts tropicales d'Amazonie, d'Afrique et d'Asie) et l'agriculture intensive, qui privent plus ou moins rapidement les espèces de leur habitat, de leurs ressources.
L'abattage des animaux sauvages menacés, protégés théoriquement par des conventions internationales, s'effectue de par le monde pour des raisons diverses :
- Le commerce des produits qu'on en retire, qui a plusieurs facettes : le commerce international, organisé et très lucratif et le commerce local. Il fournit essentiellement de la nourriture à des populations pauvres. Cette alimentation échappe cependant au commerce quand les chasseurs pourvoient directement aux besoins de leur communauté. Par ailleurs, de nombreux animaux sont utilisés dans la médecine traditionnelle et la religion animiste, sous diverses formes dans toute l'Afrique, en témoignent les marchés aux fétiches qui regorgent de dépouilles d'animaux de toutes sortes : crânes, peaux, pattes, poils, cornes, plumes, etc.
- Le danger représenté par les animaux pour les hommes ou pour des animaux domestiques (cheptel en particulier)
- Le "sport" : chasses de safaris, en particulier pour le gros gibier, réservées alors à une élite car très onéreuse, au terme desquelles les chasseurs cherchent souvent à obtenir des trophées (image 5a). Les pays concernés délivrent des quotas, des permis spéciaux à cet effet, car ces chasses sont très rémunératrices. Cette situation interroge toutefois sur la réelle ambition des Etats concernés de lutter pour la protection des espèces animales menacées.
L'abattage des animaux s'effectue de par le monde par divers moyens, l'arme à feu étant privilégiée par les chasseurs, fusils simples ou armes lourdes, fusils d'assaut, fusils à lunette de précision type sniper, les braconniers utilisant en plus de nombreux pièges ou encore des explosifs (image 1), qui blessent gravement ou tuent non seulement les animaux sauvages mais aussi des animaux domestiques (images 2 à 4). Les braconniers qui ont les moyens n'hésitent pas à utiliser des hélicoptères, à partir desquels ils opèrent des carnages (image 4). Les armes blanches (lances, sagaies, arcs, par exemple) sont surtout utilisées par des chasseurs traditionnels, autochtones, qui ne tuent pas les animaux pour des raisons commerciales mais pour de raisons économiques, à savoir nourrir leur communauté. Par ailleurs, l'abattage d'une femelle prive souvent un petit de sa mère, ce qui diminue de beaucoup ses chances de survie, soit par carence, mais surtout, parce qu'il a de grandes chances d'être la proie d'un prédateur (image 5).
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1. Vidéo de Youtube sur l'abattage illégal d'animaux à l'explosif en Afrique
2. Rhinocéros blessé par des braconneurs, qui lui ont découpé ses deux défenses
3. Vache blessée par explosif utilisé par des braconniers pour abattre des animaux sauvages, Inde, région de Goa.
4 5 5a
4. Abattage massif d'éléphant d'un hélicoptère, République Démocratique du Congo, 2012
5. Nourrissage au lait de petits rhinocéros orphelins, recueillis par la Wildcare Africa Trust
5a. Chasseur à l'arbalète posant près d'un éléphant abattu au Zimbabwe.
5b. Trophées d'un chasseur du Wyoming, Etats-Unis.
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Le commerce
L'abattage sauvage illégal d'animaux pour leur commerce met en péril, comme nous allons le voir, de nombreuses espèces animales. La Global Financial Integrity (GFI) estime que ce commerce illégal rapporte grosso modo 19 milliards de dollars par an.
- De 18 états en 1975 qui composaient la Cites (Convention on International Trade in Endangered Species of Wild Fauna and Flora, Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction), ce chiffre est passé à 175 en 2009, c'est donc l'ensemble des pays de la planète qui prennent conscience de l'enjeu planétaire de la protection des espèces vivantes, mais la réalité ne doit pas nous faire tomber dans l'angélisme : Beaucoup de pays signataires sont des régions du monde où certaines traditions séculaires sont en contradiction avec les lois, où la corruption est importante, où les lois peinent à être appliquées, les peines pas toujours assez dissuasives, ou encore qui connaissent un taux élevé de pauvreté qui rend le commerce illégal attractif.
