ENCYCLOPEDIE -DE--LA--LANGUE -FRANCAISE
-LEXIQUE-- GENERAL


Ce lexique contient des définitions de mots de l'encyclopédie, introuvables ou trop sommaires dans les dictionnaires courants. Cependant, un certain nombre de mots sont définis dans les chapitres concernés de l'encyclopédie.

 


A | B | C | D | E | F | G | H | I | J |K| L

|| M | N | O | P | Q | R | S | T | U | V |


A

 

ABS (Acrylonitrile-Butadiene-Styrene)

Matériau thermoplastique caractérisé par une ductilité supérieure, une forte résistance, une bonne colorabilité et un lustre important, qui convient aux objets moulés et décoratifs. S'emploie particulièrement pour l'électroménager, les appareils téléphoniques, les meubles, les luminaires.

Achevé d'imprimer (Imprimerie)
 
"Mention placée à la fin d'un livre et indiquant la date à laquelle l'impression en a été terminée ainsi que, généralement, le nom de l'imprimeur. On y ajoute parfois des indications relatives au nombre d'exemplaires imprimés, au tirage de tête sur différents papiers, au tirage numéroté, aux exemplaires constituent l'édition originale. Le colophon des incunables est l'ancêtre de l'achevé d'imprimer moderne. "

extrait de :
http://www.bibliopolis.net/glossaire/glo_aaz.htm

Apocrisiaire (Histoire Diplomatique)


"N. m. Nom de dignité chez les Grecs du Bas-Empire. Agent, Envoyé qui portoit les réponses des Empereurs. Il désignoit des Officiers publics chargés de l'expédition des édits et des actes: leur chef s'appeloit Le Grand Apocrisiaire. Sous Charlemagne, le Grand Aumônier s'appeloit Apocrisiaire. Ce mot désignoit aussi Un Député revêtu de pouvoirs par une Église ou un Monastère".

extrait du Dictionnaire de L'Académie française, Cinquième édition, 1798.


Aptitude à l'imprégnation (bois)

C'est l'aptitude à l'imprégnation conventionnelle qui varie d'extrêmement résistant à perméable.

La quantité de produit absorbée et la profondeur de pénétration atteinte lorsqu'un bois subit un traitement préservation, sont fort variables.
Ces deux paramètres dépendent essentiellement de:

Aptitude conventionnelle à l'imprégnation.
En présence d'une telle diversité de facteurs, il a été décidé, par convention, d'apprécier l'aptitude à l'imprégnation des bois dans les conditions suivantes:

On distingue, dans ces conditions-là, quatre catégories d'aptitudes conventionnelles à l'imprégnation, rangées en ordre croissant:

Aptitude pratique à l'imprégnation.
Il est important de noter que certains bois qui sont conventionnellement classés comme résistants à l'imprégnation en autoclave, apparaissent moyennement résistants ou même perméables en utilisant d'autres procédés de traitement.
Exemple: l' épicéa ( à la condition que l'humidité ne soit jamais descendue en dessous de 50%): une pénétration profonde - et une préservation beaucoup plus efficace que celle obtenue par le procédé conventionnel - peut être constatée avec les procédés:

Aptitude à l'imprégnation de l'aubier.
La préservation de l'aubier est souvent indispensable pour pouvoir l'utiliser dans les ouvrages.
Pour les bois feuillus:
on peut admettre en règle générale que l'aubier est perméable ou moyennement résistant. Parmi les bois décrits, seul les aubiers du Teck, du Niangon et de l'Acajou d'Amérique sont résistants à l'imprégnation.
Pour les bois résineux:
il n'y a pas de règle générale

 

B

 
Bâte ( orfèvrerie )

Elément d'entourage en métal servant à sertir les pierres qui ornent les pièces d'orfèvrerie, comme les bijoux. On dit d'une pierre qu'elle est "montée en bâte", c'est à dire qu'elle est est montée dans un boîtier métallique individuel, lui-même soudé sur une platine de même métal.On parle aussi de "pierres en bâtes".

 

Bille ou bille de pied ( sylviculture )

S'entend de la partie du fût de l'arbre
entre le pied et la première couronne de branches
 

Bouquet ( sylviculture )

Ensemble de quelques arbres groupés, traités conjointement (synonyme ou voisin : îlot, tâche, plage, parquet (grands bouquets)

 

Bristol

Papier cartonné (250-300 g/m²) qui retient la lumière. Sa face intérieure est blanche et lisse, sa face extérieure est blanche et pelliculée: c'est celle-ci qui reçoit le matériau contrecollé.

 

C


Capitulaire (législation Carolingienne) :
 
"Pour réformer et contrôler la société, les Carolingiens légifèrent abondamment, sous forme de capitulaires. Rédigés par chapitres (capitula), les capitulaires sont le fruit d'un long travail de préparation. L'empereur élabore un projet qui est discuté dans des sortes de commissions, composées de conseillers, laïques et ecclésiastiques. Le projet de capitulaire est ensuite soumis au plaid général qui peut l'amender avant de donner son consentement (consensus). L'empereur le promulgue alors en le lisant (promulgation verbo regis). Le consensus des fidèles est nécessaire, il n'a jamais été une simple formalité, même sous Charlemagne. Il devient plus difficile à obtenir sous ses successeurs. Une fois promulgués, les capitulaires sont copiés et expédiés aux missi, ou aux comtes qui sont chargés de leur application. Ceux-ci réunissent alors une assemblée des hommes libres du comté et proclament le capitulaire, en le traduisant en langue vernaculaire.
Les capitulaires traitent de toutes les questions. Certains sont des ajouts ou des révisions des lois nationales (capitularia legibus addenda). D'autres sont destinés aux missi dominici, envoyés par l'empereur en tournées d'inspection dans les provinces. Certains traitent de questions ecclésiastiques, puisque les décisions des conciles sont souvent reprises dans la législation civile. D'autres enfin traitent de questions administratives, comme par exemple le
capitulaire de villis destiné à servir aux intendants des domaines royaux.
Sous Louis le Pieux, un gros effort de rationalisation et de classement des capitulaires est accompli, afin de faciliter leur conservation, leur diffusion et leur application. Malgré cet effort, le nombre des copies a toujours été insuffisant, ce qui explique la confection de collections de capitulaires qui servent au palais ou qui sont mis à la disposition des comtes. La collection d'Anségise est la plus célèbre d'entre elles".
(extrait de

 

 

Carcasse (boucherie, acception d'abattoir) :
On désigne par-là le corps entier d'un animal de boucherie après saignée, éviscération et ablation des extrémités des membres au niveau du carpe et du tarse, de la tête, de la queue et des mamelles ; en outre, pour les bovins, ovins, caprins et solipèdes après dépouillement.
 
Carte (papeterie)

Papier cartonné ( 280 - 400 g/m²) souvent opaque, sans support adhésif, dont la face intérieure est lisse et celle extérieure grainée ou gaufrée. Les cartes colorées ont une face teintée, satinée, laquée ou métallisée, et une blanche.

 

Cépée (sylviculture)
 
Voir taillis
 

Cerne de croissance annuel (bois)

Couche de bois ajoutée au diamètre de l'arbre à chaque saison de croissance. En zone tempérée, les cernes de croissance de plusieurs essences, tels les ormes et les pins, se distinguent facilement du fait des différences entre les cellules formées en début de saison et celles formées en fin de saison.

Chanoine (religion chrétienne)

Chanoine" vient du latin "canonicus", qui désigne un clerc vivant selon une règle ou un "canon". Le terme "canonicus" est issu du grec kanonikos kanôn, "canon". Le mot grec désigne une tige de roseau. Or, dans l'Antiquité, les tiges de roseau servaient d'instruments de mesure. On est donc passé au sens de ce qui est "mesuré", "organisé par une règle". Ainsi, le chanoine est un prêtre soumis à une "règle" vivant au sein d'une communauté ou chapitre et desservant une cathédrale ou une collégiale.

De nos jours, on établit une distinction entre "chanoines réguliers" et "chanoines séculiers". Les premiers constituent une famille religieuse apparue au XIe siècle et généralement soumise à la règle de saint Augustin.

Ils sont liés par les trois voeux de chasteté, pauvreté et obéissance. Les chanoines réguliers se distinguent des moines par le fait qu'ils assument la charge pastorale d'âmes au sein d'une église paroissiale, alors que les moines vivent retirés du monde.

Les chanoines séculiers sont des prêtres diocésains, nommés par l'évêque et comprenant deux catégories : les chanoines titulaires, membres du chapitre cathédral, autrefois "conseil de l'évêque", et les chanoines honoraires, titre honorifique décerné à des prêtres particulièrement méritants.

On entend donc par "chanoines réguliers de saint Augustin" des religieux menant une vie de prière, vivant en communauté sous une règle et exerçant un ministère pastoral. La raison d'être spécifique des Chanoines Réguliers, c'est-à-dire leur but principal et immédiat, a été mise en évidence par leur Père, saint Augustin. Il affirme, en effet, que ses clercs prennent un double engagement : la sainteté et l'état clérical; la sainteté pour leur vie personnelle; l'état clérical, c'est-à-dire la charge d'âmes, pour le peuple.

( source : http://www.stmaurice.ch )


Chorévêque (religion chrétienne)


N.m


"Les chorévêques étaient des évêques attachés à un « pays» (pagus ou vicus), avec la fonction d'aider les évêques des cités épiscopales dans l'administration des groupes de population vivant à la campagne.

Si le mot «chorévêque» n'entra qu'au VIe siècle dans le vocabulaire ecclésiastique de l'Occident chrétien, l'institution, orientale, à son origine, était connue depuis longtemps.

Des ecclésiastiques aux pouvoirs limités (IVe-VIe siècle)


Les chorévêques possédaient sans doute le caractère épiscopal, mais très tôt, leur pouvoir fut limité. En 314-315, le concile d'Ancyre, en Galatie, leur retira le droit d'ordonner dans une autre paroisse que la leur des prêtres et des diacres sans la permission écrite de l'évêque. Le concile de Néocésarée les assimila aux soixante-dix disciples, et ne les admit qu'en tant que concélébrants au «sacrifice», honneur (ou discrimination) qu'ils partageaient avec les prêtres sédentaires. Les évêques étaient, quant à eux, assimilés aux douze apôtres. Les chorévêques furent dès lors regardés comme des coadjuteurs ; mais, relégués à la campagne, ils ne furent sans doute que les intendants des évêques urbains.

