ENCYCLOPEDIE -DE--LA--LANGUE -FRANCAISE


 

- ABATTAGE

 

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Abattage des animaux

et

esp�ces menac�es

.

premi�re partie

-
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Introduction
Le commerce
L'Afrique
     El�phants et rhinoc�ros
       Primates
       Crocodiles


 
             

Introduction



L'abattage des animaux sauvages, en grande partie ill�gal, s'ajoute � diverses menaces qui p�sent sur le devenir d'un grand nombre d'esp�ces animales (et v�g�tales).  Les autres dangers sont principalement la d�forestation de masse (for�ts tropicales d'Amazonie, d'Afrique et d'Asie) et l'agriculture intensive, qui privent plus ou moins rapidement les esp�ces de leur habitat, de leurs ressources.

L'abattage des animaux sauvages menac�s, prot�g�s th�oriquement par des conventions internationales, s'effectue de par le monde pour des raisons diverses :

-
Le commerce  des produits qu'on en retire, qui a plusieurs facettes  : le commerce international, organis� et tr�s lucratif et le commerce local. Il fournit essentiellement de la nourriture � des populations pauvres. Cette alimentation �chappe cependant au commerce quand  les chasseurs pourvoient directement aux besoins de leur communaut�. Par ailleurs, de nombreux animaux sont utilis�s dans la m�decine traditionnelle et la religion animiste, sous diverses formes dans toute l'Afrique, en t�moignent les march�s aux f�tiches qui regorgent de d�pouilles d'animaux de toutes sortes : cr�nes, peaux, pattes, poils, cornes, plumes, etc.  

- Le danger repr�sent� par les animaux pour les hommes ou pour des animaux domestiques (cheptel en particulier)

- Le "sport" : chasses de safaris, en particulier pour le gros gibier, r�serv�es alors � une �lite car tr�s on�reuse, au terme desquelles les chasseurs cherchent souvent � obtenir des troph�es
(image 5a). Les pays concern�s d�livrent des quotas, des permis sp�ciaux � cet effet, car ces chasses sont tr�s r�mun�ratrices. Cette situation interroge toutefois sur la r�elle ambition des Etats concern�s de lutter pour la protection des esp�ces animales menac�es.

L'abattage des animaux s'effectue de par le monde par divers moyens, l'arme � feu �tant privil�gi�e par les chasseurs, fusils simples ou armes lourdes, fusils d'assaut, fusils � lunette de pr�cision type sniper, les braconniers utilisant en plus de nombreux pi�ges ou encore des explosifs (image 1), qui blessent gravement ou tuent non seulement les animaux sauvages mais aussi des animaux domestiques (images 2 � 4)Les braconniers qui ont les moyens n'h�sitent pas � utiliser des h�licopt�res, � partir desquels ils op�rent des carnages (image 4). Les armes blanches (lances, sagaies, arcs, par exemple)  sont surtout utilis�es par des chasseurs traditionnels, autochtones, qui ne tuent pas les animaux pour des raisons commerciales mais pour de raisons �conomiques, � savoir nourrir leur communaut�. Par ailleurs, l'abattage d'une femelle prive souvent un petit de sa m�re, ce qui diminue de beaucoup ses chances de survie, soit par carence, mais surtout, parce qu'il a de grandes chances d'�tre la proie d'un pr�dateur (image 5).



1          2          3   


1.   Vid�o de Youtube sur l'abattage ill�gal d'animaux � l'explosif en Afrique
2.  Rhinoc�ros  bless� par des braconneurs, qui lui ont d�coup� ses deux d�fenses
3.  Vache bless�e par explosif utilis� par des braconniers pour abattre des animaux sauvages, Inde, r�gion de Goa.

4         5          5a         


4.  Abattage massif d'�l�phant d'un h�licopt�re, R�publique D�mocratique du Congo, 2012
5.  Nourrissage au lait de petits rhinoc�ros orphelins, recueillis par la Wildcare Africa Trust
5a.  Chasseur � l'arbal�te posant pr�s d'un �l�phant abattu au Zimbabwe.
5b. Troph�es d'un chasseur du Wyoming, Etats-Unis.


5b   



Le commerce



L'abattage sauvage ill�gal d'animaux pour leur commerce met en p�ril, comme nous allons le voir, de nombreuses esp�ces animales. La Global Financial Integrity (GFI) estime que ce commerce ill�gal  rapporte grosso modo 19 milliards de dollars par an.

De 18 �tats en 1975 qui composaient la Cites (Convention on International Trade in Endangered Species of Wild Fauna and Flora, Convention sur le commerce international des esp�ces de faune et de flore sauvages menac�es d'extinction), ce chiffre est pass� � 175 en 2009, c'est donc l'ensemble des pays de la plan�te qui prennent conscience de l'enjeu plan�taire de la protection des esp�ces vivantes, mais la r�alit� ne doit pas nous faire tomber dans l'ang�lisme : Beaucoup de pays signataires sont des r�gions du monde o� certaines traditions s�culaires sont en contradiction avec les lois, o�  la corruption est importante, o� les lois peinent � �tre appliqu�es, les peines pas toujours assez dissuasives, ou encore qui connaissent un taux �lev� de pauvret� qui rend le commerce ill�gal attractif.