- Les responsabilités sont partagées sur tous les continents, certains pays possédant les viviers d'animaux sauvages nourrissant le commerce international (beaucoup de pays d'Afrique et d'Asie surtout), les autres étant clients de ce commerce (parfois eux-aussi pourvoyeurs), comme l'Union Européenne (image a), les Etats-Unis (image b), le Moyen-Orient (image c), mais surtout la Chine, le Vietnam la Thaïlande, sans oublier le Japon, qui peuvent aussi générer eux-mêmes un commerce d'animaux menacés, on pense par exemple au traitement réservé aux cétacés par les Japonais.
a b c
a. Echantillon représentatif des saisies de la police de Londres en 2012, relatives au trafic de produits issus d'animaux menacés. Traduction du texte de l'image, de gauche à droite et de haut en bas :
- ocelot pour manteau. Saisi chez un fourreur huppé du Nord-ouest de Londres. La fourrure de l'ocelot ressemble à celle du jaguar.
- Musc de cerf. En médecine traditionnelle, on l'utilise pour traiter les problèmes du système nerveux et améliorer la circulation.
- Blaireau. La police a trouvé ce blaireau (de rasage, NDE) au manche d'ivoire d'une valeur de 100 livres (158 dollars) dans le salon d'un barbier.
- Corne de rhinocéros. Connu en Chine sous le nom de Xi-Jiao, la corne de rhino est réduite en poudre pour soulager douleurs et fièvres.
b. Saisies de contrebande aux Etats-Unis lors d'une opération appelée Opération Crash, dont 37 cornes de rhinocéros, 1 million de dollars en billets, un autre en lingots d'or, des diamants, des montres Rolex, etc.
c. Jambiya (jambia, djambia, janbiya, جنبية), poignard, dague à lame recourbée des pays arabiques qui aurait une origine pré-islamique. Les armes de grand prestige ont une poignée en corne de rhinocéros, comme celle-ci, recouverte d'ornements en argent. Le fourreau est en acier. Début du XXe siècle. Les villes de Sanaa et de Taiz sont réputées pour cet artisanat.
"Au Yémen et, dans une moindre mesure, en Oman et en Arabie saoudite, les hommes portent un poignard (la
jambiya) qui fait partie de leur costume traditionnel. Autrefois, pour ceux qui en avaient les moyens, le manche
de la jambiya était en corne de rhinocéros; le Yémen était donc une destination importante pour le commerce
des cornes. Or, le Yémen a interdit l’importation de cornes de rhinocéros au début des années 1990, avant
même d’adhérer à la CITES, en 1997. Le commerce intérieur de cornes acquises avant l’interdiction est toujours
légal mais, en pratique, il ne concerne que des jambiyas recherchées pour leur ancienneté et leur provenance
plutôt que pour le manche en corne de rhinocéros. L’interdiction, accompagnée de campagnes de sensibilisation,
semble avoir réduit considérablement l’utilisation de cornes de rhinocéros mais certains chercheurs ont
récemment exprimé leur crainte concernant la reprise de ce commerce."
extrait de http://www.cites.org/fra/disc/sec/ann_rep/2008-09.pdf
L'AFRIQUE
Éléphants et rhinocéros
Le commerce illégal le plus lucratif du continent concerne l'abattage massif d'éléphants et de rhinocéros, les premiers pour l'ivoire (la Cites en a prohibé le commerce en 1989) de leurs défenses, les seconds pour leurs cornes. Ce trafic est très lucratif, quand on sait que la corne de rhinocéros est très chère, d'une valeur supérieure à l'or, au kg, loin devant l'ivoire, dont le prix en Chine tourne autour de 750 $ (520 €) au kilo :
L'essentiel du trafic de cornes de rhinocéros concerne le rhinocéros noir (Diceros bicornis), gravement menacé d'extinction selon l'UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) en 2011. Rien qu'en Afrique du Sud, 448 rhinocéros ont été abattus pour l'année 2011, et l'année 2012 présente de sombres perspectives. La sous-espèce d'Afrique de l'Ouest, diceros bicornis longipes est déclarée éteinte depuis novembre 2011. Le rhinocéros blanc (Ceratotherium simum) est sans doute éteint en Afrique Centrale. Le dernier représentant des rhinocéros de java (Rhinoceros sondaicus) au Vietnam a été abattu en 2010. A Java et à Sumatra (Dicerorhinus sumatrensis), l'extinction est proche et en Inde, l'espèce est classée vulnérable par l'UICN. Seule l'Afrique du Sud peut espérer sauver l'espèce, menacée à terme cependant, avec une population actuelle d'un peu plus de 10.000 individus seulement.