En 341, le concile d'Antioche reprit les restrictions imposées lors des précédents conciles, précisa que les chorévêques ne pouvaient établir que le lecteur, les sous-diacres et exorcistes, et ajouta enfin qu'ils devaient être établis par l'évêque de la ville dont ils dépendaient. Cette dernière mention était capitale puisque l'évêque urbain choisissant son chorévêque, le nommant et enfin le consacrant ; cela revenait à le placer dans une condition de subordination totale vis-à-vis du titulaire du siège épiscopal.

L'essor de l'institution (VIIe-VIIIe siècle)


L'institution des chorévêques ne prit réellement son essor qu'à la fin du VIIe siècle. Son aire d'expansion fut toutefois limitée aux pays de mission. En effet, les sièges épiscopaux étant disséminés et isolés par de longues distances, les évêques urbains ne considéraient pas les chorévêques comme des concurrents susceptibles de mettre en cause leur autorité.

Les pouvoirs des chorévêques furent alors étendus : leur furent confiées l'instruction des clercs, la visite des paroisses rurales et l'inspection des églises, mais aussi l'administration solennelle des sacrements dans les villes, la confirmation des enfants et des adultes, la consécration des églises, la collation des ordres mineurs. Parfois même, ils furent chargés de l'ordination des ordres majeurs. Dès lors, le chorévêque fut considéré comme un coévêque. Cette pratique fut largement employée en Germanie par les missionnaires anglo-saxons.

La fin du VIIIe siècle marqua les débuts de la réaction contre cette institution, devenue trop puissante. Si elle disparut sur le continent au cours du IXe siècle, elle survécut en Angleterre, jusqu'à la conquête normande."

texte extrait de la page web : http://fr.encyclopedia.yahoo.com/articles/ne/ne_0053_p0.html


Cire perdue (technique de la), (orfèvrerie)

La technique de la cire perdue était utilisée pour la fabrication des pièces exceptionnelles ou celle des matrices de fonderie: l’objet que l’on désirait obtenir était sculpté dans de la cire, puis soigneusement engobé d’argile; après avoir ménagé des trous de coulée et des évents, on chauffait l’ensemble, ce qui provoquait la fonte et l’évacuation de la cire, à laquelle on substituait le métal.

"Au milieu du VIème millénaire av. J.C., un vent de modernité soufflait sur la Mésopotamie. Aux environs de 3 500 av. J.C., la coulée du bronze était déjà connue, la cire perdue apparaît de même que l'écriture cunéiforme. A partir de Sumer, la cire perdue gagne tout le monde ancien. Les uns après les autres, les Grecs, les Romains, les peuples de la steppe utilisent la cire perdue. Même après que l'Empire romain d'Occident se füt effondré, des monastères continuèrent à pratiquer la cire perdue pour leurs besoins propres en pièces d'orfèvrerie. Un moine allemand "Theophilus Presbyterus et Monacus", Théophile prêtre et moine, écrivit de 1110 à 1140 un "traité de divers arts" òu figure une description de la technique de la cire perdue. A la renaissance italienne, le désir de reproduire à nouveau le corps humain reparaît. Et, comment - nous ne le savons pas exactement- le livre de Théophile vint à la connaissance de Benvenuto Cellini joaillier, sculpteur et fondeur. Sa fameuse statue de Persée (Fig. 1), de même que le livre qu'il ecrivit sur les différentes manières d'utiliser la cire perdue marquèrent la première résurrection de la cire perdue. En France, la volonté de couler à nouveau d'un seul jet de grandes statues équestres dont la technique s'était perdue permit à Girardon d'égaler les fondeurs de l'ancienne Rome. Le deuxième renouveau de la cire perdue débuta aux Etats-Unis, quand la dentisterie, la métallurgie avec le Vitallium de la Société Austénal et l'usage des élastomères contribuèrent à frayer la voie aux fabrications de haute technologie des industries aéronautiques et mécaniques. Cela constitue la deuxième renaissance de la cire perdue - la renaissance technique - qui s'est étendue tout au long du XXème siècle."

extrait de : http://cat.inist.fr/?aModele=afficheN&cpsidt=16386964

(voir aussi :
LE BRONZE - TECHNIQUES DE FONDERIE)

Clayon (construction)

Petite clôture (en bois ou en métal) à claire-voie.

Cloisonné (orfèvrerie)

N.m. C'est à Mohenjo-Daro (vallée de l'Indus), dans une couche archéologique datée par Sir John Marshall d'environ 2750 avant notre ère, que furent retrouvés les plus anciens témoins de l'orfèvrerie cloisonnée connus. C'est probablement de la Perse que les Scytes et les Sarmates de Russie méridionale tinrent les techniques du cloisonné. Ce sont surtout les Sarmates qui l'ont transmis à l'Occident, où cet art a fleuri du Ve au VIIe siècle de notre ère. Elèves à la fois des ateliers sarmates et hellénistiques de la mer Noire, les orfèvres Goths ont contribué à cette diffusion.

La technique de l'orfèvrerie cloisonnée, dit le cloisonné, est l'art de sertir dans un réseau de cloisons des pierres de couleur formant une mosaïque, généralement plane. C'est une technique qui fait partie de l'orfèvrerie battue ( opposée à orfèvrerie moulée) : le métal est battu en feuilles, très minces quand il s'agit de réduire les quantités de matériaux rares et coûteux.

Le décor cloisonné consiste à sertir à froid des tables de verre ou des pierres précieuses découpées selon la forme désirée dans des cloisons de métal rapportées sur une plaque du même métal. Pour donner de l'éclat aux tables de grenat, on fixe dessous un paillon, qui est un petit élément de métal gaufré ou guilloché.

Dans le cas de l'émail cloisonné, les cloisons de métal sont rapportées sur le fond et soudées ou collées (avec de la colle de pépin de coing ou de peau de lapin. L'adhérence se fait au moment de la fusion de la pâte de verre, au four. Les cloisons, épaisses ou fines, sont rapportées selon les techniques du plein émail ou de l'émail enfoncé. Dans ce dernier cas, la plaque de métal est préalablement creusée.

La technique du cloisonné fait partie, avec celle des pierres en bâtes, de ce qu'on appelle le "style coloré".


Codex Manesse (société médiévale)

" D'après le témoignage du poète Johannes Hadlaub, le conseiller zurichois Rüdiger Manesse et son fils Johannes commencèrent à la fin du XIIIe s. à réunir un vaste recueil de poésies courtoises. Il en résulta le luxueux manuscrit partiellement publié pour la première fois sous le titre de Codex Manesse par Johann Jakob Bodmer en 1748. Les 140 recueils individuels qui le composent ont vu le jour entre le milieu du XIIe s. et 1300 environ. Le plus volumineux est celui de Walther von der Vogelweide. Conservé aujourd'hui à la bibliothèque universitaire de Heidelberg, le codex porte également le titre de Grosse Heidelberger Liederhandschrift.
Le manuscrit est populaire en raison de ses 137 miniatures gothiques, qui idéalisent les poètes dans leurs activités chevaleresques et courtoises ( Enluminure ). Mais le texte est non moins important: plus de la moitié des quelque 6000 strophes ne sont connues que grâce à ce manuscrit. Si l'essentiel est composé de chants d'amour courtois ( Minnesang ) de diverses formes, des textes moraux, didactiques, spirituels ou politiques apparaissent aussi. La rédaction connut plusieurs étapes. Le noyau du manuscrit est formé par les oeuvres de cent dix auteurs dont les textes ont été copiés en 1300 ou dans les années qui suivent. Ce n'est qu'après la mort de Rüdiger Manesse qu'on ajouta (jusqu'en 1330/1340, éventuellement jusqu'à la révolution de Rudolf Brun en 1336) les oeuvres de trente autres poètes. On ignore qui mena ce travail complémentaire.
En dépit de la complexité de sa genèse, le Codex Manesse a été conçu selon un plan. D'un côté, les poètes sont ordonnés hiérarchiquement, d'abord l'empereur Henri VI de Hohenstaufen et son petit-fils Conrad IV, puis les rois, ducs, comtes et barons et enfin les poètes n'appartenant pas à la noblesse, la majorité. D'autre part, les nombreuses pages blanches distribuées dans tout le manuscrit démontrent qu'il avait été conçu comme un recueil devant être constamment complété. Ce concept, nouveau dans les recueils de chansons, se retrouve dans un manuscrit de la charte de Zurich daté de 1301/1304, dont l'initiative revint sans doute à Rüdiger Manesse aussi et dont la main est identique à celle qui copia dans le Codex Manesse les quelque 240 strophes du corpus de Hadlaub. Ainsi se trouvent résolus les anciens doutes concernant le mandant du codex, le lieu et l'époque de la rédaction du recueil."

extrait de la page web :
http://www.lexhist.ch/externe/protect/textes/f/F11193.html

Colonge (histoire médiévale)


N.f . Du latin colonica et de l'ancien français colongeor, paysan explotant la colonge, qui est une terre, une tenure (nous dirions métaierie) mise en culture par des colons, appelés colongers ou colongiers. La colonge est un des éléments constitutifs de la féodalité : Des paysans libres, mais sans ressources ou en danger, se mettaient sous la protection, et partant, sous la dépendance d'un Seigneur, de qui ils tenaient la jouissance d'une colonge, contre diverses taxes ou redevances (redevances colongières).

La colonge peut être aussi un bien-fonds féodal jouissant de privilèges, qu’on retrouve dans les lieux-dits Collonge, Cologne, Collange.

 
Colophon (codicologie, imprimerie)

Du grec "colophon", litt. "faîte, sommet", par extension : "couronnement, achèvement ".


C'est une mention de quelques lignes placée à la fin des manuscrits ou des tout premiers livres imprimés, et qui fournissent des renseignements, principalement sur le titre, l'auteur, le date et le lieu de composition de l'ouvrage.


" Les colophons, par ce qu’ils laissent entrevoir de la mentalité et des conditions de travail des scribes,
ont très tôt éveillé l’intérêt des historiens : vingt-cinq mille de ces formules, souvent stéréotypées,
ont ainsi été relevées et rassemblées dans un répertoire par les moines bénédictins de l’abbaye
de Bouveret (Colophons des manuscrits occidentaux des origines au XVIe siècle, 1965.1982,
7 volumes)."
extrait de :
http://www.abbaye-fontevraud.com/lettre_n3.pdf"
 
"Notice, placée à la toute fin des incunables et des ouvrages du début du XVIe siècle, qui donne les renseignements suivants ou au moins quelques uns d'entre eux: le nom de l'ouvrage, de l'auteur, de l'imprimeur, le lieu et l'année d'édition, ainsi que certains détails sur l'exécution du livre. Dans les premiers livres imprimés, qui ne comportaient pas toujours de page titre, le colophon est parfois le seul endroit dans le livre où ces renseignements se trouvent. (...) Le colophon est l'ancêtre de l'achevé d'imprimer. En anglais on utilise parfois le mot colophon pour désigner ce dernier."
extrait de :
http://www.bibliopolis.net/glossaire/glo_aaz.htm
 
 

 
Commende (monastère, abbaye)


La commende, qu'il importe de ne pas confondre avec l'union ou avec la pluralité des bénéfices, est le dépôt d'un bénééfice entre les mains d'une personne qui ne peut point le tenir en titre. Elle est ou
temporaire ou perpétuelle.