Les responsabilit�s sont partag�es sur tous les continents, certains pays poss�dant les viviers d'animaux sauvages nourrissant le commerce international (beaucoup de pays d'Afrique et d'Asie surtout), les autres �tant clients de ce commerce (parfois eux-aussi pourvoyeurs), comme l'Union Europ�enne (image a), les Etats-Unis (image b), le Moyen-Orient (image c), mais surtout la Chine, le Vietnam la Tha�lande, sans oublier le Japon, qui peuvent aussi g�n�rer eux-m�mes un commerce d'animaux menac�s, on pense par exemple au traitement r�serv� aux c�tac�s par les Japonais. 

 
a      b  c  

aEchantillon repr�sentatif des saisies de la police de Londres en 2012, relatives au trafic de produits issus d'animaux menac�s. Traduction du texte de l'image, de gauche � droite et de haut en bas :
- ocelot pour manteau. Saisi chez un fourreur hupp� du Nord-ouest de Londres. La fourrure de l'ocelot ressemble � celle du jaguar.
- Musc de cerf. En m�decine traditionnelle, on l'utilise pour traiter les probl�mes du syst�me nerveux et am�liorer la circulation.
- Blaireau.  La police a trouv� ce blaireau (de rasage, NDE) au manche d'ivoire d'une valeur de 100 livres (158 dollars) dans le salon d'un barbier.
- Corne de rhinoc�ros. Connu en Chine sous le nom de Xi-Jiao, la corne de rhino est r�duite en poudre pour soulager douleurs et fi�vres.

b.  Saisies de contrebande aux Etats-Unis lors d'une op�ration appel�e Op�ration Crash, dont 37 cornes de rhinoc�ros, 1 million de dollars en billets, un autre en lingots d'or, des diamants, des montres Rolex, etc.

c. Jambiya (jambia, djambia, janbiya  جنبية), poignard, dague � lame recourb�e des pays arabiques qui aurait une origine pr�-islamique. Les armes de grand prestige ont une poign�e en corne de rhinoc�ros,  comme celle-ci, recouverte d'ornements en argent. Le fourreau est en acier. D�but du XXe si�cle. Les villes de Sanaa et de Taiz sont r�put�es  pour cet artisanat.

"Au Y�men et, dans une moindre mesure, en Oman et en Arabie saoudite, les hommes portent un poignard (la
jambiya) qui fait partie de leur costume traditionnel. Autrefois, pour ceux qui en avaient les moyens, le manche
de la jambiya �tait en corne de rhinoc�ros; le Y�men �tait donc une destination importante pour le commerce
des cornes. Or, le Y�men a interdit l’importation de cornes de rhinoc�ros au d�but des ann�es 1990, avant
m�me d’adh�rer � la CITES, en 1997. Le commerce int�rieur de cornes acquises avant l’interdiction est toujours
l�gal mais, en pratique, il ne concerne que des jambiyas recherch�es pour leur anciennet� et leur provenance
plut�t que pour le manche en corne de rhinoc�ros. L’interdiction, accompagn�e de campagnes de sensibilisation,
semble avoir r�duit consid�rablement l’utilisation de cornes de rhinoc�ros mais certains chercheurs ont
r�cemment exprim� leur crainte concernant la reprise de ce commerce."

extrait de http://www.cites.org/fra/disc/sec/ann_rep/2008-09.pdf



L'AFRIQUE





�l�phants et rhinoc�ros


Le commerce ill�gal le plus lucratif
du continent concerne l'abattage massif d'�l�phants et de rhinoc�ros, les premiers pour l'ivoire (la Cites en a prohib� le commerce en 1989) de leurs d�fenses, les seconds pour leurs cornes. Ce trafic est tr�s lucratif, quand on sait que la corne de rhinoc�ros est tr�s ch�re, d'une valeur sup�rieure � l'or, au kg, loin devant l'ivoire, dont le prix  en Chine tourne autour de 750 $ (520 €) au kilo :


L'essentiel du trafic de cornes de rhinoc�ros concerne le rhinoc�ros noir (Diceros bicornis), gravement menac� d'extinction selon l'UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) en 2011. Rien qu'en Afrique du Sud, 448 rhinoc�ros ont �t� abattus pour l'ann�e 2011, et l'ann�e 2012 pr�sente de sombres perspectives. La sous-esp�ce d'Afrique de l'Ouest, diceros bicornis longipes est d�clar�e �teinte depuis novembre 2011. Le rhinoc�ros blanc (Ceratotherium simum) est sans doute �teint en Afrique Centrale. Le dernier repr�sentant des rhinoc�ros de java (Rhinoceros sondaicus) au Vietnam a �t� abattu en 2010.  A Java et � Sumatra (Dicerorhinus sumatrensis), l'extinction est proche et en Inde, l'esp�ce est class�e vuln�rable par l'UICN. Seule l'Afrique du Sud peut esp�rer sauver l'esp�ce, menac�e � terme cependant, avec une population actuelle d'un peu plus de 10.000 individus seulement.