La population d'éléphants d'Afrique (Loxodonta africana) serait à ce jour de 600 000 individus, et l'avenir de l'espèce pourrait devenir problématique quand on sait que ce sont 20 à 25 000 bêtes qui seraient abattus par les braconniers chaque année. L'UICN a classé Loxodonta africana au sein des espèces vulnérables depuis 2008.
Les saisies d'ivoire braconné se sont montées à 24 tonnes en 2006, ce qui ne représente que 10 à 15% du trafic total réel qui se monterait donc à près de 290 000 kilos par an.
L'essentiel du trafic prend naissance en Afrique de l'Est et du Sud surtout : Kenya, Tanzanie, République Démocratique du Congo (RDC), Zimbabwe, Bostwana, Mozambique, Afrique du Sud, mais aussi au Tchad et au Cameroun. De là, les produits de ce braconnage transitent par les ports de Mombasa et de Dar-es-Salam, mais aussi l'aéroport de Nairobi (Jomo Kenyatta International Airport, JKIA) direction le Moyen-Orient, l'Europe, mais surtout la Chine (dont un certain nombre de ressortissants en Afrique sont soupçonnés fortement d'organiser le trafic, certains utilisant des conteneurs au titre de la valise diplomatique), ou encore le Vietnam et la Thaïlande, via le plus souvent la Malaisie, plate-forme tournante du trafic. Celui-ci est croissant et les prises régulières des autorités de par le monde, 24 tonnes en 2006, ne représentent que 10 à 15 % du volume total de la contrebande, près de 290 tonnes par an.
La demande asiatique importante d'ivoire et de corne alimente la pharmacopée, nous le verrons, et accessoirement les objets de décoration, qui sot l'essentiel du trafic en Europe. L'IFAW (Fonds international pour la protection des animaux) a mené une enquête sur internet et montré un commerce lucratif d'origine douteuse en France, au Portugal, en Espagne, en Angleterre et en Allemagne.
Le peu de moyens ou de dispositifs législatifs efficaces, les collusions, la corruption à l'intérieur des Etats concernés donnent à ces prises ou aux destructions officielles d'ivoire un caractère plus symbolique qu'autre chose.
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6. Saisie d'ivoire des douanes du port Klang, Malaisie, 11 décembre 2011
7. Une partie des 317 pièces saisies à l'aéroport JKIA de Nairobi le 21 août 2012, des défenses d'éléphants en majorité.
8. Butin de braconnage d'ivoire le 21 février 2012, saisi au Parc National de Bouba Njidda, au nord du Cameroun, abritant la
majeure partie de la population des pachydermes, dont les spécialistes disent qu'ils vont disparaître de la savane du pays d'ici deux à trois ans.
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9. Destruction par le feu d'une grosse prise d'ivoire dans le parc de Tsavo, sous les yeux du président du Kenya Mvay Kubaka, 22 mai 2011.
10 et 11. Saisie des douanes de Hong-Kong le 14 novembre 2011 dans des containers provenant de Cape Town, en Afrique du Sud : Cornes de rhinocéros (33), bracelets (127)et baguettes en ivoire (758), voir image 10, cachés dans des emballages censés contenir de la vaisselle (image 11), le tout pour la bagatelle de 17,4 millions de dollars hong-kongais (environ, 1 euro pour 9, 54 $).