La commende temporaire n'est qu'une commission provisoire pour administrer un bénéfice qui est vacant ou dont le titulaire est devenu incapable de remplir l'office auquel ce bénéfice est attaché. Sous des noms divers, on la trouve pratiquée très anciennement, introduite par la nécessité de pourvoir au service de l'Eglise et a la conservation de ses biens. En principe, le commendataire temporaire n'a aucun droit propre sur les revenus du bénéfice qu'il administre; il doit les restituer, déduction faite des dépenses et de la part affectée à son entretien. Ses fonctions lui étant confiées, non pour son avantage personnel, mais pour l'utilité de l'Eglise, sont essentiellement révocables; des règles ont été établies pour empècher les ruses et les connivences qui tenteraient de les prolonger indéfiniment.

La commende perpétuelle, au contraire, a pour objet de procurer un avantage personnel à celui à qui elle est concédée; elle lui confère le droit de jouir du bénéfice, à l'instar d'un vrai bénéficier : Perpetua commende conceditur in favorem personae, tain facultate dispo nendide beneficzo, sicut venus bezze ficarius. C'était contre elle qu'étaient dirigées les plaintes qui retentirent dans l'Eglise pendant tant de siècles. Sous un nom qui exprimait, en le déguisant, l'aveu de l'incapacité de bénéficier, elle constituait tout un système de dérogations manifestes aux règles les plus sages du droit ecclésiastique : permet tant la possession, non seulement de plusieurs bénéfices, mais de bénéfices incompatibles; attribuant cette possession à des personnes que leur âge ou d'autres causes rendaient inhabiles à la détenir à titre légitime; violant le principe d'équité formulé dans la maxime Secularia secularibus, regularia regularibus, qui réservait au clergé séculier les bénéfices séculiers, et aux religieux les bénéfices appartenant à leur ordre.

Vers la fin du XVII siècle, on comptait en France six cent vingt-cinq abbayes d'hommes en commende, et seulement cent quinze abbayes en règle.

Confession (architecture religieuse)

"A l’origine, le mot confession désigne une chapelle, généralement souterraine, contenant le tombeau d’un martyr. Par la suite, le mot servit aussi pour désigner le tombeau lui-même.
Pour L.-A. Bocquillot, « le vuide des autels servit dans la suite à enfermer les reliques des saints, et elles y étoient disposées de manière qu’on pouvoit les voir par une petite ouverture qui étoit ou derrière l’autel, ou par les cotez ». Cet auteur ajoute que « dans le seizième siècle, les autels qu’on érigeoit étoient encore creux et concaves, et l’on y mettoit des corps entiers de saints, quand on en trouvoit ; mais l’on cessa d’y laisser des ouvertures par où l’on put voir les reliques » ; il mentionne que cette pratique était ignorée à son époque (Bocquillot, L.-A., Traité historique..., 1701, p. 84-85).
Pour C. de Vert, « l’endroit de l’autel qui renferme les reliques, retient encore aujourd’hui, dans le Pontifical ou Cérémonial des évêques, le nom de sépulcre *, autrement Mémoire ou Confession ; lieu sous terre, où on descendoit par devant l’autel ». Il ajoute que « dans la suite, les corps des confesseurs furent aussi placez sous l’autel » comme « celui de saint Firmin le confesseur, vulgairement le confez, evesque d’Amiens », placé dans l’église des chanoines réguliers de Saint-Acheul-lès-Amiens (Somme), ou celui de saint Honoré, également évêque d’Amiens, placé dans l’église de Port, près de Pontieu, et celui de Marie de Béthanie, « sœur de Marthe et de Lazare », placé « sous l’autel de l’abbaye de Vézelay, du diocèse d’Autun » (Vert, C. de, Explication simple, 1713, t. 4, p. 16-17).
Pour J.-A. Martigny, « le mot confessio est celui qui s’emploie le plus communément pour désigner l’autel recouvrant, dans la crypte, le tombeau du martyr. [...] Mais, comme il n’était pas toujours possible d’avoir une crypte [...], on imagina d’établir un simulacre de crypte, auquel on donna aussi le nom de confessio, martyrium, et qui ne consistait qu’en une cavité ménagée pour recevoir les reliques, au-dessous de l’autel dans l’espace résultant de l’élévation du sol du sanctuaire au-dessus de celui de la nef. [...] Enfin, on se contenta « plus tard de renfermer dans une cavité pratiquée au centre du sarcophage de l’autel lui-même des reliques de martyrs et l’autel devint ainsi comme un diminutif de crypte » (Martigny, J.-A., Dictionnaire des antiquités chrétiennes, 1865, art. Confessio, p. 202).
Pour D. Duret, « les premières basiliques s’élevaient, d’ordinaire, sur l’emplacement même des catacombes, l’autel se dressait exactement au-dessus de la crypte qui abritait les restes du martyr ou du confesseur ; parfois même, il était superposé au tombeau et ne formait qu’un seul massif avec lui ». A l’époque mérovingienne et carolingienne « dans le soubassement de l’autel pouvait s’ouvrir une petite baie, fermée d’une grille (fenestella confessionis) ». A l’époque romane, « les étroits autels-confessions du VIe siècle qui laissaient apercevoir les reliques par une porte grillagée, prennent des dimensions plus importantes et présentent des parois ajourées, à travers lesquelles on peut voir le reliquaire » (Duret, D., Mobilier..., 1932, p. 12-13, 109)."

extrait de la page web : http://www.culture.gouv.fr/culture/revue-inv/001/njp002.html


Contrecollé (abat-jour)

Tissu (exemples: cotonnettes, satins, taffetas, chintz, doupion, toile de jute), papier (exemples: kraft, laqué), film plastique (exemples: imitation parchemin ou vessie) collés sur polyphane.

Contre fil ou contrefil

Se dit du bois dont les fibres sont successivement inclinées en sens différents par rapport à l'axe de l'arbre

Couchis (artisanat)

- Lit d'un matériau quelconque
- Assemblage de pièces de bois formant assise intermédiaire dans l'établissement d'un revêtement de sol.
 
Coupe à blanc, coupe à blanc étoc (sylviculture)
 
Voir coupe rase
 
Coupe d'assainissement (sylviculture)
 
Coupe des arbres endommagés ou malades dans le but d'éviter la propagation d'insectes ou de maladies.

Coupe d'éclaircies ou d'amélioration ( sylviculture )

Coupe d'amélioration réalisée essentiellement dans le perchis et futaies en croissance, n'ayant pas atteint encore l'âge ou la dimension d'exploitation. Elle est destinée à accélérer l'accroissement et la valeur des arbres restants : accroissement du diamètre et, par une sélection convenable, à améliorer la moyenne de leur forme. Elle vise aussi à enlever les arbres les moins conformés ou les plus gênants au profit d'arbres que l'on souhaite conserver : tous les 6 ou 12 ans.


Pour les coupes d’éclaircie dans un peuplement de feuillu issu de régénération naturelle, l’abattage du houppier doit se faire dans le cloisonnement pour faciliter le façonnage, l’empilage et pour que les
rémanents améliorent la portance du sol en évitant ainsi sa dégradation.
 
Coupe d'éclaircie commerciale (sylviculture)
 
Traitement sylvicole qui consiste à couper les arbres de dimensions suffisantes pour les transformer en poteaux ou en pieux. Elle est pratiquée dans un peuplement à densité excessive afin d'y améliorer
la santé et le taux de croissance des arbres du peuplement final.
 
Coupe d'éclaircie précommerciale (sylviculture)
 
Opération sylvicole qui consiste à réduire le nombre d'arbres dans les jeunes peuplements et qui a souvent lieu avant que les tiges enlevées ne soient suffisamment grandes pour être utilisées ou vendues comme produits forestiers. Prévient la stagnation et améliore les conditions de croissance des arbres résiduels de sorte qu'à la récolte finale, le produit final a une qualité et une valeur accrues.
 
Coupe d'écrémage (sylviculture)
 
Coupe qui extrait seulement les arbres de la meilleure qualité, ce qui entraîne souvent un peuplement résiduel de piètre qualité.
 
Coupe définitive (sylviculture)
 
Voir coupe rase
 
Coupe d'ensemencement (sylviculture)
 
La première intervention d’une coupe progressive; elle est réalisée avant l’atteinte de l’âge d’exploitabilité, de façon à augmenter l’ouverture permanente du couvert afin de créer des conditions favorables à la régénération naturelle par les arbres conservés comme semenciers, tout en limitant le développement de la végétation concurrente du sous-bois.
 
Coupe jardinatoire ou coupe de jardinage ( sylviculture )
 
Coupe d'arbres choisis individuellement ou par petits groupes dans un peuplement inéquienne, pratiquée à intervalles relativement courts.
 