La population d'�l�phants d'Afrique (Loxodonta africana) serait � ce jour de 600 000 individus, et l'avenir de l'esp�ce pourrait devenir probl�matique quand on sait que ce sont  20 � 25 000 b�tes qui seraient abattus par les braconniers chaque ann�e. L'UICN a class� Loxodonta africana au sein des esp�ces vuln�rables depuis 2008.

Les saisies d'ivoire braconn� se sont mont�es � 24 tonnes en 2006, ce qui ne repr�sente que 10 � 15% du trafic total r�el qui se monterait donc � pr�s de 290 000 kilos par an.

L'essentiel du trafic prend naissance en Afrique de l'Est et du Sud surtout  : Kenya, Tanzanie, R�publique D�mocratique du Congo (RDC), Zimbabwe, Bostwana, Mozambique, Afrique du Sud, mais aussi au Tchad et au Cameroun. De l�, les produits de ce braconnage  transitent par les ports de Mombasa et de Dar-es-Salam, mais aussi l'a�roport de Nairobi (Jomo Kenyatta International Airport, JKIA) direction le Moyen-Orient, l'Europe, mais surtout la Chine (dont un certain nombre de ressortissants en Afrique sont soup�onn�s fortement d'organiser le trafic, certains utilisant des conteneurs au titre de la valise diplomatique), ou encore le Vietnam et la Tha�lande, via le plus souvent la Malaisie, plate-forme tournante du trafic. Celui-ci est croissant et les prises r�guli�res des autorit�s de par le monde, 24 tonnes en 2006, ne repr�sentent que 10 � 15 % du volume total de la contrebande, pr�s de 290 tonnes par an.
La demande asiatique importante d'ivoire et de corne alimente la pharmacop�e, nous le verrons, et accessoirement  les objets de d�coration, qui sot l'essentiel du trafic en Europe.
L'IFAW (Fonds international pour la protection des animaux) a men� une enqu�te sur internet et montr� un commerce lucratif d'origine douteuse en France, au Portugal, en Espagne, en Angleterre et en Allemagne.

Le peu de moyens ou de dispositifs l�gislatifs efficaces, les collusions, la corruption � l'int�rieur des Etats concern�s donnent � ces prises ou aux destructions officielles d'ivoire un caract�re plus symbolique qu'autre chose.


6    7       8   

6Saisie d'ivoire des douanes du port Klang, Malaisie, 11 d�cembre 2011
7Une partie des 317 pi�ces saisies � l'a�roport JKIA de Nairobi le 21 ao�t 2012, des d�fenses d'�l�phants en majorit�.
8Butin de braconnage d'ivoire le 21 f�vrier 2012,  saisi au Parc National de Bouba Njidda, au nord du Cameroun, abritant la
majeure partie de la population des pachydermes, dont les sp�cialistes disent qu'ils vont dispara�tre de la savane du pays  d'ici deux � trois ans.

 

9      10       11   

9.  Destruction par le feu d'une grosse prise d'ivoire dans le parc de Tsavo, sous les yeux du pr�sident du Kenya Mvay Kubaka, 22 mai 2011.
10 et 11.  Saisie des douanes de Hong-Kong le 14 novembre 2011 dans des containers provenant de Cape Town, en Afrique du Sud : Cornes de rhinoc�ros (33), bracelets (127)et baguettes en ivoire (758), voir image 10, cach�s dans des emballages cens�s contenir de la vaisselle (image 11),  le tout pour la bagatelle de 17,4 millions de dollars hong-kongais (environ, 1 euro pour 9, 54 $).


L'�l�phant repr�sente depuis longtemps pour de nombreuses populations d'Afrique la puissance et le pouvoir royal, rappel�s souvent dans des c�r�monies fun�raires par les masques.  Diff�rentes soci�t�s d'initiation int�grent ce symbole dans leurs costumes rituels, port�s par des dignitaires de haut rang (images 11c, 11d, 11f). On distingue deux types g�n�raux de masques :  les masques en tissu, brod� de perles (images 11b � 11f) et parfois de cauris (images 11e et 11f), et les masques en bois (image 11g).



11b       11c     



      
11d       


11b.  Masque �l�phant Bamil�k� du Cameroun (voir carte des ethnies, image20, plus bas), tissu, perles brod�es, 135 cm de haut.