L'éléphant représente depuis longtemps pour de nombreuses populations d'Afrique la puissance et le pouvoir royal, rappelés souvent dans des cérémonies funéraires par les masques. Différentes sociétés d'initiation intègrent ce symbole dans leurs costumes rituels, portés par des dignitaires de haut rang (images 11c, 11d, 11f). On distingue deux types généraux de masques : les masques en tissu, brodé de perles (images 11b à 11f) et parfois de cauris (images 11e et 11f), et les masques en bois (image 11g).
11b 11c
11d
11b. Masque éléphant Bamiléké du Cameroun (voir carte des ethnies, image20, plus bas), tissu, perles brodées, 135 cm de haut.
"Les guerriers ayant rendu d'inestimables services au chef suprême, le Fon, ont le droit de rentrer dans la société masculine Aka, ou "masque d'éléphant". Pour les funérailles du Fon, ou lors de leurs réunions, ils revêtent les masques éléphants, et dansent en agitant les oreilles du masque."
extrait de : http://www.bruno-mignot.com/galerie/masques-africains/4832-masque-elephant-perle-bamileke-cameroun-
perles-afrique.html
"Les droits d'accès y sont élevés. Pour le makum, il faut offrir « deux chèvres au chef, un porc à la société, du vin de palme» et, pour le kuosi, « deux à dix chèvres (selon le statut du postulant), dix dames-jeannes de vingt litres de vin de palme, dix à deux cents litres d'huile de palme, un porc entier ». En 1955, M. Hurault estimait que le montant des débours atteignait 100 à 150000 francs CFA selon les chefferies."
Claude Tardits, Les Bamiléké du Cameroun
http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/divers11-03/12586.pdf
11c. Rituel Kuosi, société secrète chez les Bamiléké du Cameroun, Bandjoun, 1930. Les hommes portent des costumes et
des masques d'éléphants. Au milieu, le chef se détache du groupe en tenant un chasse-mouches, symbole de son utorité et de son pouvoir. A droite, les membres portent en plus du masque une coiffe appelée "ten" :
"Coiffe circulaire formée de baguettes de feuilles de palmier, se terminant par des plumes de perroquet de couleur vermillon donnant à l'ensemble l'allure d'une merveilleuse fleur rouge. Cette coiffe est signe de pouvoir. Elle est complétée par une cagoule réalisée en tissus perlés, aux grandes oreilles circulaires et à la longue bavette évoquant l'éléphant, caractéristique des masques portés par les hauts dignitaires Bamileke au sein de la société de l'éléphant. Les masques d'éléphant appartenaient à la société Kuosi qui regroupait des gens puissants et fortunés, capables de payer leur entrée dans la société. Anciennement, il s'agissait d'une société de guerriers. Cette société possédait des masques d'éléphant et de léopard, tous deux des animaux royaux."
extrait de : http://www.aicim.be/main/fr/fiche.php?from=memb&provider=MIC&id=8786
11d. Coiffe royale éléphant Bamiléké, Cameroun
11e 11f
11e. Masques éléphants divers Bamiléké. Tissus, perles (et cauris en haut à gauche)
11f. Masque-heaume éléphant royal dit mukyeem ou mukenda, variante du masque moshambwooy, qui lui ne porte pas
de trompe, élément de pouvoir et de sagesse du rois. Ethnie Kuba du Congo, qui fait du commerce d'ivoire. Bois, peau de léopard, perles, cauris et raphia. Ce masque se porte lors de funérailles, mais aussi pendant des rituels d'initiation masculine.
11g
11g. Masques éléphants d'Afrique en bois : ethnies Igbo du Nigéria (bois et pigments), Baoulé de Côte d'Ivoire, Numula du Burkina-Faso, Bamiléké (bois et perles) et Babanki du Cameroun (bois, pièces de monnaie, cauris, cuivre jaune).
