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- Saint Modomnoc
O'Neil (Domnoc, Dominic, Modomnock, vers 550) et les abeilles
"Modomnoc reçut la charge des abeilles et il aimait
ça. Et si tous les autres aimaient le miel, peu aimaient
s'occuper des ruches. Modomnoc a aimé les abeilles presque
plus qu'il n'a aimé leur miel. Il les a soignées,
les gardant tendrement dans abris de paille dans un coin spécial
et abrité du jardin, où il planta les genres de
fleurs préférées des abeilles.
Chaque fois qu'elles fourmillaient en groupe, il prennait l'essaim
très délicatement et avec amour, et il préparait
une nouvelle ruche. Il parlait aux abeilles tout en travaillant
au milieu d'elles et elles bourdonnaient en nuage autour de sa
tête, comme si elles répondaient. Et, bien sûr,
elles ne l'ont jamais piqué.
A la fin d'été, elles lui donnaient beaucoup de
miel, tant que Modomnoc avait besoin de l'aide pour porter le
tout à l'intérieur. Les moines n'ont jamais manqué
de miel pour leurs repas ou de faire de l'hydromel. Le bon Modomnoc
remerciait Dieu pour cela, et aussi les abeilles. Il marchait
parmi les abris le soir et parlait aux abeilles, et elles, de
leur côté, venaient à sa rencontre. Tous
les autres moines évitaient soigneusement ce coin du jardin
de monastère parce qu'ils avaient peur d'être piqué.
De même que remerciant les abeilles, Modomnoc faisait tout
son possible pour prendre soin d'elles dans le froid et l'orage.
Bientôt ses années d'étude terminées,
Modomnoc put retourner en Irlande pour commencer son ministère
de prêtre. Tout en étant heureux de rentrer à
la maison, il sentit qu'il manquerait à ses abeilles.
Le jour de son départ, il dit au revoir à l'Abbé,
aux moines, et ses collègues étudiants. Puis il
descendit au jardin pour dire adieu à ses abeilles.
Elles sortirent par centaines, par milliers, à l'appel
de sa voix et jamais là-bas un tel bourdonnement et une
telle agitation n'eurent lieu parmi les rangs et les rangs de
ruches. Les moines restés à distance admiraient
le prodige, "On dirait que les abeilles ont su," disaient-ils.
"On dirait qu'elles savaient que Modomnoc partait."
Modomnoc s'en alla résolument et descendit sur la rive
et embarqua dans un bateau. Quand ils étaient à
peu près 3 miles de la rive, Modomnoc vit ce qui ressemblait
à un petit nuage noir dans le ciel dans la direction de
la côte Galloise. Il le regarda et comme il se rapprochait
de plus en plus, il vit à son étonnement que c'était
un essaim d'abeilles, se rapprochant jusqu'à finalement
se poser sur le bord du bateau. C'était un essaim gigantesque
-- toutes les abeilles de toutes les ruches, en fait. Les abeilles
l'avaient suivi!
- Cette fois Modomnoc
ne félicita pas ses amies. "Mais vous êtes
sottes," les gronda-t'il, "vous ne m'appartenez pas
mais au monastère! Comment voulez-vous que les moines
fassent sans vous le miel, ou l'hydromel? Retournez tout de suite,
petites sottes!" Mais si les abeilles ont compris ce qu'il
avait dit, elles ne lui ont pas obéi. D'abord, elles se
posèrent dans le calme sur le bateau, dans un murmure
d'endormissement, et restèrent là. Les marins n'ont
pas apprécié et demandé à Modomnoc
ses intentions.
- Il dit de reprendre
le cap sur le Pays de Galles. C'était déjà
trop loin pour que les abeilles puissent retourner en volant,
même si elles avaient voulu lui obéir. Il ne voulait
pas laisser ses petites amies souffrir de leur bêtise.
Mais le vent poussait le bateau vers l'Irlande et quand ils réussirent
le changement de cap, la voile était devenue inutilisable.
Les marins dûrent ramer jusqu'à la côte Galloise.
Ils le firent de très mauvaise grâce, mais ils avaient
si peur des abeilles qu'ils auraient fait n'importe quoi.
- Saint David et
les moines furent très étonnés de voir revenir
Modomnoc, qui avait l'air plutôt honteux. Il leur expliqua
ce qui était arrivé. Au moment où le bateau
toucha la terre ferme, les abeilles retournèrent à
leurs ruches et s'y calmèrent. "Attends jusqu'à
demain," lui conseilla l'abbé, "mais ne fait
pas tes adieu aux abeilles. Elles arriveront à accepter
la séparation dans ce cas."
- Le lendemain matin,
le bateau était à nouveau prêt pour Modomnoc
et cette fois il partit précipitamment sans dire adieu
à personne. Mais arrivés à peu près
3 miles de la rive, il fut découragé de voir encore
ce petit nuage noir s'élevant au-dessus de la côte
Galloise. Tout le monde reconnu la situation et les marins refirent
cap sur la terre immédiatement. Une fois plus Modomnoc,
honteux, revint chercher David et lui dit son histoire. "Que
dois-je faire?" demanda-t'il. "Je dois rentrer à
la maison. Les abeilles ne me permettent pas de partir sans elles.
Je ne peux pas vous priver d'elles, si utiles au monastère."
David dit, "Modomnoc, je vous donne les abeilles. Prennez-les
avec ma bénédiction. Je suis sûr qu'elles
ne prospéreront plus sans vous. Prenez-les. Nous obtiendrons
d'autres abeilles plus tard pour le monastère."
L'abbé descendit au bateau et raconta l'histoire aux marins.
"Si les abeilles suivent Modomnoc pour la troisième
fois, emmenez-les en Irlande avec lui et avec ma bénédiction."
Mais cela lui pris du temps et beaucoup de palabres pour obtenir
que les marins l'acceptent. Ils ne se souciaient pas de savoir
qui avait les abeilles tant qu'elles n'étaient pas dans
leur bateau.
- L'abbé rassura
les marins : les abeilles ne feraient pas d'ennui aussi longtemps
que Modomnoc serait à bord. Les marins demandèrent
pourquoi les abeilles n'avaient pas obéi à l'ordre
de Modomnoc de retourner au monastère. Après beaucoup
de longues explications, les marins furent finalement persuadés
de reprendre la mer.
Pour la troisième fois que le bateau repartait, Modomnoc
pria intensément afin que les abeilles aient la bonne
idée de rester dans leur jardin au lieu de risquer leurs
vies en mer. Pour la troisième fois, il vit un petit nuage
noir s'élevant en haut, approchant de plus en plus, jusqu'à
ce qu'il vit que c'était le même essaim. Il s'installa
sur le bateau une fois plus. Cette fois il fit pas revenir le
bateau au port. Modomnoc cajola ses fidèles amies dans
un coin abrité du bateau, où elles restèrent
silencieusement durant le voyage, au grand soulagement des marins.
- Quand il arriva
en Irlande, il établit une église à un endroit
nommé Bremore, près de Balbriggan, dans le Comté
de Dublin, et il installa ici les abeilles dans un jardin heureux
tout comme elles en avaient un au Pays de Galles. L'endroit est
connu encore aujourd'hui comme "l'église de l'apiculteur."
Il devint ermite à Tibberaghny dans le Comté de
Kilkenny et quelques-uns disent qu'il fut sacré évêque
ultérieurement."
- extrait de : http://home.scarlet.be/amdg/sankt/fev13.html
- Question : Le moine
n'avait-il pas emmené par devers lui la reine, prisonnière
de ses habits ou de
- ses effets ?
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