"Les guerriers ayant rendu d'inestimables services au chef supr�me, le Fon, ont le droit de rentrer dans la soci�t� masculine Aka, ou "masque d'�l�phant". Pour les fun�railles du Fon, ou lors de leurs r�unions, ils rev�tent les masques �l�phants, et dansent en agitant les oreilles du masque."

extrait de : http://www.bruno-mignot.com/galerie/masques-africains/4832-masque-elephant-perle-bamileke-cameroun-
perles-afrique.html

"Les droits d'acc�s y sont �lev�s. Pour le makum, il faut offrir � deux ch�vres au chef, un porc � la soci�t�, du vin de palme� et, pour le kuosi, � deux � dix ch�vres (selon le statut du postulant), dix dames-jeannes de vingt litres de vin de palme, dix � deux cents litres d'huile de palme, un porc entier �. En 1955, M. Hurault estimait que le montant des d�bours atteignait 100 � 150000 francs CFA selon les chefferies."

Claude Tardits, Les Bamil�k� du Cameroun
http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/divers11-03/12586.pdf

11c.  Rituel Kuosi, soci�t� secr�te chez les Bamil�k� du Cameroun, Bandjoun, 1930.  Les hommes portent des costumes et
des masques d'�l�phants. Au milieu, le chef se d�tache du groupe en tenant un chasse-mouches, symbole de son utorit� et de son pouvoir. A droite, les membres portent en plus du masque une coiffe appel�e "ten" :

"
Coiffe circulaire form�e de baguettes de feuilles de palmier, se terminant par des plumes de perroquet de couleur vermillon donnant � l'ensemble l'allure d'une merveilleuse fleur rouge. Cette coiffe est signe de pouvoir. Elle est compl�t�e par une cagoule r�alis�e en tissus perl�s, aux grandes oreilles circulaires et � la longue bavette �voquant l'�l�phant, caract�ristique des masques port�s par les hauts dignitaires Bamileke au sein de la soci�t� de l'�l�phant. Les masques d'�l�phant appartenaient � la soci�t� Kuosi qui regroupait des gens puissants et fortun�s, capables de payer leur entr�e dans la soci�t�. Anciennement, il s'agissait d'une soci�t� de guerriers. Cette soci�t� poss�dait des masques d'�l�phant et de l�opard, tous deux des animaux royaux."

extrait de : http://www.aicim.be/main/fr/fiche.php?from=memb&provider=MIC&id=8786

11d.  Coiffe royale �l�phant Bamil�k�, Cameroun



11e        11f  


11e.  Masques �l�phants divers Bamil�k�. Tissus, perles (et cauris en haut � gauche)

11f.  Masque-heaume �l�phant royal dit mukyeem ou mukenda, variante du masque moshambwooy, qui lui ne porte pas
de trompe, �l�ment de pouvoir et de sagesse du rois. Ethnie Kuba du Congo, qui fait du commerce d'ivoire. Bois, peau de  l�opard, perles, cauris et raphia.  Ce masque se porte lors de fun�railles, mais aussi pendant des rituels d'initiation masculine.


11g  


11g.  Masques �l�phants d'Afrique en bois  : ethnies Igbo du Nig�ria (bois et pigments), Baoul� de C�te d'Ivoire,  Numula du Burkina-Faso, Bamil�k� (bois et perles) et Babanki du Cameroun (bois, pi�ces de monnaie, cauris, cuivre jaune).




Primates



De nombreux primates
(gorilles, chimpanz�s, guenons, singe colobus, mandrills, bonobos, etc.) sont menac�s � des degr�s divers dans les for�ts tropicales d'Afrique (Cowlishaw & Dunbar 2000; Fa et al. 2005), au Cameroun, Guin�e, R�publique Centrafricaine (RCA),  Gabon, Congo, Ouganda, Rwanda, en particulier.  Les animaux sont chass�s pour leur viande principalement, mais ils sont aussi menac�s par des modifications d'habitats (d�forestation humaine pour la culture, le bois de chauffage, par exemple) ou encore pour leurs propri�t�s b�n�fiques suppos�es, qui font de certaines parties du corps des f�tiches ou autres porte-bonheurs. Dans le seul bassin du Congo, ce serait plus de trois millions de tonnes de viande de brousse, selon l'expression consacr�e (bushmeat, en anglais) qui serait consomm�e chaque ann�e. Selon un rapport conjoint de 2008 du Center for International Forestry Research (CIFOR) et du Secretariat of the Convention on Biological Diversity (CDB), le commerce d'animaux sauvages fournirait plus de 80 % des besoins en protides et en lipides dans l'alimentation des zones rurales de l'Afrique centrale, o� le gorille, par exemple, passe pour un mets de choix : le steak de gorilles figure d'ailleurs sur la carte d'un certain nombre de restaurants.  A ce rythme, un nombre significatif d'esp�ces de mammif�res pourrait dispara�tre dans cette zone g�ographique d'ici cinquante ans, pr�vient le rapport.