Primates
De nombreux primates (gorilles, chimpanzés, guenons, singe colobus, mandrills, bonobos, etc.) sont menacés à des degrés divers dans les forêts tropicales d'Afrique (Cowlishaw & Dunbar 2000; Fa et al. 2005), au Cameroun, Guinée, République Centrafricaine (RCA), Gabon, Congo, Ouganda, Rwanda, en particulier. Les animaux sont chassés pour leur viande principalement, mais ils sont aussi menacés par des modifications d'habitats (déforestation humaine pour la culture, le bois de chauffage, par exemple) ou encore pour leurs propriétés bénéfiques supposées, qui font de certaines parties du corps des fétiches ou autres porte-bonheurs. Dans le seul bassin du Congo, ce serait plus de trois millions de tonnes de viande de brousse, selon l'expression consacrée (bushmeat, en anglais) qui serait consommée chaque année. Selon un rapport conjoint de 2008 du Center for International Forestry Research (CIFOR) et du Secretariat of the Convention on Biological Diversity (CDB), le commerce d'animaux sauvages fournirait plus de 80 % des besoins en protides et en lipides dans l'alimentation des zones rurales de l'Afrique centrale, où le gorille, par exemple, passe pour un mets de choix : le steak de gorilles figure d'ailleurs sur la carte d'un certain nombre de restaurants. A ce rythme, un nombre significatif d'espèces de mammifères pourrait disparaître dans cette zone géographique d'ici cinquante ans, prévient le rapport.
Par ailleurs, les primates font l'objet d'un commerce légal ou illégal d'animaux de compagnie, qui représente environ 30.000 individus, parmi lesquels 25% seraient acquis dans l'illégalité. L'utilisation des animaux dans les expériences scientifiques pose aussi certaines questions, quand on sait par exemple que les Etats-Unis importent dans ce but 12000 individus chaque année. Par ailleurs, les dégâts ne se limitent pas aux bêtes capturées. Quand un braconnier capture un jeune chimpanzé, il tue sa mère et très souvent d'autres membres de son clan : on estime que pour un chimpanzé capturé et vendu à l'étranger, il y a dix autres individus exterminés. A cela, il faut ajouter que les animaux sont capturés le plus souvent à l'aide de pièges qui les blesse ou les mutile et qu'à ces blessures physiques s'ajoutent des traumatismes psychologiques induisant des troubles comportementaux. Ce qui reste bien sûr valable pour les nombreux animaux capturés de cette manière.
Les singes font partie des nombreux animaux présents dans la mythologie et la symbolique africaines, tout particulièrement chez les Bambaras du Mali, chez les initiés du Koré (voir plus bas), qui reviennent de leur retraite sacrée au village en portant les masques emblèmes de leur classe : sulaw (singes), mais aussi surukuw (hyènes) et jaraw (lions), entre autres. Les masques Sulaw " s’inspirent d’un singe assez rare, le colobe noir, ont été pour la première fois mentionnés par l’Abbé Henry, qui les a photographiés vers 1900 (Henry, 1910). Dans leurs ébats, ces masques sont accompagnés de porteurs de fouets, de porteurs de torches et de musiciens." extrait de : http://culturevisuelle.org/anthropologie/archives/3
Le singe Symbole de puissance sexuelle ou comique,
"Chez les Bambara, il existe six sociétés d’initiation d’une grande importance. Elles enseignent la compréhension de tout ce qui touche à la nature et à la destinée de l’être humain. La société Koré en est l’ultime, celle à laquelle on n’accède qu’on terme d’un long apprentissage qui a pour but de débarrasser l’individu de l’impureté Wanzo. Le Koré comprend lui-même huit classes d’initiés symboliquement liés à des catégories sociales ayant chacune son emblème. [...] Au cours des cérémonies, les danseurs miment les caractères des animaux représentés et évoquent la progression de l’homme dans le savoir." ("L’âme de l’Afrique" de Serge Diakonoff publié par Les Éditions de l’Amateur / Georges Naef)
texte extrait de : http://www.arts-africains.net/Masque-singe-de-la-societe-Kore-Bamana-Bambara-Mali-Masque-africain.html
"Le mot yapere s'applique à une notion complexe, à défaut d'équivalent français nous le traduirons par " autel portatif". Le yapere est un objet fabriqué, un amalgame de fragments divers chargés de forces dangereuses, de nyama. La conjonction des principaux autels réalise un véritable microcosme. Le plus dangereux des yapere est le plus ancien : c'est l'enclume (tumpungno) qui renvoie à l'outil des récits mythiques. L'enclume, dit-on, est le seul yapere qui peut traverser les sept ciels et atteindre Kle (dieu). Pour ce faire elle se transforme en vautour et retrouve sa forme d'enclume pour traverser l'un des ciels, qui est en feu. Le premier chef du culte, qui porte le nom de l'autel et lui est consubstantiel, est le vautour. Il avait convié le singe gbongno (cynocéphale; en bambara ngon) et le singe kotuno (cercopithèque ; en bambara warablé) à offrir un sacrifice à l'enclume avant de fabriquer des outils. Le singe gbongno est, selon certaines versions, un ancêtre du forgeron auquel il aurait appris les techniques de forge. Selon d'autres versions, il est un forgeron déchu pour avoir rompu un interdit.