Coupes progressives (sylviculture)
 
Ce sont les différentes coupes pratiquées dans la plupart des régénérations des futaies. C'est une méthode d’aménagement équienne d’un peuplement parvenu à maturité qui consiste à extraire les arbres par étapes. La première intervention ouvre le couvert pour permettre l’établissement de la régénération naturelle en sous-bois tout en limitant la croissance de la végétation concurrente. Une deuxième intervention peut être nécessaire pour atteindre de meilleures dimensions. La coupe finale récolte le reste du peuplement une fois la régénération bien établie. On distingue différents modes de coupes progressives :
 

mode de régénération par coupes progressives en coin :  Modalité d’exécution du mode de régénération par coupes progressives en bandes qui consiste à couper d’abord d’étroites bandes en forme de coin dont la pointe est tournée vers les vents dominants. Ces bandes sont ensuite élargies en avançant; la régénération est principalement naturelle; l’intervalle de régénération est court et les peuplements qui en résultent sont en général assez équiennes.  Synonyme : système des coupes progressives en coin.

mode de régénération par coupes progressives en placettes et bandes :   Modalité d’exécution du mode de régénération par coupes progressives en bandes, où, en plus de l’exécution de la coupe d’ensemencement normale assez uniforme, les semis préexistants sont dégagés, à la fois sur la bande et sur les surfaces boisées immédiatement adjacentes, en même temps que sont effectuées d’autres coupes limitées à des placettes pour y promouvoir la régénération. Celle-ci est principalement naturelle, la durée de régénération courte et le peuplement régénéré d’âge assez régulier. 

mode de régénération par coupes progressives irrégulières :  Modalité d’exécution du mode de régénération par coupes progressives où l’on ouvre le couvert de façon graduelle mais irrégulière, généralement par trouées, avec coupe définitive souvent par bandes; régénération naturelle; longs intervalles entre les coupes pouvant atteindre jusqu’à la moitié de la révolution; peuplement résultant très inéquienne et irrégulier.  Synonyme : système des coupes progressives irrégulières.

mode de régénération par coupes progressives par bandes :   Modalité d’exécution du mode de régénération par coupes progressives où les coupes sont conduites par bandes assez larges, en progressant généralement contre la direction du vent dominant, et assez rapidement. La régénération est principalement naturelle et le peuplement résultant assez équienne et uniforme.  Synonyme : système des coupes progressives par bandes.

mode de régénération par coupes progressives par trouées :  Modalité d’exécution du mode de régénération par coupes progressives où le couvert est entrouvert au moyen de coupes par trouées qui sont assez également réparties, puis élargies par les coupes suivantes au fur et à mesure du développement de la régénération : la régénération est principalement naturelle, bien que souvent complétée par des plantations; la durée de régénération est plutôt courte et le peuplement résultant plus ou moins équienne et régulier. 

mode de régénération par coupes progressives uniformes :   Modalité d’exécution du mode de régénération par coupes progressives où le couvert est ouvert assez uniformément sur tout l’ensemble de la surface à régénérer; la régénération est principalement naturelle, bien qu’elle puisse être complétée par des plantations; la durée de la régénération est assez courte et le peuplement résultant plus ou moins équienne et régulier.  Synonyme : système des coupes progressives uniformes.

 
Coupe rase (sylviculture)
 
Coupe totale, sans réserves (synonyme : coupe à blanc, coupe à blanc étoc (vieux mot pour souche), coupe définitive )
 
Dernière des coupes progressives qui élimine les derniers semenciers du peuplement initial lorsque la régénération est considérée comme acquise.
 
Coupe de régénération (sylviculture)
 
En dehors des essences de pleine lumière, comme le pin, les coupes de régénérations s'opèrent par coupes progressives
 
Courbe de référence ( dendrochronologie )
 
 
 
Culée ( sylviculture )
 
N.f. Base de la bille de pied correspondant à la patte (ou empattement) de l'arbre.

D

Débusquage (bois)

Phase préliminaire du débardage, au point de chute de l'arbre, lieu de reprise du bois par les moyens de transport.

Décrétales (christianisme, droit canon)

Adj. et N.f

"En Orient, la législation ecclésiastique est depuis longtemps une partie de la législation civile promulguée par l'Empereur lui-même ou par le concile, que l'Empereur approuve. En Occident, la situation est différente. À partir du IVe s., les Papes affirment leur autorité par des actes ou des lettres qui édictent des ordres ou répondent à des consultations : ce sont des lettres décrétales (les plus anciens exemplaires connus remontent au pontificat de Sirice, 384-398). Ces décisions font autorité tant qu'elles ne sont pas annulées par d'autres. Pendant longtemps, les sources de législation ecclésiastiques sont éparpillées.
Sous Théodoric le Grand (fin IVe-déb. IVe), on note une renaissance de l'étude du droit canon. Denys le Petit, un moine scythe du début Ve, compile les décrétales et décisions conciliaires : ce sont les Dionysiana. En Orient, la codification de Justinien absorbe et rationalise toutes les institutions, civiles et ecclésiastiques. En Occident, ce mouvement est arrêté par la décadence romaine. Seule l'Espagne voit la tenue régulière de conciles et la publication de compilations. Parallèlement apparaissent les pénitentiels dans l'Église celte. Au début, ils diffèrent des textes de loi : ils aident les prêtres à administrer le sacrement de pénitence. Mais peu à peu la littérature pénitentielle couvre toutes sortes de matières morales et disciplinaires (les problèmes d'empêchement au mariage par exemple). Ils sont ensuite répandus sur le continent. Mais ce sont des oeuvres individuelles : il existe beaucoup de divergences entre les textes.

À Rome, il devient difficile de maintenir la discipline canonique traditionnelle. Charlemagne demande à Adrien Ier de le guider. Le Pape envoie en 774 une copie des Dionysiana qui sont promulguées dans tout l'Empire en 802. Une source est les Dacheriana (d'après Luc d'Achery, éditeur au Xe s. de l'Hispana du XIIe, corrigée par des additions tardives). Les Fausses décrétales, ou Décrétales pseudo-isodoriennes, attribuées à Isidore de Séville, apparaissent, naissant d'un souci de protection des clercs contre les attaques des princes laïcs. Certains clercs établissent un corpus de législation civile et canonique qui intègre et complète le corpus déjà existant.

Il existe donc 4 collections principales : les Hispana d'Autun (les Hispana augmentées et partiellement falsifiées), les Capitula d'Angilramne, les Faux capitulaires et les Fausses Décrétales. Les Capitula d'Angilramne sont un traité de procédure criminelle. Les Faux capitulaires sont l'oeuvre de Benoît de Mayenne : ce sont des additions à la législation de Charlemagne et de Louis le Pieux, qui va dans l'intérêt des libertés d'Église. Les Fausses décrétales d'Isidore de Séville sont deux séries de lettres apocryphes attribuées à des Papes anciens, de Clément Ier à Miltiade (fin Ier-déb. IVe) d'une part, de Sylvestre Ier à Jean III d'autre part (déb. IV-fin VIe), traitant des pouvoirs du Pape, lequel a juridiction complète, directe, dernière et personnelle sur toute l'Église. Ces ouvrages très réussis s'imposent pendant 7 siècle. Les milieux romains ne les utilisent que peu à peu. Les Fausses décrétales n'avaient pas été composées à l'origine pour appuyer les prétentions pontificales, déjà existantes et déjà formulées.

Entre les pseudo-isidoriennes et la réforme grégorienne apparaissent de nouvelles collections. À la fin du IXe s., ce sont la Collectio Anselmo dedicata, puis la Collectio d'Abbon de Fleury. Au début du Xe s., c'est le Decretum de Burchard, évêque de Worms. La génération d'après Burchard connaît une évolution profonde. Une enquête à lieu dans toutes les villes d'Italie pour recueillir les déclarations pontificales et conciliaires. Beaucoup de matériaux touchant au droit civil comme au droit canon sont ainsi découverts. Le cardinal Hildebrand, futur Grégoire VII, pousse à la création de compilations : naissent ainsi les sommes d'Anselme de Lucques, du cardinal Deusdedit et de Bonizo de Sutri. Les Dictatus Papæ découlent du travail de ces auteurs.

Un autre changement intervient à la fin du XIe s. avec Yves de Chartres (évêque de 1091 à 1116). Il réunit les collections dans le Decretum puis en tire une encyclopédie de droit canon, brève, méthodique et très populaire, le Panormia. Il utilise la méthode du «sic et non» une décennie avant la préface d'Abélard. "

extrait de la page web : http://www.eleves.ens.fr:8080/home/mlnguyen/hist/vierel1.html

Demi-carcasse (abattoir )

C'est le produit obtenu par la séparation de la carcasse selon un plan de symétrie passant par le milieu de chaque vertèbre cervicale, dorsale, lombaire et sacrée et par le milieu du sternum et de la symphyse ischio-pubienne

 
Densité ( sylviculture )
 
C’est le rapport entre la masse et le volume (g/cm3 ou kg/m3) à une température et une humidité de l’air données. La densité brute change en fonction de l’humidité de l’air et du bois. La densité brute normale se mesure à 20 °C et à 65 % d’humidité relative de l’air, après stockage. Elle varie entre 0,15 g/cm3 pour le balsa et 1,25 g/cm3 pour le gaïac.
 
Dîme ( histoire )
 
n. f. Impôt (du latin decima [pars], " dixième [partie] ") prélevé en nature sur les fruits de la terre et le croît des troupeaux, que les propriétaires devaient verser à l'Église sous l'Ancien Régime.
Instituée par deux capitulaires de Charlemagne (en 779 et en 794), la dîme, presque toujours inférieure à 10 %, atteignait le plus souvent le treizième du produit des récoltes. Au XVIIIe siècle, elle devint un fardeau d'autant plus insupportable que les curés paroissiaux n'en touchaient qu'une partie, la " portion congrue ", le reste revenant à l'évêque ou aux abbayes.
 
La dîme a été abolie par l'Assemblée nationale constituante dans la nuit du 4 août 1789.
 
 
Diphyodonte ( zoologie )
 
Du grec diphye (de nature différente) et odontos (dent). Un mammifère diphyodonte possède deux dentures successives: une denture de lait, qui finit par tomber et laisser la place à une denture permanente. Presque tous les mammifères sont diphyodontes.
 
Drageons (Sylviculture)
 
N.m. Dans les taillis, nouvelles tiges apparaissant à partir de bourgeons situés sur les racines.
 

Durabilité (Sylviculture)
 

La durabilité naturelle conventionnelle vis-à-vis des champignons de la pourriture, qui varie de I (très durable) à V (périssable).

C'est la susceptibilité aux attaques d'insectes: attaquable ou inattaquable.

Durabilité naturelle conventionnelle vis-à-vis des champignons de la pourriture

Par convention, la durabilité dite naturelle d'une espèce de bois (duramen seulement, tous les aubiers sont périssables) est définie dans des conditions très particulières: la durée de vie d'un piquet de dimensions normalisées de ce bois au contact du sol. Comme il s'agit là d'une situation de haute agressivité du point de vue de l'attaque du bois par les champignons, cette durabilité naturelle conventionnelle du duramen est relativement courte.
Mais, il est évident que placé dans une situation moins agressive, la durabilité naturelle effective du même bois sera plus longue. Ainsi, un bois classé V, placé dans des locaux intérieurs secs, a une durabilité pratiquement infinie.
On peut dès lors définir le problème général de la durabilité naturelle d'un bois donné vis-à-vis des champignons de la façon suivante:
Un bois donné ne peut être utilisé avec succès que dans des situations dans lesquelles sa durabilité naturelle effective est suffisamment grande pour ne pas poser de problème de durée.
N.B. On ne peut oublier que, pratiquement, une attaque par champignons de la pourriture peut se produire dès que les conditions favorables d'humidité et de température sont réalisées ( les spores de ces champignons sont partout présents, apportés même par le vent!)