Par ailleurs, les primates font l'objet d'un commerce l�gal ou ill�gal d'animaux de compagnie, qui
repr�sente environ 30.000 individus, parmi lesquels 25% seraient acquis dans l'ill�galit�. L'utilisation des animaux dans les exp�riences scientifiques pose aussi certaines questions, quand on sait par exemple que les Etats-Unis importent dans ce but 12000 individus chaque ann�e.  Par ailleurs, les d�g�ts ne se limitent pas aux b�tes captur�es. Quand un braconnier capture un  jeune chimpanz�, il tue sa m�re et tr�s souvent d'autres membres de son clan : on estime que pour un chimpanz� captur� et vendu � l'�tranger, il y a dix autres individus extermin�s. A cela, il faut ajouter que les animaux sont captur�s le plus souvent � l'aide de pi�ges qui les blesse ou les mutile et qu'� ces blessures physiques s'ajoutent des traumatismes psychologiques induisant des troubles comportementaux. Ce qui reste bien s�r valable pour les nombreux animaux captur�s de cette mani�re.

Les singes font partie des nombreux animaux pr�sents dans la mythologie et la symbolique africaines, tout particuli�rement chez les Bambaras du Mali, chez les initi�s du Kor� (voir plus bas), qui reviennent de leur retraite sacr�e au village en portant les masques embl�mes de leur classe : sulaw (singes), mais aussi surukuw (hy�nes) et jaraw (lions), entre autres.  Les masques Sulaw " s’inspirent d’un singe assez rare, le colobe noir, ont �t� pour la premi�re fois mentionn�s par l’Abb� Henry, qui les a photographi�s vers 1900 (Henry, 1910). Dans leurs �bats, ces masques sont accompagn�s de porteurs de fouets, de porteurs de torches et de musiciens."  extrait de  : http://culturevisuelle.org/anthropologie/archives/3

Le singe Symbole de puissance sexuelle ou comique,


"Chez les Bambara, il existe six soci�t�s d’initiation d’une grande importance. Elles enseignent la compr�hension de tout ce qui touche � la nature et � la destin�e de l’�tre humain. La soci�t� Kor� en est l’ultime, celle � laquelle on n’acc�de qu’on terme d’un long apprentissage qui a pour but de d�barrasser l’individu de l’impuret� Wanzo. Le Kor� comprend lui-m�me huit classes d’initi�s symboliquement li�s � des cat�gories sociales ayant chacune son embl�me. [...] Au cours des c�r�monies, les danseurs miment les caract�res des animaux repr�sent�s et �voquent la progression de l’homme dans le savoir." ("L’�me de l’Afrique" de Serge Diakonoff publi� par Les �ditions de l’Amateur / Georges Naef)

texte extrait de : http://www.arts-africains.net/Masque-singe-de-la-societe-Kore-Bamana-Bambara-Mali-Masque-africain.html

"Le mot yapere s'applique � une notion complexe, � d�faut d'�quivalent fran�ais nous le traduirons par " autel portatif". Le yapere est un objet fabriqu�, un amalgame de fragments divers charg�s de forces dangereuses, de nyama. La conjonction des principaux autels r�alise un v�ritable microcosme. Le plus dangereux des yapere est le plus ancien : c'est l'enclume (tumpungno) qui renvoie � l'outil des r�cits mythiques. L'enclume, dit-on, est le seul yapere qui peut traverser les sept ciels et atteindre Kle (dieu). Pour ce faire elle se transforme en vautour et retrouve sa forme d'enclume pour traverser l'un des ciels, qui est en feu. Le premier chef du culte, qui porte le nom de l'autel et lui est consubstantiel, est le vautour. Il avait convi� le singe gbongno (cynoc�phale; en bambara ngon) et le singe kotuno (cercopith�que ; en bambara warabl�) � offrir un sacrifice � l'enclume avant de fabriquer des outils. Le singe gbongno est, selon certaines versions, un anc�tre du forgeron auquel il aurait appris les techniques de forge. Selon d'autres versions, il est un forgeron d�chu pour avoir rompu un interdit.
Quoi qu'il en soit, le singe gbongno repr�sente, dans toute la tradition orale, le forgeron. Il existe m�me une chanson d'enfants qui dit : tutu ma ny� gbongno {gbongno, tu es un forgeron) et qui, assure-t-on, fait danser le cynoc�phale.
Apr�s avoir fait leur sacrifice, les trois animaux commenc�rent � fa�onner leurs outils. Le kotuno vit arriver un forgeron en tenue de chasseur. Il demanda � ses compagnons de l'excuser quelques instants et s'enfuit discr�tement.L e chasseur tua le vautour et le gbongno. C'est, dit-on, parce que le chasseur forgeron a tu� son parent le gbongno que le nyama de celui-ci transforme les forgerons en cynoc�phales apr�s leur mort.
Ayant tu� les deux animaux, le forgeron prit le couteau du sacrifice et leur coupa la t�te. Il emporta l'enclume, les deux t�tes et le couteau au village. Il connaissait le fer, le feu et les secrets de la terre, mais il ne connaissait pas le " travail de l'enclume ". Les t�tes du gbongno et du vautour devinrent des yapere et, gr�ce � ceux-ci, le forgeron connut l'ensemble de la technique de la forge.
Le yapere tumpungno, qu'on trouve dans presque toutes les agglom�rations est, le plus dangereux de tous les autels minyanka. Le plus �g� des forgerons est le pr�tre du culte. L'autel est triple ; il comprend :
— une enclume de fer miniature contenant des morceaux de cuivre,
— deux sacs contenant, outre des racines diverses, l'un la t�te du cynoc�phale, l'autre celle du vautour."