Quoi qu'il en soit, le singe gbongno représente, dans toute la tradition orale, le forgeron. Il existe même une chanson d'enfants qui dit : tutu ma nyé gbongno {gbongno, tu es un forgeron) et qui, assure-t-on, fait danser le cynocéphale.
Après avoir fait leur sacrifice, les trois animaux commencèrent à façonner leurs outils. Le kotuno vit arriver un forgeron en tenue de chasseur. Il demanda à ses compagnons de l'excuser quelques instants et s'enfuit discrètement.L e chasseur tua le vautour et le gbongno. C'est, dit-on, parce que le chasseur forgeron a tué son parent le gbongno que le nyama de celui-ci transforme les forgerons en cynocéphales après leur mort.
Ayant tué les deux animaux, le forgeron prit le couteau du sacrifice et leur coupa la tête. Il emporta l'enclume, les deux têtes et le couteau au village. Il connaissait le fer, le feu et les secrets de la terre, mais il ne connaissait pas le " travail de l'enclume ". Les têtes du gbongno et du vautour devinrent des yapere et, grâce à ceux-ci, le forgeron connut l'ensemble de la technique de la forge.
Le yapere tumpungno, qu'on trouve dans presque toutes les agglomérations est, le plus dangereux de tous les autels minyanka. Le plus âgé des forgerons est le prêtre du culte. L'autel est triple ; il comprend :
— une enclume de fer miniature contenant des morceaux de cuivre,
— deux sacs contenant, outre des racines diverses, l'un la tête du cynocéphale, l'autre celle du vautour."texte extrait de : http://www.interment.de/pelures/wwv/lit/litj/jonckers.htm
Dans la culture Dogon, le singe représente les comportements sauvages, non civilisés, dangereux et antisociaux - le contraire absolu de ce que l’on doit attendre d’un Dogon. Les Dogons utilisent trois types de masques singe, qui sont seulement identifié par la couleur plutôt que par la forme. Dege est le singe noir, alors que le singe blanc est connu comme Omono et le singe rouge est appelé Ko.
Le fond du mythe n’est pas clairement connue, mais il a été écrit que les singes noirs, Dege, sont les bandits de la brousse. Les singes noirs représentent la méchanceté, la gourmandise et ne doivent pas être imités comme ils sont l’antithèse de l’ordre dogon. »
Sieber & Walker 1987, p. 134. Huet Michel, The Dance, Art and Ritual of Africa.
« A l’occasion du Dama, une cérémonie marquant la fin d’un deuil, Griaule pris une photographie d’un danseur portent un masque représentant un singe noir. Le danseur, s’appuyant sur un bâton, se tenait à part des autres danseurs dans une pose mélancolique. Son costume était composé d’un raffia noir accroché au masque pour couvrir le cou, d’un pantalon, de bracelets et d’ornements de pieds faits en fibres tressées. Bien que dans le language secret des initiés dogons on s’y réfère comme au mâle affreux de la brousse, son apparition durant la danse est accompagnée d’encouragements dans la lanque Sigi :
‘’Mâle affreux de la brousse assis en haut du haut arbre. Ton estomac est plein de fruits, tous les yeux sont sur toi, les tambours jouent pour toi ‘’ »
texte extrait de : http://www.burkina-arts.com/2012/01/masque-singe-dogon.html
Center for International Forestry Research (CIFOR), the Secretariat of the Convention on Biological Diversity (CDB)
Read more at: http://phys.org/news140775475.html#jCpCenter for International Forestry Research (CIFOR), the Secretariat of the Convention on Biological Diversity (CDB)
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12. 23 juillet 2007, Parc National de Virunga, Republique Democratique du Congo, des villageois ramènent la dépouille de Senkekwe, un chef gorille des montagnes (Gorilla beringei beringei) , mâle de 240 kilos, pour lui rendre hommage. L'espèce est classée en danger par l'UICN. Photo de Brent Stirton.