ÉCHELLE CONVENTIONNELLE DE DURABILITÉ NATURELLE DU DURAMEN
Classe de
durabilité
Appréciation

Durée moyenne de service au contact du sol
piquet de 50mm x 50mm piquet de 100mm x 100mm

I
très durable plus de 25 ans plus de 50 ans

II
durable de 15 à 25 ans de 30 à 50 ans

III
moyennement durable de 10 à 15 ans de 20 à 30 ans

IV
peu durable de 5 à 10 ans de 10 à 20 ans

V
périssable moins de 5 ans moins de 10 ans

N.B.

Utilisés en menuiserie extérieure, les bois classés III présentent une durabilité naturelle effective supérieure à 50 - 60 ans, ce qui est admis comme suffisant, à la condition que l'entretien de la finition soit correctement effectué. Le présent fichier ne renseigne donc pour l'utilisation sans préservation en menuiserie extérieure que des bois classés en I, II ou III. En principe, une préservation chimique permet de donner à un bois insuffisamment durable dans une situation donnée, un accroissement de durabilité tel que le problème de la durée ne se pose plus en pratique. Ceci suppose bien entendu que le bois en question accepte le traitement de préservation précisé sous la rubrique préservation.

 

Durabilité naturelle vis-à-vis des insectes (vermoulure)

Contrairement à la notion de durée pendant laquelle un bois résiste aux champignons, la notion de résistance aux insectes se résume par "tout" ou "rien": attaquable, il peut l'être demain ou dans dix ans, c'est une question de hasard. Ainsi, dans une contrée où l'insecte ravageur est très répandu, le risque d'une attaque est plus grand que dans une autre contrée où cet insecte est rare. Dans nos régions, ces insectes sont principalement le capricorne (Hylotrupes), le lyctus (Lyctus) et les vrillettes (Anobium et Xestobium). Ils n'attaquent pas indifféremment n'importe quelle espèce de bois, ni n'importe quelle partie de ce bois. Il y a lieu de considérer séparément:

  résineux feuillus
tempérés tropicaux
duramen différencié

-
vrillettes vrillettes

-

vrillettes

(2)
indifférencié capricorne vrillettes vrillettes LYCTUS (1)

vrillettes

(2)
AUBIER

capricorne
LYCTUS (1)

LYCTUS (1)

vrillettes
vrillettes

vrillettes (2)

(1) bois riche en amidon et vaisseaux de diamètre suffisant: très fréquent.
(2) rarement

On peut dès lors définir le problème général de la durabilité naturelle d'un bois donné vis-à-vis des insectes de la façon suivante:
Un bois, attaquable par des insectes présents dans la région où on le met en œuvre, ne peut être utilisé, surtout pour des usages dans lesquels sa responsabilité est grande - charpenterie par exemple - que s'il a été rendu inattaquable par une préservation chimique.

Exemples:


 

 

E

 

égobelage ( sylviculture )

N.m Opération qui consiste à régulariser la base du tronc, souvent déformée par les empattements (ou pattes)

éhouppier ou bûcheron éhouppeur ( sylviculture )

Spécialiste qui, avant l'abattage de certains arbres imposants, les éhouppe, c'est à dire abat le houppier.

empattement ( sylviculture )

Voir patte

enluminure ( art décoratif )

L'enluminure est un décor exécuté à la main, peint ou dessiné, ornant ou illustrant un texte
presque toujours manuscrit. En effet, s'il existe dans cet art de nombreux décors peints, il existe des ouvrages décorés à l'encre, comme le Psautier d'Utrecht, par exemple, qui ne comporte que des dessins à l'encre brune ou de couleur. D'autre part, il existe des livres imprimés ornés d'enluminures.
 
Désigne aussi les scènes et portraits peints sur les couvercles des boîtes et tabatières à partir du XVIIIe siècle.
 

équienne ( sylviculture )

Adj. Se dit d'un peuplement dont les arbres ont à peu près le même âge.

ESSENIENS ( religions )


Pline l’Ancien, Philon en parlent. Cette secte - car c’était une secte juive - a eu une influence réelle sur la première communauté chrétienne et sur le monachisme des premiers siècles chrétiens. On connaît les esséniens non seulement par les textes anciens, mais aussi par le lieu où ils s’étaient établis : Qumrân (Qumran), au bord de la Mer Morte, là où l’on a retrouvé en 1947 les restes d’un véritable monastère.

Cette communauté juive habitait un vaste bâtiment dressé sur un promontoire dominant la Mer Morte ainsi que vingt-cinq grottes. Les bâtiments, avec huit cours intérieures, comprenaient un réfectoire, une cuisine, des salles de réunion, une lingerie, deux poteries, huit citernes (de différentes tailles). L’eau y était amenée par des canaux. On a même décelé les traces d’un barrage.

En 68, lorsqu’elle dut fuir devant le général romain Vespasien et la dixième légion romaine - qui détruisirent la plupart des locaux - la communauté enveloppa ses manuscrits dans des jarres en terre cuite qu’elle cacha dans des grottes. On a retrouvé, dix-neuf siècles plus tard, toute cette précieuse bibliothèque. Le climat très sec de la région a permis la conservation intacte de ces manuscrits pendant deux mille ans.

3.2. Quel est le projet de vie de cette communauté ?

On le connaît par l’un des manuscrits qui est la Règle de la Communauté. Cette règle aurait été écrite entre 100 et 75 avant Jésus-Christ.

Le supérieur est le Maître de Justice. Les points les plus saillants de la Règle sont les suivants :

obéissance au supérieur et obéissance mutuelle

correction fraternelle

humilité

amour fraternel.

A travers tout ce texte on dégage une "spiritualité", un appel à la perfection et à la sainteté. Mais vous allez le constater, cette soif de perfection et de sainteté est assez élitiste et même "puriste". On retrouvera cela périodiquement dans la vie de l’Eglise : des chrétiens puristes au point de devenir une secte, que ce soit au II ème siècle avec Montan et Tertullien, ou au Moyen-Age avec les cathares.

La sainteté, dans la Règle de la communauté, se traduit par la communion avec le monde céleste : Dieu et les anges. La perfection se traduit par l’observance exacte de toute la Loi.

Autre point-clé de cette Règle de vie : la conversion et le culte que l’on vit dans l’action de grâce jubilante. Enfin, le célibat fait partie de toutes ces sectes dont je vous parlais à l’instant. Les relations conjugales vont être considérées comme mauvaises (ce qui est chrétiennement faux). Mais à Qumrân, on trouvera, liée au célibat, la conviction d’exercer une fonction sacerdotale. Ceci est intéressant pour la grave question, plus tardive, du célibat des prêtres.

Signalons aussi la place, dans cette règle, de l’interprétation des Ecritures et du discernement des esprits. Vous voyez, nous avons là un ensemble très charismatique.

 

3.3. Comment se passait une journée?

. Avant le lever du soleil, la communauté se rassemble dans une grande salle de réunion pour la prière matinale.

. Puis chacun vaque à son travail (travail qui a lieu dans l’enceinte du monastère) : potier, teinturier, copiste, jardinier, cuisinier, boulanger...

. A 11 heures a lieu le bain de purification pour lequel on revêt un pagne de lin.

. Succède à cela le repas communautaire : élément très important de la vie à Qumrân. C’est une véritable liturgie à laquelle ne participent que ceux qui sont définitivement engagés dans la communauté. Pour ce repas on revêt des vêtements sacrés. Lorsque tous les membres sont à leur place, le boulanger distribue un pain à chacun, puis le cuisinier remet une écuelle à chacun. Ensuite a lieu la prière de bénédiction (on ne mange pas avant). A la fin du repas, on dit les grâces. A la sortie, on défait ses vêtements sacrés et on retourne au travail jusqu’au soir.

. Repas du soir.

. Veillée nocturne quand le soleil se couche jusque tard dans la nuit. Cette veillée dure trois heures et demie.

3.4. Les membres de la communauté

On commence par une année de postulat, puis une année de noviciat. Après quoi on s’engage par un serment que l’on renouvelle chaque année. Pendant les deux années probatoires, on s’initie à l’idéal d’ascèse et de sainteté de la communauté : vie de prière, vie de travail, vie d’étude de la Loi.

Cette communauté était-elle mixte? On n’a pas de certitudes absolues sur ce point. Mais on a retrouvé des ossements de femmes. Il semble donc que oui.

3.5 Le monachisme de Qumrân et la spiritualité chrétienne

Ils sont issus d’un même germe : l’idéal communautaire et fraternel esquissé dans l’Ancien Testament, ainsi que la vocation à être un peuple saint par une pratique parfaite de la volonté divine. Mais la différence essentielle est que les gens de Qumrân se situent dans une perspective vétéro-testamentaire, c’est-à-dire une perspective légaliste, même lorsqu’ils s’efforcent de se laisser conduire par l’Esprit de Vérité. Le monachisme chrétien se réfère à la personne de Jésus.

Jean Baptiste a peut-être cheminé quelque temps avec les esséniens. En tous cas il s’en serait séparé car tel que nous le présente l’Evangile, il ne vivait pas en communauté.

Jésus a donné à ses disciples (surtout aux Apôtres) une forme de vie communautaire et fraternelle proche de celle des esséniens. Par exemple, la déclaration de Jésus à Simon : "Tu es Pierre..." est un parallèle d’une hymne essénienne plus ancienne. Jésus apparaît comme ré-éditant, de façon nouvelle, le rôle du Maître de Justice. Mais Jésus se démarque aussi radicalement de certaines pratiques esséniennes telles celle d’éviter les souillures, celles concernant le mariage, etc....



estampage ou étampage ( orfèverie )

N.m. L'estampage consiste à réaliser un motif en frappant la feuille de métal à l'aide d'une matrice ; sur la face si elle est épaisse, au revers
si elle est mince, tandis que le découpage à jour met en œuvre un emporte-pièce à l'aide duquel on crée des motifs en tranchant la
feuille de métal.

étoc ( sylviculture )

N.m. Désigne la souche, ou l'ensemble de ce qui reste des tiges après l'abattage d'un arbre.

Evangéliaire ( christianisme )

N.m. L'évangéliaire est composé, comme son nom l'indique, des quatre évangiles du Nouveau Testament, soit dans leur entier, soit, le plus souvent, de passages importants, qui seront lus durant les messes de l'année, des fêtes liturgiques, etc..