texte extrait de : http://www.interment.de/pelures/wwv/lit/litj/jonckers.htm


Dans la culture Dogon, le singe repr�sente les comportements sauvages, non civilis�s, dangereux et antisociaux - le contraire absolu de ce que l’on doit attendre d’un Dogon. Les Dogons utilisent trois types de masques singe, qui sont seulement identifi� par la couleur plut�t que par la forme. Dege est le singe noir, alors que le singe blanc est connu comme Omono et le singe rouge est appel� Ko.
Le fond du mythe n’est pas clairement connue, mais il a �t� �crit que les singes noirs, Dege, sont les bandits de la brousse. Les singes noirs repr�sentent la m�chancet�, la gourmandise et ne doivent pas �tre imit�s comme ils sont l’antith�se de l’ordre dogon. �
Sieber & Walker 1987, p. 134. Huet Michel, The Dance, Art and Ritual of Africa.
� A l’occasion du Dama, une c�r�monie marquant la fin d’un deuil, Griaule pris une photographie d’un danseur portent un masque repr�sentant un singe noir. Le danseur, s’appuyant sur un b�ton, se tenait � part des autres danseurs dans une pose m�lancolique. Son costume �tait compos� d’un raffia noir accroch� au masque pour couvrir le cou, d’un pantalon, de bracelets et d’ornements de pieds faits en fibres tress�es. Bien que dans le language secret des initi�s dogons on s’y r�f�re comme au m�le affreux de la brousse, son apparition durant la danse est accompagn�e d’encouragements dans la lanque Sigi :
‘’M�le affreux de la brousse assis en haut du haut arbre. Ton estomac est plein de fruits, tous les yeux sont sur toi, les tambours jouent pour toi ‘’  �

texte extrait de : http://www.burkina-arts.com/2012/01/masque-singe-dogon.html





Center for International Forestry Research (CIFOR), the Secretariat of the Convention on Biological Diversity (CDB)

Read more at: http://phys.org/news140775475.html#jCp
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12     13      14   

12.  23 juillet 2007, Parc National de Virunga,  Republique Democratique du Congo, des villageois ram�nent la d�pouille de Senkekwe, un chef gorille des montagnes (Gorilla beringei beringei) , m�le de 240 kilos, pour lui rendre hommage.  L'esp�ce est class�e en danger par l'UICN. Photo de Brent Stirton.
"  Le parc national des Virunga est le plus ancien du continent africain. Il abrite le gorille de montagne, esp�ce en voie de disparition. Dans cette r�gion d�chir�e par la guerre, le parc des Virunga est la seule source de bois de feuillu susceptible de donner un charbon de bois de bonne qualit�. Les producteurs de charbon de bois profitent de l'occupation rebelle pour mener leur commerce ill�gal en toute discr�tion. La situation est d'autant plus compliqu�e que le parc est occup� par deux grandes factions rebelles : la CNDP (Congr�s National pour la D�fense du Peuple) du rebelle congolais, le g�n�ral Laurent Nkunda, et leurs ennemis jur�s, le FDLR (Forces D�mocratiques de Lib�ration du Rwanda) Interhamwe, g�nocidaires Hutu qui r�sident dans les for�ts des Virunga depuis leur expulsion apr�s le g�nocide du Rwanda. Brent Stirton a re�u le Visa d’Or 2008 dans la rubrique � Magazine � pour ce photoreportage pour Newsweek et National Geographic."

13.  Vendeur de f�tiches sur un march� de Yaound�, capitale du Cameroun : cr�nes de gorille, peaux de serpents, m�choires d'�l�phant, destin�s aux sorciers, aux gu�risseurs ou autres sp�cialistes de sciences occultes.

14.  Viande de gorille et de chimpanz� (pan troglodytes) sur l'�tal d'un march� du Rwanda. Comme le gorille des montagnes, le chimpanz� est class� en danger par l'UICN.


15    16     17  

15.  Chasseur du Cameroun apr�s abattage de guenons preuss (ou Cercopith�que de Preuss, Cercopithecus preussi), esp�ce en danger selon l'UICN (2008)

16.  Bassin du Congo, chasseurs avec leur prise, un singe colobus (colobus angolensis, � gauche, appel� aussi gu�r�za) et un mandrill (mandrillus sphinx, � droite), qui conna�t un risque d'extinction (IUCN, 2008)

17. 
Cr�nes de  divers singes, march� aux f�tiches d'Akodesseva, � Lom�, capitale du Togo, o� on trouve des 
ossements de singe, de chimpanz�, de l�opard, de buffle,  de hy�ne, de chat sauvage ou de chien,  la poitrine de tortue et sa carapace, plusieurs types de restes de serpents (vip�re, naja, mamba vert…), des becs d’oiseaux  rapaces ainsi que leurs squelettes, des parties de souris, de rats,  des t�tes d’hippopotame, de cheval, de taureau, etc..