" Le parc national des Virunga est le plus ancien du continent africain. Il abrite le gorille de montagne, espèce en voie de disparition. Dans cette région déchirée par la guerre, le parc des Virunga est la seule source de bois de feuillu susceptible de donner un charbon de bois de bonne qualité. Les producteurs de charbon de bois profitent de l'occupation rebelle pour mener leur commerce illégal en toute discrétion. La situation est d'autant plus compliquée que le parc est occupé par deux grandes factions rebelles : la CNDP (Congrès National pour la Défense du Peuple) du rebelle congolais, le général Laurent Nkunda, et leurs ennemis jurés, le FDLR (Forces Démocratiques de Libération du Rwanda) Interhamwe, génocidaires Hutu qui résident dans les forêts des Virunga depuis leur expulsion après le génocide du Rwanda. Brent Stirton a reçu le Visa d’Or 2008 dans la rubrique « Magazine » pour ce photoreportage pour Newsweek et National Geographic."
13. Vendeur de fétiches sur un marché de Yaoundé, capitale du Cameroun : crânes de gorille, peaux de serpents, mâchoires d'éléphant, destinés aux sorciers, aux guérisseurs ou autres spécialistes de sciences occultes.
14. Viande de gorille et de chimpanzé (pan troglodytes) sur l'étal d'un marché du Rwanda. Comme le gorille des montagnes, le chimpanzé est classé en danger par l'UICN.
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15. Chasseur du Cameroun après abattage de guenons preuss (ou Cercopithèque de Preuss, Cercopithecus preussi), espèce en danger selon l'UICN (2008)
16. Bassin du Congo, chasseurs avec leur prise, un singe colobus (colobus angolensis, à gauche, appelé aussi guéréza) et un mandrill (mandrillus sphinx, à droite), qui connaît un risque d'extinction (IUCN, 2008)
17. Crânes de divers singes, marché aux fétiches d'Akodesseva, à Lomé, capitale du Togo, où on trouve des ossements de singe, de chimpanzé, de léopard, de buffle, de hyène, de chat sauvage ou de chien, la poitrine de tortue et sa carapace, plusieurs types de restes de serpents (vipère, naja, mamba vert…), des becs d’oiseaux rapaces ainsi que leurs squelettes, des parties de souris, de rats, des têtes d’hippopotame, de cheval, de taureau, etc..
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18. Gbekre, singe génie, proctecteur des Baoule, Côte d'Ivoire (voir carte des ethnies : ), statuette fétiche en bois (31 x 15 x 15 cm), utilisé lors des danses cérémonielles Mbra.
19. Fétiche Vili (ou Bavili, voir carte des ethnies : ) du Congo pour démasquer les sorciers, crâne de singe modelé et enchâssé dans des fibres végétales. Bon nombre de régions d'Afrique utilisent ce type de fétiche pour lutter contre la sorcellerie et les empoisonnements, comme les Fang, les Bulu du Cameroun, avec le rituel Ngil (ou N'gil, voir image suivante) ou encore les Baoulé (voir image précédente).
20. Panier fétiche Bulu (Boulou, voir carte ethnique du Cameroun ) avec crâne de singe. Ancien reliquaire placé à côté de l'autel des ancêtres, ce panier a été transformé en fétiche de guérisseur, qui verse sur le fétiche une potion secrète, qu'il laisse couler sur le malade, pour le guérir ou le prévenir d'une maladie ou d'un mauvais sort, avant de suspendre le fétiche dans la case pour supprimer d'éventuelles actions de sorcellerie.