 

F

Fentes de retrait

voir Gerce

Feuillardier ( sylviculture )

Du mot limousin feuillard, s'utilisant plutôt au pluriel, désignant :

- une branche pourvue de ses feuilles conservée pour l'hiver en fagot.

- une branche de saule ou de châtaignier, coupée en deux afin de cercler les tonneaux.

Le feuillardier est un bûcheron spécialisé. Muni d'une hache relativement légère au fer large et court, il abat les arbres de petite taille, le taillis, et notamment le taillis de châtaignier.

Filigrane ( orfèvrerie )

N.m. Il fait partie des adjonctions métalliques, comme l'applique, la granulation, le damasquinage et le nielle.

Le filigrane permet de former un décor par fixation d'un fil de métal lisse, strié, graineté ou multiple sur la feuille de métal. Au XIIIe siècle, l'effet visuel étant préféré à la prouesse technique, le faux filigrane, une plaque de métal découpée à l'emporte-pièce, fut largement utilisé.

Au début de notre ère apparaît l'émail sur filigrane, appelé à connaître un grand succès en Grèce et en Russie. Les cloisons y sont remplacées par des filigranes, et l'émail n'est pas poli après cuisson, contrairement à ce qui se pratique dans les différents autres types d'émaillage.

Filioque ( théologie )

"L’affaire du «Filioque», a contribué à l’approfondissement du fossé entre l’Orient et l’Occident, et constitue encore aujourd’hui un obstacle à un rapprochement entre Rome et les Eglises orthodoxes.

En 381, le concile de Constantinople avait complété le Credo de Nicée en ajoutant une référence à l’Esprit Saint. Les fidèles confessaient ainsi, en plus de Dieu et de Jésus-Christ, l’Esprit Saint «qui procède du Père». Or, en Espagne, à la fin du VIe siècle, des théologiens wisigoths avaient proclamé que l’Esprit Saint procède «du Père et du Fils (Filioque)». La formule séduisit les clercs carolingiens qui la considérèrent comme théologiquement correcte. Mais, pour Constantinople, celle de 381 était intangible.
Au début du IXe siècle, Charlemagne, en froid avec l’Empire d’Orient, voulut convaincre les Grecs d’erreur et confia à ses théologiens la tâche de justifier le «Filioque». En 809, il fit approuver par un concile la double procession du Saint Esprit. La querelle rebondit en 867, lorsque le patriarche Photius dénonça le «Filioque» comme une doctrine hérétique dans une lettre à ses pairs orientaux. Photius était excédé pour plusieurs raisons. Il avait appris que le clergé romain exigeait l’emploi du «Filioque» en Bulgarie, pays converti par des missionnaires byzantins mais qui avait demandé au pape Nicolas Ier (858-867) la création d’une hiérarchie ecclésiastique. Ce dernier en avait profité pour établir sa juridiction sur le royaume bulgare. Le pape avait aussi refusé de ratifier l’élection de Photius au patriarcat de Constantinople, et excommunié ce dernier. Nicolas Ier souhaitait le rétablissement de l’ancien patriarche Ignace, contraint à la démission en 856. L’ingérence du pape dans les affaires byzantines avait été très mal prise à Constantinople.

Bien que la paix fût rétablie dans la chrétienté, la querelle photienne et le «Filioque» ont créé des séquelles profondes dans les relations entre l’Orient et l’Occident. La controverse sur la primauté du pape, toujours actuelle, remonte à cette époque. Comme le remarque l’historien David Knowles**, «l’importance de la querelle photienne réside principalement dans le fait qu’au cours de cette affaire eut lieu la première rupture déclarée entre la conception romaine de la primauté du siège de Rome, telle qu’elle avait été définie par Léon le Grand et Gélase et telle que la réaffirmait désormais avec vigueur Nicolas Ier, et le point de vue de l’Eglise d’Orient sur la nature de l’autorité et du gouvernement ecclésiastique».
La primauté de Rome avait été reconnue dès le IVe siècle par Constantinople. Mais sa nature n’avait jamais fait l’objet d’une définition acceptée de part et d’autre. Pour les Byzantins, il était clair qu’elle devait s’arrêter à la frontière qui délimitait les affaires internes à l’Eglise d’Orient. Primauté ne signifiait pas à leurs yeux le gouvernement monarchique de l’Eglise universelle auquel prétendait Nicolas Ier. Au siècle suivant, l’état lamentable de la papauté, qui traverse la période la plus noire de son histoire, ne pourra que confirmer les Byzantins dans leur idée que les Latins sont des barbares incultes et rustres".

texte de Patricia Briel extrait de la page : http://www.letemps.ch/dossiers/christianisme/historique/siecles/siecle9.htm

Forêt primaire

La première forêt naturelle relativement intacte et généralement non modifiée par l'activité de l'homme au cours des 60 - 80 dernières années.
 
Forêt tropicale
 
Les forêts tropicales humides occupent encore environ un milliard d'hectares. Elles se situent au sud de l'Inde, aux Philippines, dans le golfe de Guinée et dans le bassin de l'Amazone, ainsi qu'au nord de l'Australie. Dans ces régions, il fait toujours chaud (25 à 30°C tout au long de l'année), et il pleut presque chaque jour (humidité relative de 100%). Elles sont sempervirentes, c'est à dire qu'elles ne perdent pas leur feuilles et ombrophiles, c'est à dire qu'elles aiment la pluie.


Les forêts tropicales sèches ne couvrent, elles, que cinq cent mille hectares. Elles sont situées au cœur de l'Afrique, de l'Australie, au centre de l'Inde, au nord du Brésil et du Mexique. Elles sont moins denses que les forêts de l'équateur et elles sont décidues, c'est à dire que les feuilles tombent à la fin des pluies. Ce sont elles qui contiennent les bois les plus précieux, comme le palissandre, l'acajou, et l'ébène.
 
 
Forêt secondaire
 
Forêt ayant été soumise à un cycle de culture itinérante aux incidences faibles ou à des abattages d'intensité différente, tout en ayant conservé des arbrisseaux et des essences indigènes.

Frisquette ( imprimerie - typographie )

Pièce de la presse à bras, que les imprimeurs abaissent sur la feuille pour la maintenir sur le tympan, et pour que les marges et les blancs ne soient pas maculés.

Futaie jardinée ( sylviculture )

Futaie dans laquelle chaque parcelle contient un peuplement équienne, intimement mêlé ou par bouquets.

Futaie régulière ( sylviculture )

Peuplement constitué de peuplements par juxtaposition équiennes. En futaie régulière, le forestier compose des parcelles où tous les sujets ont à peu près le même âge. II y a ainsi des parcelles d'arbres ayant de 0 à 5 ans, des parcelles de 5 à 10, ans, de 10 à 20 ans, et ainsi de suite jusqu'au stade adulte.


 

G

Galilée (christianisme)
 
"La galilée" ou "porche galilée" : Le narthex ou porche occidental d'une église pouvait être appelé "Galilée", parce que, comme la Galilée du temps de Jésus, il est un lieu de rassemblement et de préparation des disciples avant de monter à Jérusalem. Il est le carrefour des Nations venues en pèlerinage, mais aussi le lieu de recueillement des processions monastiques. On a pu donner ce nom à d'autres lieux de l'église donnant pleinement à l'intérieur de celle-ci. Dans une abbaye, la Galilée peut être un porche ou une espèce de salle d'attente située à l'extrémité ouest du monastère, servant à la quête après une procession ou à déposer un corps avant l'enterrement.
 
 


Géotextile

Produit ou article textile, en fibres artificielles, utilisé dans le génie civil comme drain, filtre, armature, etc...

Gerce

Séparation longitudinale du bois qui habituellement traverse les cernes de croissance. Elles sont communément causées par les contraintes dues au séchage.

On distingue les gerces superficielles et les gerces profondes.


Gomme arabique ( botanique )

"Appellation : Gomme arabique, gomme Sénégal.

Constitution chimique : La gomme arabique est produite par l'exudation des tiges d'acacias. Comme toutes les gommes, il s'agit d'une macromolécule polysaccharidique fortment ramifiée. Comme de nombreuses substances d'origine biologique, il ne faut pas s'étonner d'y rencontrer des produits minéraux et des constituants azotés. Elle est soluble dans l'eau, insoluble dans l'alcool.

Origine historique, La gomme arabique est certainement la plus ancienne et la
premiers emplois : plus connue de toutes les gommes. Les Egyptiens la connaissaient sous le nom de kami et l'auraient utilisée dès la troisième dynastie (2650 av J.C) pour assurer la cohésion des bandages de momies. Cette gomme auraient aussi pu servir à la fixation des pigments des peintures hiéroglyphiques.
Sans remonter aussi loin, il est possible d'affirmer sans erreur que la gomme arabique est connue depuis le début de l'ère historique.

Fabrication : Près de 900 espèces d'acacias sont susceptibles de fournir la gomme arabique, réparties avant tout dans la ceinture tropicale du globe. La plus grande production s'est très vite concentrée en Afrique, lui valant son autre nom de gomme sénégal, sécrétion de divers acacias (légumineuses). 80% de la production provient de l'Acacia Sénégal (au Soudan), le reste se partage par moitié entre l'Acacia laetia et l'Acacia seyal.
La gomme s'écoule naturellement par des blessures de l'écorce des arbres ; en augmentant le nombre de celles-ci par action de la main de l'homme, on peut facilement augmenter le rendement.
La production peut toutefois être très variable suivant les arbres, de 20g à 2000g par individu ; elle est en moyenne de 250g par arbre.

Utilisation : Bien connue pour le collage des étiquettes, des enveloppes ou des timbres, la gomme arabique a aujourd'hui bien d'autres emplois, dont alimentaires.
Dans le domaine des peintures, toutes les gouaches et aquarelles classiques ont pour liant une solution aqueuse à concentration élevée de gomme arabique. C'est aussi le meilleur fixatif pour les pastels gras ou maigres (...)"

Dissoute dans l'eau distillée pour en ôter un maximum d'impuretés, elle devient eau gommée, qu'on additionne alors au pigment. On ajoute souvent des clous de girofle à la détrempe pour une meilleure conservation

"(...) Principales qualités : La gomme arabique, en regard des autres gommes, présente une solubilité particulièrement élevée dans l'eau, pouvant atteindre 50%.