18      19      20  


18.  Gbekre, singe g�nie, proctecteur des Baoule, C�te d'Ivoire (voir carte des ethnies : ),  statuette f�tiche en bois (31 x 15 x 15 cm), utilis� lors des danses c�r�monielles Mbra.

19.  F�tiche Vili (ou Bavili, voir carte des ethnies : ) du Congo pour d�masquer les sorciers, cr�ne de singe model� et ench�ss� dans des fibres v�g�tales. Bon nombre de r�gions d'Afrique utilisent ce type de f�tiche pour lutter contre la sorcellerie et les empoisonnements, comme les Fang, les Bulu du Cameroun, avec le rituel Ngil (ou N'gil, voir image suivante) ou encore les Baoul� (voir image pr�c�dente).

20.  Panier f�tiche Bulu (Boulou, voir carte ethnique du Cameroun )  avec cr�ne de singe. Ancien reliquaire plac� � c�t� de l'autel des anc�tres, ce panier a �t� transform� en f�tiche de gu�risseur, qui verse sur le f�tiche une potion secr�te, qu'il laisse couler sur le malade, pour le gu�rir ou le pr�venir d'une maladie ou d'un mauvais sort, avant de suspendre le f�tiche dans la case pour supprimer d'�ventuelles actions de sorcellerie.

20b.  Masques singes Dogon : masque singe blanc pr�sent� � l'exposition Dogon, Mus�e des Arts Premiers, Quai Branly � Paris (05/04/11 - 24/07/11)


Masque singe blanc omono, Dogon, Mali, falaise de Bandiagara, village d'Ireli, d�but du 20e si�cle, bois, pigments et fibres v�g�tales. Collect� lors de la mission Dakar-Djibouti, en novembre 1931  Marcel Griaule  Mus�e du quai Branly.




Crocodiles


Le commerce de crocodiles g�n�re plus de 200 millions de dollars par an. En Afrique ou en Asie, de nombreux crocodiles sauvages abattus sont vendus � des fermes d'�levage, qui les revendent l�galement pour leur compte, "blanchissant" ainsi les animaux. Tr�s convoit� pour sa peau, dont on fait des sacs, des portefeuilles, des porte-monnaie, etc., le crocodile est aussi chass� pour sa viande, en particulier dans des r�gions de p�cheurs dont les ressources halieutiques s'effondrent. Par ailleurs, il repr�sente r�guli�rement une menace pour des villageois ou des troupeaux, et abattu pour cette raison. Enfin, il repr�sente un troph�e de choix pour les chasseurs de safaris et  son cr�ne peut servir � des utilisations religieuses.


21      22          23     


21.  Chasseurs de safari devant leur prise, un crocodile abattu  dans la Vall�e de Luangwa, Zambie.

22.   Habitants du Nord Zimbabwe, devant un crocodile du Nil g�ant (crocodylus niloticus) de pr�s de six m�tres, qui'ls ont demand� � un chasseur d'abattre dans le fleuve Zamb�ze, car il attaquait leurs boeufs.

23.   Articles d'artisanat trouv�s sur le march� de Brazzaville au Congo, probablement fabriqu�s au Mali, et provenant de l'abattage ill�gal de crocodile, en particulier du crocodile du Nil.


24       25         26  


24.   
Crocodile nain (Osteolaemus tetraspis)  captur� par un chasseur en R�publique D�mocratique du Congo pour sa viande.

25.   
Chasseurs El Molo du Kenya venant de tuer un crocodile � la lance, dans le lac Turkana, faute de poisson, de plus en plus rare.

26.    F�tiche Botchio (Boccio, Bocio), de bo, pouvoir, mal�fice, et cio, cadavre, en langue Fon du B�nin, XIXe si�cle.  Il est cens� entrer en contact avec les esprits de l'au-del�, pour repousser des forces mal�fiques. Les statuettes f�tiches sont souvent entour�es de flacons attach�s avec des tissus, des cha�nes. Ici, les cha�nes sont de v�ritables cha�nes d'esclaves, qui ont servi ensuite pour attacher des gens suppos�s atteints de folie par envo�tement. Comme d'autres divinit�s, le botchio re�oit des offrandes : huile de palme, sang d'animal et le f�ticheur le pose dans un petit abri couvert de feuilles de palme, d'o� il peut exercer son pouvoir. Les deux cr�nes de crocodile, plac�s sur le dos et sur le ventre, sont cens�s contenir l'�nergie  contenue par le f�tiche.


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27.    M�choire de crocodile, march� des f�tiches Akodesseva � Lom�, Togo.