20b. Masques singes Dogon : masque singe blanc présenté à l'exposition Dogon, Musée des Arts Premiers, Quai Branly à Paris (05/04/11 - 24/07/11)
Masque singe blanc omono, Dogon, Mali, falaise de Bandiagara, village d'Ireli, début du 20e siècle, bois, pigments et fibres végétales. Collecté lors de la mission Dakar-Djibouti, en novembre 1931 Marcel Griaule Musée du quai Branly.
Crocodiles
Le commerce de crocodiles génère plus de 200 millions de dollars par an. En Afrique ou en Asie, de nombreux crocodiles sauvages abattus sont vendus à des fermes d'élevage, qui les revendent légalement pour leur compte, "blanchissant" ainsi les animaux. Très convoité pour sa peau, dont on fait des sacs, des portefeuilles, des porte-monnaie, etc., le crocodile est aussi chassé pour sa viande, en particulier dans des régions de pêcheurs dont les ressources halieutiques s'effondrent. Par ailleurs, il représente régulièrement une menace pour des villageois ou des troupeaux, et abattu pour cette raison. Enfin, il représente un trophée de choix pour les chasseurs de safaris et son crâne peut servir à des utilisations religieuses.
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21. Chasseurs de safari devant leur prise, un crocodile abattu dans la Vallée de Luangwa, Zambie.
22. Habitants du Nord Zimbabwe, devant un crocodile du Nil géant (crocodylus niloticus) de près de six mètres, qui'ls ont demandé à un chasseur d'abattre dans le fleuve Zambèze, car il attaquait leurs boeufs.
23. Articles d'artisanat trouvés sur le marché de Brazzaville au Congo, probablement fabriqués au Mali, et provenant de l'abattage illégal de crocodile, en particulier du crocodile du Nil.
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24. Crocodile nain (Osteolaemus tetraspis) capturé par un chasseur en République Démocratique du Congo pour sa viande.
25. Chasseurs El Molo du Kenya venant de tuer un crocodile à la lance, dans le lac Turkana, faute de poisson, de plus en plus rare.
26. Fétiche Botchio (Boccio, Bocio), de bo, pouvoir, maléfice, et cio, cadavre, en langue Fon du Bénin, XIXe siècle. Il est censé entrer en contact avec les esprits de l'au-delà, pour repousser des forces maléfiques. Les statuettes fétiches sont souvent entourées de flacons attachés avec des tissus, des chaînes. Ici, les chaînes sont de véritables chaînes d'esclaves, qui ont servi ensuite pour attacher des gens supposés atteints de folie par envoûtement. Comme d'autres divinités, le botchio reçoit des offrandes : huile de palme, sang d'animal et le féticheur le pose dans un petit abri couvert de feuilles de palme, d'où il peut exercer son pouvoir. Les deux crânes de crocodile, placés sur le dos et sur le ventre, sont censés contenir l'énergie contenue par le fétiche.
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27. Mâchoire de crocodile, marché des fétiches Akodesseva à Lomé, Togo.
28. Marché aux fétiches Akodesseva à Lomé, Togo, avec de nombreuses dépouilles d'animaux, dont des crânes de crocodile (à terre au premier plan et sur une table à l'arrière-plan.
29 et 30. Tannerie de Kano, Lagos, Nigeria, peaux de serpents préparées (image 29) et tannées (image 20), qui proviennent de 90 % du braconnage, commerce illégal, donc, destiné au monde entier, Europe, Inde, Arabie Saoudite, etc. Il n'existera plus bientôt de crocodile au Nigéria, les braconneurs sont souvent obligés d'aller chasser au Cameroun, au Tchad ou au Ghana.
Sources textes
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- http://www.janegoodall.ca/chimps-issues-bushmeat-crisis.php
- http://www.arts-primitifs.com/shop-africain/bocio-vaudou-fetiche-janus-botchio-boccio-bocio-benin-p-1247.html
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- http://www.save-the-primates.org.au/facts-wildlife-trade.htm
Sources images
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