Toxicité : Toxicité nulle

Autres particularités : La gomme arabique est incompatible avec l'alcool, les acides minéraux, les sels ferriques, les acides oxaliques et les sels de plomb.
Sans conservateur, une solution de gomme arabique pourrit. Pendant longtemps on a utilisé comme agent antiseptique le phénol ; aujourd'hui plusieurs solutions ont été proposées en accord avec la réglementation. Les antiseptiques utilisés dans les gouaches doivent être conformes à la législation sur les jouets. "

texte extrait de la page web :
http://www.okhra.com/@fr/4/14/40001/article.asp

Grain ( bois )

Impression visuelle, produite par la dimension des éléments du bois et spécialement des vaisseaux.

Grain fin ( bois )

Se dit des essences dont les éléments et spécialement les vaisseaux sont de faible dimension et pas ou peu distincts à 1'oeil nu.

Grain moyen ( bois )

Se dit des essences dont les éléments et spécialement les vaisseaux sont de dimension assez grande pour être distincts à1'oeil nu, sans être toutefois trop importante.

Grain grossier ( bois )

Se dit des essences dont les éléments et spécialement les vaisseaux sont de dimension assez forte et distincts à1'oeil nu.

Granulation ( orfèvrerie)

La technique de la granulation consiste à fixer sur une plaque de métal de minuscules grains de métal. La soudure, longtemps restée
mystérieuse, se fait à basse température par phénomène de migration du métal.

Grenat ( orfèvrerie)

Pierre semi-précieuse dont il existe diverses variétés, depuis l'hessonite (Oural, Ceylan), de couleur tirant sur le jaune, jusqu'au grenat almandin, dont la couleur varie du rouge sombre au violet : ce silicate d'alumine de fer et de manganèse offre une densité de 3,5 à 4,3 et une dureté de 7 à 7,5. Ce dernier est le grenat le plus répandu et il est désigné par Pline sous le nom de Carbunculus Alabandicus : il se rencontre surtout à Alabanda ( en Carie, au sud de Méandre) et à Ceylan où il est souvent de qualité remarquable.

Le grenat est présent de manière constante dans l'art mérovingien. Il est peu probable que le grenat utilisé alors vienne des gisements d'Europe, celui de Bohême en particulier, où abonde un grenat pyrope, trop petit pour être taillé en plaquettes. Ce sont surtout ceux de Ceylan et d'Alabanda qui ont dû être utilisés.

 

H

Habillage (boucherie)

L'habillage d'un animal de boucherie consiste à préparer, apprêter la carcasse dudit animal pour les usages auxquels sont destinées ses différentes parties.


Hâvrie ( exploitation des mines)

n.f. Schiste plus tendre que le charbon qui se trouve soit au pied, soit à la tête, soit entre deux sillons d'une veine de charbon et que le mineur met à profit en l'enlevant le plus profondément possible pour faciliter l'abattage.
 

Hésychasme/ hésychaste ( christianisme oriental)

n.m. du grec "hésychia" (paix, tranquilitté, silence).
 
" (...) tradition de prière chrétienne orientale (orthodoxie, nestorianisme) qui se confina essentiellement au mont Sinaï d'abord, puis au mont Athos ensuite et qui se diffusa ensuite dans le monde slave.
Inaugurée par Evagre le Pontique (IV° siècle), la littérature de cette tradition tient en quelques volumes seulement qu'on appelle "La philocalie" ("L'amour de la beauté", voir bibliographie).

L'hésychasme consiste à s'armer de la prière monologique
"Seigneur Jésus, Fils de Dieu,
prends pitié de nous, (pauvre) pécheur"
qu'on en vient à réciter continuellement, et qu'on accorde avec profit au rythme de la respiration.

On récite petit à petit cette prière continuellement, c'est à dire au fil de ses activités quotidiennes, pour autant que celles-ci le permettent, bien sûr.
Les paroles nous éveillent à la louange ("Seigneur Jésus, fils de Dieu") puis au repentir ("prends pitié de nous pécheur"). L'un des mouvements nous rappelle la personne divine ("Seigneur Jésus, fils de Dieu"), l'autre aide à prendre conscience de notre condition naturelle ("prends pitié de nous pécheur"). Ainsi, à cause de sa mouvement alterné, cette formule de souvenir à Dieu est dynamique.
Avec la récitation quotidienne et fréquente, cette dynamique s'inscrit dans le cœur, c'est à dire qu'elle oriente l'âme dans le sens de Dieu, parce que ce qui est récité active ce qui est pensé, ce qui est ressenti, ce qui est voulu.

On prend également le temps de réciter la prière sur le rythme de la respiration à certains moments de la journée.
Cela a valu à cette prière le nom de "yoga chrétien".
On prend d'abord une assise corporelle adéquate, c'est à dire qu'on s'assied de façon à favoriser la vigilance de l'esprit mais cependant sans inconfort excessif.

Les mouvements de la respiration sont :
1-l'inspiration profonde
2-la courte rétention du souffle
3-la lente expiration profonde
4-la rétention plus courte encore que la première
On ne doit pas se faire violence avec cette respiration, qui sera profonde et lente.
On placera les deux membres de la prière ("Seigneur Jésus, fils de Dieu" + "prends pitié de nous pécheur") sur deux temps de la respiration.
ou alors on préférera placer les quatre membres de la prière ("Seigneur Jésus" + "fils de Dieu" + "prends pitié de nous" + "pécheur") sur les quatre temps de la respiration.
On s'habituera à une position des séquences de la prière sur notre respiration qu'on trouvera la plus favorable et qu'on gardera.
Mais on pourra changer cet alignement de la prière sur sa respiration en cas d'évènement dans sa vie intérieure, si on en éprouve la nécessité, pour créer une dynamique salutaire.

Au début, on se contentera de la réciter tranquillement à deux ou trois reprises dans la journée. On le fera sur la respiration, pas très longtemps, et après d'abord un bref exercice de réconciliation et d'attention.
Pendant la journée, au fil de ses activités quotidiennes, on reviendra également à elle de temps en temps, mais sans la respiration.
On ne se jette pas comme un jeune chien fou dans cette prière, mais on procède comme le baigneur prudent qui rentre progressivement dans l'eau de la piscine en y plongeant d'abord un pied.
Petit à petit, et seulement si tout va bien, on approfondit l'expérience de cette prière.

Lorsque la prière continuelle s'enclenchera, c'est elle qui vous apprendra alors comment prier avec le secours de cette prière monologique.

La prière monologique favorise le monotropisme de la pensée en nous rappelant sans cesse au souvenir de Dieu.
Elle est aussi propice à la perception intérieure, en proportion du travail de l'attention qui s'exerce sur les pensées contraires qui surviennent, et à la désapropriation, puisque l'appel à la gratuité de la miséricorde est sans cesse rappelé dans la phrase de la prière.

L'équivalent de cette prière existe dans les autres religions : "nembutsu" à l'intérieur des différentes branches du bouddhisme (y compris le zen), "dikr" soufi chez les musulmans, pratique du "mantra" dans le yoga hindou.
C'est vraiment la méthode la plus simple."


Humidité (bois)

Degré d'humidité

Masse d'eau dans le bois exprimée en pourcentage de la masse anhydre du bois séché au séchoir.

Degré d'humidité d'équilibre (DHE)

Le degré d'humidité où le bois n'absorbe ni ne perd d'humidité lorsqu'il est entouré d'air à une humidité relative et à une température prévues.

Humidité d'équilibre à 90% (humidité relative)

Cette valeur donne une indication de l'humidité maximale normale qu'un bois utilisé en menuiserie extérieure peut atteindre. Lors du séchage du bois destiné à des menuiseries extérieures on doit de toute façon arriver à une humidité inférieure.

 
Hypogée ( architecture, archélogie )

n.m. Du grec hupo, sous, inférieur, et , terre (même mot en égyptien)
Désigne toute excavation ou construction souterraine, bien que le terme soit surtout utilisé dans l’architecture funéraire. Dans l'antiquité, l’hypogée
était souvent une pièce enterrée dont les parois sont percées de cavités pour recevoir les cercueils ou les sarcophages. Chez les Grecs, on notera que le mot pouvait désigner à la fois des carrières, aux caveaux des maisons et des temples, comme aux sépultures.
Les hypogées étaient courants en Syrie et en Palestinedurant l’antiquité. Au XIX°s, le marquis de la Vogue avait fouillé ceux de Erbey’Eh et de Moudjeleia.
 


I


Incunables (bibliophilie, imprimerie)

N.m Du latin incunabula, littéralement le berceau, et plus généralement, se dit de ce qui se rattache à la petite enfance, au lieu de naissance ou à l'origine de quelque chose. On précise parfois qu'il s'agit d'incunables xylographiques ou d'incunables typographiques, afin de désigner les livres tabellaires de ceux imprimés à l'aide de caractères mobiles.

"Les incunables sont les livres publiés entre la date de l'invention de l'imprimerie (environ 1450) et la date de 1500. En réalité les imprimés édités entre 1500 et 1510 (que les belges nomment "post incunables") présentent les mêmes caractéristiques techniques (typographie, mise en page) que les livres publiés avant 1500.
Les incunables bénéficient des technologies mises au point par Gutenberg, la typographie à caractères metalliques mobiles. Cette invention permet de réutiliser les caractères plusieurs fois, car le metal les rend plus solides que ceux en bois. Ces caractères cherchent à imiter les écritures de l'époque car l'incunable veut ressembler au manuscrit plus prestigieux. Aussi sont imitées les écritures gothiques (fraktur en Allemagne, bâtardes en France et Allemagne...), les écritures humanistes rondes inspirées de l'écriture carolingienne (En Italie puis en France; exemple: la police "garamond" ou celle présentement utilisée), ou les écritures humanistes inclinées (l'imprimeur vénitien Alde Manuce fut le premier à commander à son typographe, Griffo, ce type de caractères qui devinrent l'italique) qui permettaient de gagner de la place et d'économiser du papier, mais surtout de mieux imiter les écritures manuscrites, au détriment de la lisibilité.
Le manuscrit classique conservant tout son prestige, on cherche également à imiter sa mise en page lors de l'impression des premiers incunables; dans certains cas la différence incunable-manuscrit est très difficile à établir pour un non spécialiste. Ainsi le texte se présente (comme toujours depuis l'Antiquité) sous une forme monolithique, sans séparations ni alinéas (voir nos exemples des années 1470). Des espaces blancs sont laissés en tête de chapitre pour permettre aux clients fortunés de faire peindre des lettrines et des miniatures. On peut constater de nets progrès de mise en page à la fin du siècle (voir nos exemples des années 1480 et 1490)"
 
extrait de http://perso.wanadoo.fr/bdnancy/expo/incunables.htm



Indiction (histoire médiévale)

"Le mot latin indictio désignait, dans l'Empire romain, le montant de l'impôt foncier, dont les bases étaient définies par le cadastre. Le sens de ce terme s'est élargi, signifiant d'abord la période de 15 ans entre deux révisions cadastrales, puis un simple cycle chronologique de 15 ans. L'habitude fut prise de compter les indictions à partir de l'année 313 de notre ère. Pourquoi ce point de départ ? (1) Les Amis qui le souhaitent trouveront une documentation abondante sur le sujet dans le Manuel de diplomatique de A. GIRY, qui figure, sous le n° 70, parmi les usuels de la salle de lecture des Archives de la Haute-Garonne.