28.   
March� aux f�tiches Akodesseva � Lom�, Togo, avec de nombreuses d�pouilles d'animaux, dont des cr�nes de crocodile (� terre au premier plan et sur une table � l'arri�re-plan.

29 et 30.    Tannerie de Kano, Lagos, Nigeria, peaux de serpents  pr�par�es (image 29) et tann�es (image 20), qui proviennent de 90 % du braconnage, commerce ill�gal, donc, destin� au monde entier, Europe, Inde, Arabie Saoudite, etc.  Il n'existera plus  bient�t de crocodile au Nig�ria, les braconneurs sont souvent oblig�s d'aller chasser au  Cameroun, au Tchad ou au Ghana.
     



Sources textes

- http://www.financialtaskforce.org/2012/08/01/poaching-and-its-consequences-for-development-and-security/
- http://www.ifaw.org/sites/default/files/Trading%20Tusks%20and%20investigation%20into%20elephants%20management
%20and%20ivory%20trade%20in%20SA%20-%20French%20-%202007.pdf
- http://www.encyclo-ecolo.com/Ivoire_et_trafic_d%27ivoire
- http://www.janegoodall.ca/chimps-issues-bushmeat-crisis.php
- http://www.arts-primitifs.com/shop-africain/bocio-vaudou-fetiche-janus-botchio-boccio-bocio-benin-p-1247.html
- http://www.eva.mpg.de/primat/staff/boesch/pdf/Ngoran_et_al_2012_Hunting_Law_enforcement_African_
Primate_Conservation.pdf
- http://www.save-the-primates.org.au/facts-wildlife-trade.htm



Sources images

- http://rhino-horn.com/images/rhino.jpg
(rhino en-t�te)
- http://www.africanecho.co.za/images/gallery2012/crocodile.jpg  (crocodile troph�e)
- http://tkcollier.wordpress.com/2012/07/09/thats-one-big-croc/
(crocodile Zamb�ze)
- http://bushwarriors.org/2010/04/02/the-new-secret-weapon-in-the-anti-poaching-war-dna-barcoding/ (crocodile artisanat)

- http://animalrescuesquadgoa.com/Illegalpoaching.html (explosif)
- http://fr.news.yahoo.com/blogs/journal-de-bord/les-photos-de-la-semaine-du-20-au-27-avril.html
(carnage �l�phants)
- http://www.nationalgeographic.fr/photographies/ngm-photographies/photo-la-guerre-du-rhinoceros/7914805/
(rhino bless�)
- http://www.rnw.nl/africa/bulletin/orphaned-sa-rhino-has-successful-cataract-surgery
(rhinos orphelins)
- http://www.mediaglobal.org/2012/03/09/elephant-poaching-sharply-escalates-in-cameroon/
(saisie port klang)
- http://newafricaanalysis.co.uk/index.php/2010/08/kenya-agencies-tackle-poachers/ (
saisie a�roport nairobi)
- http://topworldnewss.blogspot.fr/2011/07/in-kenya-burned-five-tons-of-ivory.html  (ivoire feu)
- http://www.slateafrique.com/83081/cameroun-nouveau-cimetiere-des-elephants (saisie cameroun)
- http://www.customs.gov.hk/filemanager/common/press_releases/20111115_3_1_l.jpg (saisies hong kong)
- http://msnbcmedia.msn.com/j/MSNBC/Components/Photo/_new/pb-111115-horns-jb-02.photoblog900.jpg (d�tail pr�c�dent)
- http://www.businessweek.com/articles/2012-03-22/london-capital-of-the-rhino-horn-business (saisies Londres)
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(jambiya)
- http://savethegorillas.wordpress.com/the-threats-they-face/ (viande gorille)

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- http://bushwarriors.org/2010/03/24/rare-animals-are-being-eaten-to-extinction/ 
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- http://www.arts-ethniques.com/statue-africaine-fetiche-singe-baoule-cote-ivoire-xml-243_291-2853.html
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http://www.gaiaauction.com/upload/fichiers/525470965473ad6b98d0a8.pdf (f�tiche Vili)
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(crocodile nain)
- http://lesflammesnoires.forumgratuit.be/t22-superbe-fetiche-de-musee (botchio)
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(kano, tannerie serpent)
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-
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- http://www.artheos.org/cgi-bin/get.pl?c0=&c1=&c2=&lang=fra&pg=8&O=5360&P=2011 (carte ethnies
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- http://aisforayeaye.blogspot.fr/2011/05/shadows-of-forgotten-ancestors-with.html (masque �l�phant
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masques �l�phants divers :
- http://www.randafricanart.com/images/Bamileke_elephant_mask_cowry_shells_306_13.jpg
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- http://www.tribalworks.com/DD55-African-art-Bamileke-beaded-elephant-mask.htm
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- http://www.africadirect.com/masks/bwa-bobo-gurunsi/winiama-mask-with-two-figures-on-top-
custom-stand-african.html
- http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/ad/Masque_singe_blanc-Dogon.jpg