Peut-être en raison de l'intérêt porté par les Chrétiens à cette année, qui vit l'empereur Constantin accorder à leur culte une liberté privilégiée (édit de Milan). La mention de l'indiction sur un document désigne le rang de l'année dans le cycle de 15 ans en cours. "Indictio quinta" signifie la cinquième année d'une période indictionnelle. Mais le nombre d'indictions écoulées depuis l'année 313 n'est jamais précisé. C'est pourquoi l'indiction ne peut suffire à dater un document. Toutefois, elle peut être utile pour préciser ou
confirmer une date. Prenons l'exemple d'un acte marqué de l'indiction 12, qu'on suppose écrit vers 850. Il faut retrancher du millésime 850 le nombre 312, représentant les années antérieures au début du calcul par indiction ; le résultat est ensuite divisé par 15, nombre d'années d'une indiction, soit 850 - 312 : 15 = 35, avec un reste de 13. Le quotient (35) indique le nombre d'indictions écoulées depuis l'année 313, et le reste (13) le rang de l'année 850 dans l'indiction en cours.
L'acte examiné, daté de l'indiction 12, est donc antérieur d'un an, soit 849. La division ne donne pas de reste quand le millésime correspond à la quinzième année de l'indiction. Lorsque la date de l'ère chrétienne et l'indiction sont toutes deux mentionnées dans un document, la seconde peut servir à contrôler la première.



L'usage de l'indiction comme mode de datation se répandit pendant le Haut Moyen-Âge dans toute l'Europe occidentale. Introduit par Charlemagne dans les actes impériaux, il persista en France jusqu'à la fin du Moyen Âge. Mais ce système a dû être jugé d'un
maniement délicat pour certains rédacteurs d'actes, qui trouvèrent prudent de se protéger derrière des formules comme celle-ci "Indictio Xa, plus vel minus", c'est-à-dire dixième année de l'indiction, plus ou moins. Curieusement, on peut encore lire sur des calendriers, imprimée généralement en petits caractères, la mention "Indiction romaine" suivie du chiffre donnant le rang de l'année dans l'indiction en cours, par exemple "Indiction romaine 4" pour 1996, soit 1996 - 312 : 15 = 112, reste 4."

texte extrait de la page web : http://perso.wanadoo.fr/christian.humbert/aahg/PDF/PBA72.pdf

Investiture (histoire médiévale)

source : reproduction de l'article INVESTITURE de l'encyclopédie Berthelot, fin XIXe s.

Indépendamment des prérogatives que les princes prétendaient exercer, comme gardiens de 1'Eglise, sur les nominations de ses grands serviteurs, celle-ci devait subir certains asservissements, résultant tant des nécessités matérielles de son existence que de la constitution politique, sociale et civile des nations où elle était établie. A part la dîme, le clergé ne reçut jamais de dotation légale ni de l'Empire, ni des royaumes élevés sur ses débris. Mais la munificence des princes et de leurs sujets lui constitue bientôt un immense domaine. Toute richesse se paye. Comme condition de leurs libéralités, certains donateurs s'étaient réservé dans les églises et dans les abbayes qu'ils dotaient un droit de patronage qui attribuait à eux et à leurs héritiers le choix des bénéficiers.

Dans tous les cas, les concessions immobilières se trouvaient soumises aux conditions et aux allégeances qui pesaient sur tous les bénéfices à l'époque franque. Plus tard, les bénéfices furent transformés en fiefs et durent suivre la loi qui régissait les fiefs. On sait, en outre, que, dans certains diocèses de l'empire carolingien, tous les attributs de la souveraineté étaient délégués à l'évêque. Ainsi, d'un côté, par la terre qui constituait le domaine épiscopal; d'un autre côté, par les droits régaliens attachés tant à la possession de cette terre qu'à son office même, l'évêque se trouvait doublement incorporé dans l'organisme féodal; et ce qui était vrai des évêchés l'était pareillement, quoique à un degré inférieur, des abbayes et de la plupart des bénéfices
ecclésiastiques.

La relation féodale était produite et attestée par l'hommage et le serment de féauté, de la part du vassal, et par l'investiture, de la part du seigneur. Néanmoins, la dépendance résultant de l'hommage et de l'investiture, non plus que le titre de vassal, n'impliquait aucune infériorité. Les rois de France prêtaient hommage aux abbés de Saint-Denis et recevaient d'eux 1'investiture pour le Vexin; ils se trouvaient ainsi les vassaux de l'abbaye, et l'orifiamme n'était pas autre chose que la bannière de ce fief. Les feudataires laïques recevaient de leur suzerain, comme signe de la transmission de leur fief, l'épée, symbole du service et du commandement militaires, le sceptre, symbole du droit de justice. L'investiture de l'évêque se faisait par la remise entre ses mains de la crosse et de l'anneau, emblèmes du service principal en vue duquel le fief épiscopal avait été constitué et était transmis. On dit que cette forme avait été instituée par Charlemagne. Elle fut observée pendant plusieurs siècles sans provoquer ni scandale ni protestation. Elle était parfaitement adaptée aux conceptions de l'époque et à la situation de l'évêque dans le système féodal. Dans tous les cas, la crosse et l'anneau sont complètement innocents de la simonie, des corruptions et des méfaits de tout genre qui entachèrent la collation des offices ecclésiastiques au Xe et au XIe siècle. De simples emblèmes ne sauraient avoir ni cette puissance ni cette perversité. Les scandales dont on les accuse se produisaient avant et se produisirent après l'emploi de la crosse et de l'anneau; ils se reproduisirent après leur suppression.
 
An XIe siècle, l'Eglise de Milan, où l'élection de l'archevêque et la collation de tous les offices ecclésiastiques se trouvaient affranchies de toute ingérence féodale, était tout aussi célèbre par sa simonie que la cour du suzerain le plus rapace. L'histoire a enregistré une longue liste de violences, de corruptions, de fraudes, de crimes commis en l'élection des papes. On sait d'après quels mobiles et à quel profit la nomination des dignitaires et la collation des bénéfices de l'Eglise se firent en France, jusqu'à la Révolution, en vertu du concordat et des indults émanés de Rome. Quelles que soient les formes de la nomination ou de l'investiture, les vraies causes, les causes indestructibles de la simonie, de la corruption, des choix indignes et des complaisances sacrilèges, sont la richesse et la puissance attachées aux offices ecclésiastiques; elles constituent une permanente tentation, à laquelle les hommes succombent dans tous les temps. Elles produisent fatalement tous les méfaits que toute époque. comporte.

J

 

K
khatchkar (art arménien).

"(...) les khatchkars (littéralement "croix de pierre"), éléments inégalés dans le monde de l'art. Ces pierres sculptées sont le plus souvent utilisées comme pierres tombales, ou pour marquer une victoire, la fondation d'un village, la fin de la construction d'une église et d'autres célébrations de ce type. Quelle que soit leur diversité, la conception fondamentale d'un khatchkar est toujours la même, le symbole de la croix occupant le motif central souvent entouré d'une ornementation raffinée. Ces dentelles de pierre atteignent leur perfection artistique du IXe au XIe siècle. Les khatchkars sont à l'origine créés comme affirmation de la foi en Christ; et la croyance populaire leur attribue des pouvoirs de protection contre les tremblements de terre, la sécheresse, etc. L'étude des khatchkars et des manuscrits enluminés démontre une dévotion particulière des artistes arméniens à l'égard de l'ornementation, quai unique dans la culture chrétienne. On peut voir des khatchkars dans toute l'Arménie, même de nos jours.

extrait de : http://www.acam-france.org/armenie/arts-histoire/

 

L

 

Lectionnaire (christianisme).
     
En latin : lectionarium. Les lectionnaires , qui rassemblent les lectures bibliques de l'office (Ancien Testament, Épîtres, Évangiles) figurent parmi les plus luxueux manuscrits illustrés du Haut Moyen Age. Images de la parole divine, ils étaient portés en procession dans l'église et jusqu'à l'autel, puis à l'ambon où le diacre faisait les lectures. L'or, l'argent et la pourpre symbolisent le royaume céleste, les récompenses de la Vie éternelle et la splendeur dans laquelle les paroles de Dieu rayonnent.

Liants (peinture).

" Une préparation de peinture est essentiellement composée d'un liant, d'un ou de plusieurs pigments et d'un solvant. Le liant, en général un polymère ou une huile non saturée ou siccative, forme un enduit adhérent. Cette huile est un ester issu de la réaction d'un acide carboxylique à chaîne longue, comme l'acide linoléique, avec un alcool lourd, comme la glycérine. Le pigment est dilué dans le liant et confère à la pâte sa couleur.
Le solvant, ou diluant, s'évapore au contact de l'air. Un mastic, contenant des composés pulvérulents comme le kaolin ou la barytine, augmente la cohésion et l'adhérence de la pellicule sèche de peinture.
 
Liants : Que dire, sur le plan scientifique, de la structure moléculaire d'une huile siccative type, l'huile de lin ? Si cette substance est exposée à l'oxygène de l'air, les extrémités non saturées de la chaîne hydrocarbonée, aux endroits de la double liaison C9C, sont attaquées et un oxyde se forme, conduisant ainsi à une macromolécule résistante et insoluble : L'huile siccative est donc un monomère qui se transforme en polymère une fois appliquée.
Si le liant est un polymère synthétique, il est dispersé dans un solvant approprié afin que, lors du séchage, les macromolécules s'associent. La solidification est améliorée par un catalyseur de polymérisation appelé siccatif. Les polymères synthétiques les plus communs comprennent : les résines alkydes (polyesters d'alcool polyhydroxylés, tels que le glycérol, avec un acide polybasique tel que l'acide phtalique), la nitrocellulose, dans laquelle la cellulose est dépolymérisée ; les résines phénoliques, acryliques, époxy et les polyuréthannes. "

extrait de : http://forums.voila.fr/read_message.php?idmessage=542032&idsection=1703



---